MESSAGES ▲ : 332 DATE D'INSCRIPTION ▲ : 09/01/2015 AVATAR ▲ : France ▬ Hetalia DIT ▲ : chevalier. ANECDOTE ▲ : son tribut est qu'il est condamné à ne plus jamais dire la vérité. il est accessoirement confiseur et claustrophobe. FICHE RS ▲ : crache ton miel •
Sujet: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Ven 30 Jan - 1:25
Quelque chose tangue autour et à l'intérieur de moi. J'ignore s'il s'agit de mon ventre, de ma tête, de mes os tout entier ; mais je suis certain qu'il ne s'agit pas de mes reins et que ça n'a rien d'une balade extatique. J'ignore s'il s'agit du matelas qui sent la paille sous mes vertèbres où des murs de ma chambre qui grincent comme de vieilles planches en bois mouillées.
J'ignore l'histoire qui se déroule et se déploie tout autour de moi. Le bout de mes doigts est devenu lourd, mes rêves s'échappent par mon front et ma conscience sombre en se détachant morceaux après morceaux. Un violent coup de poing me soulève l’abdomen.
Ça y est, je sais, j'ai compris : j'ai la gueule de bois.
J'ai envie de lâcher un juron mais ma langue est une écharde, mes dents des clous et mes lèvres du contreplaqué. Instinctivement, j'esquisse un geste pour tendre ma nuque et la lever par dessus le ciel et le plafond avant de me raviser ; j'ai mal, putain, j'ai mal, une poutre en plein dans la tête qui traverse mon crâne jusqu'au sol.
Je ne suis pas une petite fille mais, habituellement, l’éthanol ne me monte jamais si fort aux tempes. J'ai la décence de me contenir et de retenir ma descente. Un gouffre troue ma mémoire – ma soirée m'échappe, glisse entre mes doigts et mes souvenirs, mais ça n'a pas d'importance, j'en comprends l'essentiel.
J'ai un peu trop bu. Aucun regret, ma bouche tord difficilement un sourire comme un torchon. Je me dis que ça a du être une bonne soirée, et que celui que j'étais à ce moment là a intérêt d'en avoir profiter jusque dans les tripes.
Le balancement reprend comme un lustre lourd accroché à un plafond. La nausée se soulève encore et vient titiller mon œsophage – oh, non, je n'ai pas envie de gerber, je crains, j'aime pas faire le ménage, il faudra que j'aille chercher la serpillière, ça va puer, me piquer les narines, et je vais vomir encore et je parie que mon talon va glisser dessus.
Dans un ultime effort, je retiens les soubresauts de mon estomac mais j'ouvre mes paupières meurtries d'un coup ; ça sent vraiment la paille, le bois, et même un petit peu la mer très salée.
Ça tangue, pour de vrai, parce que je suis dans une cale et que des embruns marins viennent m'arracher les joues. Sacré, sacré gueule de bois. Je soupire, ça me roule les côtes, j'essaie de regarder autour de moi mais j'ai encore les tempes trop douloureuse. Je laisse prendre un bras sur le côté de la paillasse où je suis étendu ; l'autre vient se rabattre sur mes yeux, comme s'il y avait la lumière d'un soleil plein et millénaire. Je gémis d'une voix rauque.
― Femme respectable.
Je trouve grâce dans mes jurons.
Bermuda
conscience vouée à l'errance
MESSAGES ▲ : 177 DATE D'INSCRIPTION ▲ : 05/01/2015 AVATAR ▲ : United Kingdom • hetalia By Sucre ♥ DIT ▲ : Sale Rat / Capitaine, à votre guise. ANECDOTE ▲ : Bermuda est né de la cupidité•hermaphrodite• il écrit en indianred FICHE RS ▲ : Je la revendrai à prix d'or
Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Dim 1 Fév - 1:49
Mes pas martelaient les pavés de la citadelle. Une capuche dissimulait la perruque blonde qui marquait plus encore ma féminité déjà suggérée par une robe volante. Une précaution de plus, alors que la brume masquait mes traits. Drôle d'accoutrement? J'en convenais. Cependant, j'avais eu à faire. Avec les femmes de la capitale et cette robe me permettait de passer outre la porte de ces boudoirs et de ces cafés chics réservés à celles que l'on surnomme sexe faible. Injustement. J'esquisse un sourire discret, grandement satisfait de ma matinée. J'avais signé quelques ventes et aguiché quelques dames du tout Libra en leur dévoilant un peu ma toute dernière acquisition. Le rendez-vous était pris. Dans trois jours. À Canaan. Les enchères devaient très certainement grimper entre deux discussions polies et coquettes... Ah Sucre. Fais-moi confiance. Je te vendrai à prix d'or, je n'ai pas l'intention de te brader.
Arrivé sur les bords de la rive de l'éphémère je grimpais rapidement sur ma jolie sirène. Mes talons faisaient craquer tendrement le pont de mon navire. Je saluais du chef mes quelques marins qui fixaient les jupons de leur capitaine d'un air las. Je ne m'attardais pas plus. Je n'avais pas l'envie d'expliquer une énième fois que je ne m'habillais pas ainsi par amusement. De plus. Il fallait que je m'assure que ma marchandise se portait bien.
Sans attendre je m'engageais dans la cale. Impatient. J'essayais pourtant de maîtriser mes émotions et d'étouffer le bruit de ces chaussures qui rendait le peton délicat et les mollets plus fins. Je ne voulais pas te brusquer. Ni tes oreilles et ta tête encore pleine de rhum et qui accusait la fatigue de la veille. Délicatement je descendais et, sans un mot je posais finalement le pied à terre. Ta voix résonna presque à cet instant. J'étouffais un rire et m'approchais. Je tombais à pic, décidément.
-J'espère sincèrement que tu ne parle pas de moi. J'osais un pas. Un autre dans ta direction. Une main sur la perruque pour la faire tomber sur le sol. Le sourcil froncé j'inspectais de l'oeil ta paillasse et le sol. Retenant un soupire étonné. Tu n'avais pas encore rendu boyaux et tripes, malgré les doux roulis du navire. Et ta gueule de bois apparente qui semblait palpiter douloureusement à tes tempes. Et ton teint, pâle, ne semblait pas avoir pris la couleur de l'olive. Je réduisais encore la distance pour m'accroupir tout à fait, repoussant les froufrous délicat de la robe. J'osais appuyer l'index, le majeur et l'annulaire sur ta joue. Bien dormi? Je retirais ma main pour la fourrer dans ma poche et sortir un mouchoir en tissus pour tapoter ton visage gentiment et chasser tes sueurs froides. N'aie crainte. Nous prendrons la mer une fois que tu seras plus à l'aise et que le mal de tête s'en ira. Je n'avais aucunement l'intention de quitter Libra, alors que tu venais à peine de te réveiller. Il fallait que tu sois en forme et à même d'affronter la mer tumultueuse de Libra qui donnait le mal de mer au plus valeureux des hommes. Malade et affaibli tu perdais la moitié de ta valeur. Mon pauvre. -Est-ce que tu veux un peu d'eau? Un sourire mielleux sur le visage. La convoitise cachée secrètement dans le creux de mes lèvres. Vivement Canaan.
Sucre
coeur souillé de noirceur
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Lun 2 Fév - 2:02
Comme une invocation, elle apparaît, ourlée de soie, de tulle, de dentelle, d'étoffes tissées dans la bouche des rêves eux même. Le roulis tumultueux de mes haut-le-cœur culminent et son tués dans le même geste. Sa venue providentielle chasse mes maux à coup de poignets délicieux. Sa blondeur me happe. Je vois son corps fin comme une adolescente. Mes lèvres se tendent d'elles même et ce n'est pas pour vomir mon ventre.
Ma gueule de bois est morte et mon corps revigoré. Je n'ai plus qu'une envie en étant noyé sous le froissement tentateur des tissus c'est que ma tête s'y enfonce un peu plus. Je hausse maladroitement un sourcil, puis le deuxième. Avec peine, j'essaie de relever ma nuque et mon crâne lourd comme du cuivre pour pouvoir la contempler de la pointe de ses talons à son front.
Je n'ai plus qu'une pensée. Pitié, dites-moi que j'ai couché avec cette femme. Et si ce n'est pas le cas, pitié, laissez-moi coucher avec cette femme.
― J'espère sincèrement que tu ne parle pas de moi. ― J'espère que -, je commence avec un sourire goguenard.
Et là, le drame. La vénus s'étiole et le pirate surgit des décombres. Ses longueurs blondes s'écrasent et seulement quelques mèches de cheveux courts viennent désormais couvrir le bout de ses oreilles. Je le contemple, un instant, hébété, la bouche lourde et vaseuse, l'esprit démonté comme la mer, et je me recouche.
Non, définitivement, je rends les armes. L'incompréhension me submerge et j'ai l'impression d'avoir du pétrole dans la trachée. Pour l'instant, j'ai l'envie capricieuse d'un bon sommeil, gros comme une planète et qui chasserait la douleur à coup de crosse.
Et, pourquoi pas avec lui dans mes bras. En plus, comme s'il entendait le gémissement muet qui lance mes tempes, il s'approche, abaisse ses genoux, balance ses effluves – séductrices – touche ma peau – chaude – et susurre trop près de ma bouche.
Je me fous de l'histoire et des souvenirs et si je ne suis pas certain d'aimer l'aventure qui se déroule sous mon alanguissement, je l'accepte sans trop broncher.
― Bien dormi ?
Un grognement malpoli lui répond mais franchement, quand il commence à me toiletter, je ne peux empêcher mes lèvres de se courber comme un croissant de lune. Je confesse ; j'aime bien ça. Mais c'est uniquement jusqu'à ce qu'il dise :
― N'aie crainte. Nous prendrons la mer une fois que tu seras plus à l'aise et que le mal de tête s'en ira. ― Quoi ?
Sec, je repousse se main et le mouchoir qu'elle enserre.
― Quoi ?
Je répète, comme débile, et je n'aime pas le goût que je renvoie à mon propre palais. Au prix d'un effort digne d'un titan, je trouve le courage de me redresser sur mes coudes. Ma bouche est encore en sommeil.
― Je veux prendre la mer.
Que j'aille me faire foutre, moi et mon tribut de merde. Ma langue claque sur mon palais.
― Je veux dire, quoi, enfin, qu'est-ce que tu racontes ? La mer ? Sérieusement. C'est quoi cette connerie ? Bermuda.
Je ne filtre pas mes mots pour lui parler ; il est Bermuda, et en plus, il est fringué comme une nana des lumières, j'ai le droit d'avoir des soubresauts, j'en ai si peu. La gravité détraquée de mon corps veut me plaquer, amante sulfureuse, contre mon lit de paille. Je lutte, regarde Bermuda et son cou glabre, son décolleté blanc et sa mâchoire tendre.
Je revois l'ordre de mes priorités et écorche le coin de ma bouche d'un sourire.
― Est-ce qu'on a couché ensemble ?
Pitié, dites-moi que j'ai couché avec cet homme.
Bermuda
conscience vouée à l'errance
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Lun 2 Fév - 4:48
La main toujours occupée à tapoter tes joues, je redessinais patiemment chacun de tes traits. De tes cils fins jusqu'à la légère pointe de ton menton. En passant par tes joues. Jusqu'à tes lèvres qui expirent un soupire et ton sourire. Je me penche avec douceur près te tes lèvres. J'admire, sincère la beauté de ton visage. Rêveur. Ta valeur ne fait que croître à présent, maintenant que j'ai l'opportunité d'étudier au plus près tes atouts et ton charme. Les secondes s'étirent délicieusement et puis.
Tu repousse. Ma main. Ma gentillesse. Je me redresse. Ton interrogation m'interpelle avec force. Je ramène mon poignet contre mes genoux. Troublé plus encore. Tu te redresse avec lenteur. Mon oeil rivés dans les tiens. Je te renvois ta propre incompréhension et soutien la mienne. Tu me rassure un instant en protestant que tu voulais prendre la mer. Même si au fond cela sonne comme un refus. Je me fige les lèvres pincées. Aucun de nous ne semble comprendre. Tes jolis mots s'enfilent maladroitement. Plus si jolis pourtant, c'est cette sincérité que je préfère. C'est ces phrases écorchés que tu ne jette qu'à ceux qui ont le mérite de plaire. De ne point t'agacer. Tu protestes plus fort encore. Je plisse l'oeil. Me remémore les événements de la veille. Ces souvenirs clairs pourtant te semblent inaccessibles. Je pose un instant l'index sur ma tempe. Comme pour souligner plus encore l'effort de ma réflexion.
-Tu ne te souviens pas. Dis-je, presque déçu. Je m'installe sur mes genoux, les jambes endolories, en prenant soin de repousser les froufrous de ma robe. S'il fallait que je me mette à tout raconter autant me mettre à l'aise.
Je te sens toujours perplexe. J'hésite longuement. Je ne sais pas par où commencer. Je ferme mon oeil pour rendre le souvenir plus vivace. Je retrace doucement le fil des événements. Depuis cette soirée passée autour d'un verre dans un bar de Libra. Jusqu'à... Ta voix rompt le silence. Avant la mienne. Ta question me désarçonnes.
J'ouvre l'oeil et tombe bien malgré moi sur ton sourire. Il n'avait pas la même saveur que le premier. J'esquisse un demi sourire et relâche un soupire. -Hélas. Tu t'es écroulé bien avant que nous ne puissions entreprendre quoi que ce soit. Je le regrettais. Malheureusement. L'Ivresse était traitresse. Aucun accord n'avait pu être conclu. Il aurait été vain de prétendre le contraire. Je devinais qu'il était délicat d'aborder, même dans les grandes lignes la transaction de la veille. Tu ne semblais plus disposé à signer le contrat que j'ai eu du mal à rédiger. Distraitement je déplaçais une mèche de tes cheveux qui masquait l'un de tes yeux. Il eût été dommage de ne pouvoir contempler tes deux saphirs. Il est des jours où je regrettais amèrement de ne plus voir que d'un oeil. Certain de ne pouvoir saisir parfaitement la beauté des choses. D'un être. De comprendre. De contempler. Je laissais encore courir mes doigts sur ta peau avant de briser une nouvelle fois le contact. - Et pour une fois, ce n'est pas moi qui me suis défilé. Je ris doucement en repensant à ces invitations que tu me glissais à demi mot. Après quelques verres. Que j'avais l'habitude de décliner en jurant que le jour où acceptais ma proposition je céderai à tes avances. -Il n'est pas trop tard pourtant. Je dépose mes deux lèvres contre ta tempe endoloris en repoussant un soupire vaincu. -Nous en reparlerons. Quand ta tête auras fini de tanguer. Je vais enfiler des vêtements plus appropriés tu veux bien? Il ne fallait pas brusquer les choses. Je ne savais du reste pas comment aborder les choses. Comment glisser l'information entre deux phrases cousues d'or pour endormir ta vigilance. Hier tu t'es presque vendu et moi j'ai trouvé de presque acquéreur. Ce n'était pas si simple à avouer.
[HRP: Désolée j'ai l'impression que c'est court c_c ! J'espère que ça te va quand même ♥ ]
Sucre
coeur souillé de noirceur
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Mar 3 Fév - 2:49
― Tu ne te souviens pas.
Non, je ne me souviens pas, je n'arrive pas à remboîter les morceaux de ma mémoire depuis ma douloureuse naissance dans cette cale aux parfums de la mer. Mais la blancheur de son visage semble me murmurer qu'il va pouvoir tout m'expliquer, et que lui, le pirate, compagnon de beuverie et amitié du rhum, va m'apporter des réponses comme l'on apporte des baisers.
Je crois que je préférerai le deuxième. Mais il vient briser mon beau et magnifique sourire goguenard qui avait réussi à braver ma pénible et guerrière migraine.
― Hélas. Tu t'es écroulé bien avant que nous ne puissions entreprendre quoi que ce soit.
Et je lâche un profond et long grognement de frustration, à la limite de la plainte criée en laissant mon corps retomber sur le matelas de paille. Quel dommage, quel dommage ! Le regret me tanne et me gifle comme une baffe alors que je rabat mon bras sur mes yeux, comme si la fraîcheur de ma chemise allait pouvoir faire fuir ma souffrance. Mais j'ai vu son sourire et malgré mon indignation, retirant mon bras qui me cache trop, je le lui rends.
Quelque part, ce n'est pas plus mal. Je m'en serai vraiment voulu d'avoir oublié un moment pareil.
C'est ce moment de raisonnement que Bermuda choisi pour porter plus près, trop près de moi le bout de ses doigts. Il écarte une mèche que je n'avais pas aperçue devant mon regard, et ses phalanges font l'effet de flocon sur mon front. C'est très frais et doux.
― Et pour une fois, ce n'est pas moi qui me suis défilé. ― Vraiment ? Ris-je à mon tour.
J'ai le désir de dire d'autres mots et de l'inviter, encore, mais deux remparts m'en empêchent ; mon tribut et ma gueule de bois. Pourtant, dans cette cale tapissée de pénombre, de sel et d'eau de la mer du paradis, j'ai l'impression qu'un décrochage s'est agrippé à mon quotidien. Mes repères sont diffus ; notre relation amicale et bascule plus encore dans la connivence.
― Il n'est pas trop tard pourtant.
Et alors, il embrasse ma tempe. Mes yeux se ferment et mon sourire s'étiole. Je n'ai pas l'habitude de recevoir des gestes qui ont dans leur pli des embruns de tendresse. Je le regarde le temps d'un soupir et je dis, doucement et sérieusement. Ma voix est plus grave.
― Tu es trop méchant avec moi.
J'en pense tout le contraire mais cette distorsion n'est pas trop fausse ; je n'ai pas l'habitude de ces gestes là, mais je me reprends un peu sans pour autant récupérer tous les morceaux de mon assurance. Le cuvage n'aidant pas. Je me redresse à nouveau sur mes coudes et je le regarde, et je le contemple. Ma colère est perdue, noyée dans ma frustration, mon amnésie, ma fatigue, mon incompréhension et mon tout léger tremblement de poitrine.
― Reparler de quoi, Bermuda ? Accouche.
Avant que sur ma bouche ne se taille un autre sourire, le même qu'il y a quelques souffles quand je souhaitais avoir passé la nuit contre son bassin.
― Tu dois vraiment te changer ? Tu n'es pas trop mal, pourtant.
Et je remercie l'homme d'avoir inventé les euphémismes pour cocufier mon tribut. Je le détaille encore. Je ne vois qu'au dessus de sa taille, son délicat corsage et ses clavicules pâles comme une lune et je me surprends de n'avoir jamais remarqué avant sa douce ambiguïté. Je relève mes yeux qui quittent son cou pour aller dans les siens.
― D'ailleurs, pourquoi tu es fringué comme ça ?
HRP : ne t'en fais pas, je préfère les réponses courtes en vérité. Sens toi libre de répondre la longueur que tu souhaites ! Je kifferai quoiqu'il arrive.
Bermuda
conscience vouée à l'errance
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Mar 3 Fév - 19:10
-Méchant ? Mon rire s'envole encore. Avec délicatesse. -Tu préférerais que je le sois.
Tu peux me croire sur parole. Et ces gestes de tendresses que je mimes n'ont pas la saveur que j'aimerai leur apporter. Le goût de l'hypocrisie bien trop présent. Pourtant. Il y a une part de sincérité dans tout cela, tu ne sembles pourtant pas te laisser berner. Tes guimauves et tes mots me laissent souvent cette même impression. Je ferme les yeux. Ma retraite s’organise mal. Tu me retiens du bout des lèvres. Je plisse les miennes. Tu voudrais savoir. Je voudrais te le dire. J'ai dû mal à choisir le moment. Qu'importe après tout. L'information capitale tombera. Entre deux jolis phrases. J'oublie presque instantanément toute tentative de replis. Ce serait vain d'espérer que ta curiosité me laisse m'en sortir un si bon compte. Qu'à cela ne tienne.
D'autres compliments ne tardent pas à tomber. J'ouvre de nouveau l’œil pour te fixer. Toi et ton joli sourire qui font espérer monts et merveilles. Je me demande mon bel ami si le même sourire ornera tes lèvres quand tu sauras.
Je laisse cette réflexion pour étirer à mon tour mes deux lèvres. Je sais aussi me faire charmant. Je descend mon index de ma tempe au coin délicat de mes lèvres. Je penche légèrement la tête et, fait prendre à ma voix des accents féminins. Ce n'est pas bien difficile, ces marqueurs masculins sont si simple à gommer.
« Il est des choses que seule une femme est capable d'accomplir mon cher. » Je descends l'index lentement le long de mon cou, de ma carotide jusqu'à la naissance du décolleté de la robe. « Des endroits que seule une demoiselle peut visiter. » Je soupire finalement pour descendre mon doigt jusqu'à mon ventre. Je tapote finalement le laçage complexe qui affine ma taille suffisamment pour donner le change. «Mais. Cette chose est une souffrance. Chaque inspiration une torture. Dis-je, reprenant une voix masculine. Je grimace franchement et j'entreprends de me lever. « Alors je vais au moins délacer cette chose avant de finir étouffé dans ces étoffes. Si délicates soient-elles.
Sans me faire prier plus encore j'esquisse deux pas en avant, te présentant mon dos. J'enlève les petits coussins qui servaient à imiter une poitrine peu généreuse, que je balance près de la perruque. Je passe les mains dans le dos et tire sur le nœud pour le défaire lentement le laçage complexe.
- Je suis allé dans des boudoirs réservées aux femmes. Pour leur présenter les dernières acquisition du marchand qu'elles ignorent que je suis. Je marque une pause et de la tête je désigne quelques coffrets entassés dans le coin. La robe que je porte a été confectionné à l'aide des tissus que je garde ici. L'information t'es sûrement inutile, mais s'il faut en passer par là pour te faire comprendre ce que ton esprit cherche à savoir. Alors. Supporte-le. Les guimauves que je t'ai acheté la veille se vendront plus facilement. À Canaan. Je tire de nouveau plus franchement. Retenant quelques jurons. Habituellement, il fallait qu'on soit deux pour le défaire. J'avoue manquer de patience, mes poumons réclamant instamment qu'on cesse de les comprimer ainsi. Je relève les jupons pour saisir la dague, cachée sur le coté d'une cuisse pour couper les liens.
-Enfin ! Je lâche un soupire soulagé et je me retourne pour te faire face de nouveau. Ne réduisant pour autant pas la distance. Et. J'ai préparé les enchères du marché noir. Conformément à notre accord de la veille. C'était là le point culminant de notre discussion. J'ai essayé de te décrire parfaitement. De conter rêveusement tes atouts et tes charmes. Je marque une pause. Encore. Je pense que tu as deviné. Mais. On ne sait jamais. Je préférais te l'annoncer clairement. Tu trouveras acquéreur. Dans trois jours. Quatre. Tout au plus. Si nous concluons l'accord. Ce que j'espérais.
Sucre
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Mer 4 Fév - 2:02
― Méchant ? Tu préférerais que je le sois. ―Mmh, peut-être bien.
Ni tout à fait un mensonge, ni tout à fait une vérité. Encore une de mes demi-pensées lâchée avec un léger trouble. Ne jamais tendre vers dans l'exactitude est devenu, au fur et à mesure de ma non-vie, nécessaire à ma survie. Mais mes réflexes commencent à devenir insuffisants lorsque je croise le fer avec une personnalité aussi clinquante que Bermuda. J'ai envie de pouvoir balancer au sol, jeter contre son torse toute la lourdeur métallique de mon honnêteté. J'aimerais que mes phrases tapent dans la franchise car il n'y a pas mille façon de jouter avec cet homme – ou cette femme, ou cet être.
Par moments, j'ai la sensation qu'il m'accule et que sur mes os va se refermer une terrible mâchoire. Mais je suis, tout de même, intelligent, très intelligent, je le sais et je ne peux pas me faire enfler comme ça. Même si c'est un combat loyal.
Et vu mon état, j'ai déjà perdu la première bataille.
J'écoute, semi passif, le poignet pendant le long du sommier en bois trop dur les aventures du pirate déguisé en femme. J'entends sa voix, et je l'absorbe, je m'amuse, je souris. Je me fais la réflexion qu'il est doué et qu'il me fait y croire mais sur ma langue demeure le piquant acide de l'insatisfaction. Je suis un homme de goût et un homme exigeant. La beauté m'attire surtout quand elle revêt ses formes les plus extraordinaires et enjôleuses, et la beauté, aujourd'hui, je la trouve dans ses modulations les plus naturelles.
Son exhibition théâtrale m'amuse mais son retour au grave me plaît davantage. J'ai néanmoins quelque chose à dire et pour le faire, je prends la peine de me redresser même si je sens tous mes muscles sur le point de céder. Ma tête est un ressac d'acier. Une fois les jambes basculées par dessus le matelas, assis, les coudes sur les genoux et les mains liées, je lui dis :
― Bermuda, tu m'allumes, là ?
Parce même si ce n'est pas le cas, il m'allume, là, tout de suite. Malgré les vagues nauséeuses qui roulent sur mon corps, toute la vision de cet être duel me chauffe, et je me fais cette réflexion : il est létal. Il est létal lorsqu'il déplace ses doigts, arque ses lèvres et me présente son dos blanc. Il devient funeste lorsqu'il exhibe ses jambes, tire sa dague et tranche si près de sa peau comme un écorcheur en peine. Ma bouche frémit un sourire.
Mais tout ça se détache bien vite de mon visage lorsque j'entends la suite des explications que j'attendais, avide, et qu'il prononce trop franc et trop doucereux.
― Quoi ?
Je le dis trop, aujourd'hui. Je me dis, aussi, qu'il a bien fait de rester si loin et qu'il a une chance chimérique que ma gueule de bois soit aussi titanesque.
Il me faut bref laps de temps pour comprendre et assimiler ses éclaircies dans chaque petite surface de ma chair. Je sens, à l'intérieur en moi, en plus du brinquebalement incessant et de la fatigue écrasante, s'élever une force nouvelle : celle qui permet de créer les plus beaux jurons que l'humanité ait jamais aimé. Je les lâche comme une litanie.
― Espèce de - ― Sale - ― Fils de -
Si l'un deux franchit mes lèvres scellées, plus rien n'aura de sens. Mes injures s'en retrouveront pauvres et moi aussi. Mes poings se crispent, frustrés.
― Bermuda, va te -
Ce n'était, finalement, pas si difficile à comprendre une fois qu'il avait agité les clés sous mon nez. Bermuda m'avait régulièrement fait ces avances pour refuser les miennes : vendre ma liberté en échange, peut-être, d'un petit éclat de plaisir. Le sale enfoiré. Il a toujours été complexe de repousser ses propositions lorsque ma langue m'empêche de dire : non. Toujours immobile sur le rebord de la paillasse, je prends mon visage dans mes mains, que je trouve moite, et exhalant un infini soupir de rage que j'ai puisé au fond de mon ventre, je rabats mes cheveux sur mon crâne des deux mains. Puis, je me replace, presque trop calme, et soupire.
― Je vais t'étrangler. Vraiment, Bermuda, je vais t'étrangler, un jour, je te le promets.
Le futur n'implique aucune vérité. Cependant, je souris. C'est un sourire tiré des abysses et qui en a la température. Mes mains, entre mes genoux écartés, ne bougent pas.
― Conclure un accord ? Tu connais déjà ma réponse espèce de -
Bermuda
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Mer 4 Fév - 4:33
Ah. Tu ne souris plus. Je ne te charme plus. On dirait bien. Je plisse les lèvres. Je m'attendais à une réaction de ta part. Tu ne me déçois pas. Jamais. Je laisse ma bouche s'étirer de nouveau en un sourire qui se voulait apaisant. Je lèves mes deux mains et balaie d'un geste tes mots furieux. -Allons, allons. Dis-je, du bout des lèvres. J'enlève les reste du corset et range la dague. Je sais que ces gestes ne suffiront plus à embrumer ton esprit. Je te vois. Ravaler ta colère. Peut-être es-tu déçu. Dégoûté. Je n'en ai cure. Tu ne me garderas pas rancoeur longtemps. J'y veillerai. Sois en assuré.
Je reçois ta funeste déclaration. Amusé. Tu n'es pas le premier à proférer ainsi. Je sais bien que si je n'étais pas si loin tu te serais empressé de quitter le navire, indigné. Et peut-être au passage aurais-tu tenté de mettre à exécution ta menace. Je ne réplique pas. Je préfère te regarder. Il est parfois bon d'observer. Je prépare déjà mes arguments.
Je ressens toujours ta colère. Mais. Ton expression change. Un sourire orne de nouveau ton visage. Alors que tu finis de repousser mon offre. Je fais claquer le bout de ma langue, tiquant quelques peu sur les raisons de ton refus. Je soupire et t'offre une mine boudeuse. Je place mes deux mains derrière mon dos et initie le mouvement. Un pas en avant. -Tu ne connais même pas les termes de cet accord! protestai-je avec vigueur. Je fixe de l'oeil tes bottes, une moue toujours sur le visage. Je poussais un soupire mignard du bout des lèvres, malicieusement, pour dédramatiser un peu mes actes. Et mes paroles.
-Et. Personne ne t'a forcé à accepter. Ni à venir te perdre ici. Tu y es de ton propre chef. Presque. L'alcool ayant aidé la raison à plier sous le poids de mes mots. Mais je préférais balayer ce léger détail. Qui s'en préoccupait de toute façon? Pas moi.
Je finissais de combler la distance entre nous. Sans peur. Ou presque. Pour me glisser entre tes genoux. À genoux à mon tour. J'encercle prudemment ton cou de l'un de mes bras qui agrippe ton dos. Je pose mon front contre le tien. Je n'ai qu'une parole tu sais. Je remonte ma main libre pour retracer les contours de ton visage franc. Et je ne te demande pas de te vendre pour l'éternité. Juste un mois. Un jour. Une heure. Je susurre presque tendrement. À présent. Je réduis la distance entre nos deux corps. Attrape l'une de tes mains pour la guider vers ma cuisse alors que je soulève de mon autre main mes jupons. -Après-tout... Qu'est-ce qu'une heure, un jour dans toute une vie? Je fais remonter ta main. Lascivement. Du genou jusqu'à mes hanches. Contre une bourse pleine et quatre jours dans des draps de satin. Entre mes bras. Au creux de mes reins. Je suspends le geste. Pour me détacher légèrement et ramener ma main libre sur la boucle de ta ceinture. Je tâcherai de combler... Je me penche près de ton oreille pour susurrer du bout de ma langue quelques doux secrets. Le moindre de tes désirs. Du plus raisonnable au plus fou. Je souffle avec délicatesse en insistant sur la dernière syllabe. J'ose même taquiner plus encore ta ceinture que je n'aurai de peine à défaire même les yeux fermés. Je relâche ta main pour attraper ton menton et y déposer mes deux lèvres. Sans tendresse. Je n'étais pas tendre je prétendais l'être. Passionné? Peut-être. Enfiévré. Plus sûrement. J'attrapais entre mes dents ta lèvre inférieur avant de la mordiller un peu. Un semblant de baiser en valait bien un vrai. Sans doute valait-il mieux s'abstenir d'avouer mes maladresses et d'insister sur mes atouts. J'offre un dernier souffle. Un dernier soupire. Un dernier baiser. Sur ton cou. Pour soupirer une dernière phrase. Un dernier mot. Une dernière tentative. Tout. Ce n'est pas là le genre d'offre que j'ai l'habitude de formuler, mais pour toi Sucre, je ferai l'effort d'y mettre les formes. Je me détache cruellement. Pour ne plus même frôler ta peau de mon souffle. Toujours sur mes deux genoux. Je relâche ta main pour designer ma gorge nue. Du bout de l'index. Celui là même qui te faisait il y a peu encore rêver. Si tu tiens malgré tout à m'étrangler ma gorge t'es offerte. Je ne me défilerai pas. Et toi?
Spoiler:
[HRP: Comme annoncé. J'hésitai entre le hide et le spoiler, mais le hide l'a emporté :PAN : Sucre à le droit de le tuer srsly ou. Au moins de le frapper. Ou de lui faire un câlin? :MEURT: J'espère que ça n'est pas trop maladroit et que ça te va. B) (edit; hide enlevé)
Sucre
coeur souillé de noirceur
MESSAGES ▲ : 332 DATE D'INSCRIPTION ▲ : 09/01/2015 AVATAR ▲ : France ▬ Hetalia DIT ▲ : chevalier. ANECDOTE ▲ : son tribut est qu'il est condamné à ne plus jamais dire la vérité. il est accessoirement confiseur et claustrophobe. FICHE RS ▲ : crache ton miel •
Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Jeu 5 Fév - 1:55
Sur ma langue, ma salive à la consistance du sable. Ma bouche est devenue râpeuse tant la fureur s'est lovée contre. Je suis un homme en colère qui tente de maintenir un équilibre ténu qui m'empêche et de frapper, et de vomir. Je n'aime ni l'un, ni l'autre ; les deux m'animalisent.
Mes mains sont jointes entre mes deux genoux écartées et donnent l'impression qu'elles cherchent et s'écraser mutuellement. Mes phalanges, pointues, nerveuses, piquent ma peau. Je regarde Bermuda et ses airs sucrés – bon sang, je n'aurais jamais cru croiser un jour quelqu'un plus enrobé de mauvaise foi et pétri de faux-semblants que moi.
J'ai autant de mépris que de respect pour cet homme, femme, être, vagabond qui est en train de continuer le minutieux dépeçage de son corsage. Les lacets de soie tombent sur le sol de planches humides et les lambeaux de tissus, sans étreinte, pendent, lâches sur ses épaules. Il est très fin.
―Tu ne connais même pas les termes de cet accord ! ― Va te faire.
C'est plus simple, de ne pas terminer mes phrases, de toute façon, elles pourraient exploser sur le bout de mes lèvres et me les arracher. Je le fixe d'un œil noir comme son bandeau alors qu'il se rapproche. Je n'ai pas l'habitude de frapper les gens, mais ça pourrait devenir une mauvaise manie. Après tout, au bout de dix ans à errer dans le paradis, il faut bien en salir un peu la terre.
―Tu y es de ton propre chef. ― Ah oui, c'est sur, je me rappelle totalement de toute ma nuit, je marmonne, les dents serrées.
Mais il ne me laisse pas le temps d'étaler d'avantage cette humeur mauvaise, mélange de colère et d'alcool, puis qu'il vient s'agenouiller devant moi.
Sa tête est à la hauteur de ma poitrine à une poignée de centimètres à peine. Ça aurait pu en rester là, et j'aurais été satisfait dans mon ego, je lui aurai lancé des remarques salaces avec une langue agile. Mais il se presse, Bermuda, plus près et enroule ses bras autour de mon corps.
Le sale petit con. Je suis tellement surpris et fébrile par sa soudaine attitude que je ferme ma gueule et le laisse emporter mon corps. Puisque c'est ce qu'il parvient à faire, au final ; jouer sur mes terribles faiblesses hédonistes et tendre tous mes muscles et ma raison vers sa peau. Je suis bien trop faible face à la lascivité.
Quand il me touche – non, il m'allume -, quand il pose des doigts sur mon visage, je me sens me raidir. Je regarde tout, ses lèvres, ses yeux, ses cils. J'essaie de rassembler tout le mépris et la colère qu'il reste dans mon estomac pour le lui recracher au visage.
C'est un échec ; je ne lui jette qu'un désir absolu. Ses cuisses, occultée derrière ses grands jupons, sont encore chaudes quand je les touche. Il m'a eu, il me vainc, encore, et alors qu'il chantonne ses promesses et que je sais que je me fais tant entuber, je l'écoute.
Non, c'est mieux : je le touche. Quand j'arrive à ses hanches, mes mains se contractent pour les agripper. Qu'est-ce que je fous. Quel espèce de sale enfoiré, il m'excite quand il me provoque, et quand il m'embrasse, et quand il me ment, et moi je ne suis qu'un sale con d'homme qui ne répond que par son froc.
Je n'ai jamais tant senti mon sang pulser si fort dans mon corps quatre fois par seconde. Moi qui ne voulait pas devenir animal.
Soudain, il s'écarte, mais je ne le laisse pas longtemps aussi loin de moi. J'ai parfaitement conscience de faire une connerie désastre, mais aussitôt séparé de ma fièvre, j’attrape sa nuque d'une poigne ferme et sèche et le ramène contre moi.
Et je l'embrasse à mon tour. Ma bouche lui donne un baiser de fièvre, de passion, d'excitation et de frustration tout à la fois. Ma main, dans sa nuque, est un peu trop dure mais je me sais sensuel puisque ce sont mes sens qui me font hurler. Je grogne un peu et dis d'une voix rauque et basse après avoir retiré mes lèvres qui me brûlent :
― C'est quoi, ces termes ?
Je vends ma liberté. De toute façon, que me reste-t-il de liberté quand je ne peux plus jurer comme je veux et cracher mon orgueil au nez des hypocrites. Je n'ai toujours pas lâché sa nuque, et je ne le ferai pas, parce que je n'ai pas envie qu'il se dérobe.
― Quatre heures contre quatre jours, c'est ça ?
Et sans attendre sa réponse, ses fourberies, ses entourloupes et ses négociations, je l'embrasse encore en glissant mon autre main dans son cou - pour un toucher avide.
Bermuda
conscience vouée à l'errance
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Jeu 5 Fév - 5:26
Je me fige. Maîtrisant mon souffle et mes gestes. Du délicat battement de mes cils jusqu'aux soubresauts légers de mon doigt sur ma gorge et ce bon vieux coeur qui exulte et cogne. Content de pouvoir accélérer le rythme. Tenté moi aussi par ton souffle, tes gestes. En réactions aux miens. Même si de nous deux tu devais être le plus surpris et le plus fébrile.
Les secondes s'étirent. Souveraines. Je me suspends à tes lèvres. Au mouvement de tes phalanges. La réponse arrive. Rapide. Il y a peut-être moins d'une minutes j'étais encore accroché à ton cou et mes doigts te comptaient des merveilles.
Tu agrippes ma nuque. Avec la force d'un ennemi et l'empressement d'un amant. Si bien que je ne sais si c'est pour m'achever ou m'enlacer. Tu combles de nouveau cette distance que j'avais eu la peine de réinstaller entre nos deux corps. Quelques centimètres pour attiser plus encore et me faire plus lascif. Je ne résiste pas je n'ai pas le temps. Mon oeil capte ton regard. J'essaie d'y lire une réponse. Alors. Ennemi ou amant?
Ni l'un ni l'autre finalement. Tes deux lèvres écarlates se pressent contre les miennes. J'entrouvre délicatement mes deux lippes. Une demie seconde plus tard. Je relâche ma gorge, dans un moment de faiblesse. Tes sentiments roulent, furieux, sur ta langue pour venir se nicher sur la mienne. Il n'y a rien de tendre ou de doux dans ces gestes. Ma peau brûle au contact de la tienne. J'en perds mon souffle et mes belles prétentieux. Quelques secondes. Ou minutes. Je ne compte plus. Encore un peu. Juste un peu plus et je me perdrais dans tes passions fauves.
Tu quittes mes lèvres d'un souffle. Je respire. Je retrouve en quelques secondes ma lucidité. Une offre. Un contrat. Les négociations venaient de commencer. Je ferme l'oeil pour me remémorer les termes du contrat griffonné entre deux éclats de rire ivres et joyeux. Mais c'est vain. C'est vain. Je n'ai pas le temps de les formuler. Tu m'annonce ce que tu concèdes. À savoir quatre heures. Quatre qui ne t'appartiendront plus. Contre quatre jours. Je veux calculer. Savourer le gain inespéré de ces trois heures. Estimer. Mais tu ne m'en laisse pas l'occasion. Car déjà ta main presse plus ma nuque pour me voler encore un baiser.
Mon esprit s'embrume. Même si je suis le premier à avoir lancé les hostilités je dois bien avouer que pendant quelques secondes je perds un peu le fil. Ton souffle me brûle. Tes lèvres m'allument. Ta langue me consume. Tes gestes ravivent la fièvre. Cette fameuse fièvre qui t'avait perdu. Je réponds presque instantanément à ton baiser. Sans plus de tendresse. De douceur. Les mots me semblent familiers. Usés de ne pouvoir s'exprimer. Ils sont si faibles face à ces élans abrupte et rugueux qui trahissent l'impatience de ton corps qui n'en peut déjà plus de se tendre.
Ta main sur mon cou me fait frissonner. Celle sur ma nuque me retient contre tes lèvres. Férocement. Ah. Il n'a jamais été tant difficile d'entretenir ma réflexion. Mon bras s'enroule autour de ton cou pour mieux suspendre et m'accrocher à ton être. Plus tangible que mon esprit. Je prends l'initiative de briser cet échange. Prudemment. Car je n'oublie pas qu'il y a peu encore tu me promettais la mort et que ta main s'affairait toujours sur ma peau nue. Je maintiens notre proximité, mes doigts contre tes lèvres. Je reprends mon souffle. Sourire mutin accroché au visage. Je ne veux rien faire paraître de ces faiblesses ressenties par mon esprit peu habitué à soutenir ma réflexion dans de telles conditions.
- Nous disions quatre heures. Pour quatre jours. À ta guise. Je conserve la totalité des gains. Tu obtiens quatre de mes nuits. Quatre de mes jours. Que tu combleras comme il te plaira. Je marque une pause pour mieux captiver ton attention. Contre de la discussion. Des guimauves. Tes charmes. Tes sourires enjôleurs. Que tu accordes à ton acquéreur toute ton attention pendant ces quatre heures. J'écrirai ce que tu voudras dans les clauses. Tu y apposes ta signature. C'est tout. Le marché me semble honnête. Je sais que ces quatre heures se vendront à prix d'or. Je presse plus mon corps contre le tien à défaut de pouvoir m'extirper. Je pense que ces détails ne te semblent pas important, mais je voulais être certain que tu ne reviendrais pas sur tes mots. Et. C'est tout. L'explication est simplifiée. Peut-être floue. Je suis prêt à expliciter si tu me le demandais. Je redessine à nouveau ton visage avec mes doigts pour mieux les perdre sur ta chemise. Ou ton chandail. Qu'importe. De la pointe de ma langue je fonds sur ton cou. Sans me presser. Je picore savamment les dernières résistance. Quelques baisers pour mieux te rappeler les termes de notre arrangement. Je ne savoure pas encore ma victoire. J'écarte mes lèvres. Finalement. Je maîtrise mon souffle. - Une signature. Rien qu'une signature. Une requête. Une supplique. Je ramène ma main pour la poser contre la tienne occupée sur ma peau. Peu disposé à te laisser explorer plus encore ma peau tant que l'accord n'est pas conclu plus formellement. Je n'ai jamais été très généreux.
[HRP: La fatigue me guette x) je relirai demain pour les fautes éventuelles. (chaque que je lis l'avertissement je meurs de rire xD. OLÉ!) ]
Sucre
coeur souillé de noirceur
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Sam 7 Fév - 1:07
Pendant un instant, à peine le temps d'une respiration brûlante et humide, je me dis que quelque chose ne va pas. De ce combat engagé contre le corsaire au sourire qui fend la mer, j'ai l'impression d'en ressortir grand vainqueur. Jusqu'à présent, je ne faisais que perdre, sous les coups habiles de sa lame et de sa langue, toute mon intégrité. J'ai été ivre, saoul et il m'a volé le loisir de ma réflexion à force de rires et de rhum. J'ai oublié, ensuite, j'ai souffert, maux de crâne, nausée en contrecoup de la soirée inhibée. Puis j'ai été en colère. Pire, j'ai été désireux : absolument désireux, excité, enivré, complètement dupé par les lambeaux lascif de sa peau.
Comment pourrais-je l'emporter alors que qu'il ne fait que me battre, sournoisement, intelligemment, depuis que nous nous sommes croisés autour de cette table ronde dans ce bar bruyant. Pourtant, j'ai l'impression de tout obtenir.
J'obtiens ses baisers, ses lèvres et ses bras qui viennent envelopper mon cou. J'obtiens la chaleur de sa peau, son torse qui se rapproche, sa respiration qui se presse, comme la mienne. Ma tête est toujours brumeuse comme des matins d'hiver que je ne connais plus depuis que je suis mort. Les explications m'échappent, toutes ses paroles se faufilent entre les planches sans que je ne les écoute.
Je m'en fous, je n'ai plus qu'une pensée en tête : pourquoi a-t-il cessé de m'embrasser. Je suis morose, mais prend garde à ce qu'il dit et je fronce les sourcils.
― Vraiment ?
J'ai l'impression, quelque part, de me faire entuber. Quatre heures – quatre heures de faux semblants, de sourires, de sucreries, de mensonges, ce qui diffère si peu de mon quotidien, quatre heures absolument banales contre quatre jours que je lui volerai et que je sentirais jusque dans mes côtes.
Il y a forcément quelque chose qui ne va pas, mais un sourire vient se poser sur mon visage, alors que j'observe le sien qui est si proche. Je remarque que les cils qui ourlent ses paupières sont clairs, blonds et longs. J'aime la beauté, mais en vérité, je m'en fiche un peu là. Tous mes nerfs sont hors d'eux et j'ai juste envie de le consumer.
Surtout lorsque je sens son apex mouillé contre ma jugulaire.
Mes paupière s'abaissent et ma gorge lâche un grognement étouffé. Ses doigts empêchent les miens de poursuivre leur emprise et je comprends qu'il me retient. Je n'aime pas être entravé. Je ne cherche pas à le voir ou a croiser son regard ; j'aime sentir sa respiration dans mon cou.
Combien de temps cela durera-t-il. Je dis, la gorge rocailleuse :
― Où est-ce que je signe ?
Je ne me pose même pas de questions. Je sais que je devrais, avant de me retrouver déposséder de tout. Mais je me dis, qu'après tout, je ne possède rien, et que quatre heure de soumission contre tout ce corps, ce n'est rien. Même si ce n'était que pour un jour, ça me suffirait. J'espère juste que pendant ces deux-cent quarante minutes je n'aurais pas mal. Il faut que je m'achète une montre.
Mais, je m'impatiente tout entier, et surtout mes muscles qui se confondent à mes os. D'un mouvement aussi subit que l'autre, je fais passer ma main de son cou à son poignet et le tire vers moi. De l'autre, j’attrape sa taille et je le fais basculer en arrière en le plaquant contre ma poitrine. Je veux le sentir au plus près, et je nous fait tomber sur la paille, mon dos, son torse, ses jupons et les milliers d'invitation qu'il envoie avec ses doigts agiles.
Ma poigne, partout où elle se pose, est décisive. Mon tangage n'est qu'une lointaine gêne quand le sang me bat au front. J'ai l'impression d'avoir le cœur dans la bouche ; on appelle ça de l'envie. Je n'aurais pas dû le prendre contre moi, comme ça. Je ne vais pas pouvoir me restreindre davantage. Perché au dessus de mon visage, je le regarde. Je souris avec un sourire en coin et les yeux pleins d'astuce.
― Je peux prendre une journée maintenant ?
Bermuda
conscience vouée à l'errance
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Sam 7 Fév - 16:02
Depuis ton grognement extatique expiré plus tôt j'ai l'impression de perdre un peu plus pied. À chaque souffle, tu m'essouffles. Je n'ai d’œil que pour ta bouche. Pour ta peau. Tu m'expires et j'inspire fébrilement comme si tu me faisais manquer d'air. Ma main contre la tienne. Il n'y a plus que le silence entre nous sans cesse perturbé par nos souffles. Et. Dans cet instant fragile, pourtant propice à un retour au calme je me surprends à espérer. Plus qu'un oui. Plus qu'une syllabe. Mes lèvres frémissent pour les tiennes. Cette attente me tue. Ah. Elle me tue. Cela même si je devine que ton esprit peine également à garder une certaine cohérence. J'esquisse un geste pour rattraper tes baisers, pour répondre au frémissement de mon corps.
Et ta bouche je ne l'atteindrais jamais parce que ta voix grave m'arrache un sourire victorieux. À deux millimètres seulement de toi. Cela suffit à maîtriser suffisamment cet esprit échauffé pour penser un instant à me lever pour chercher le contrat. Malgré les protestations de mes doigts. De mon souffle. De ma peau toute entière qui se languit. Je relâche légèrement ta main. Je ne sais si j'aurai l'opportunité de me défaire de ton étreinte si je n'y allais pas maintenant. -D-
Tu m'attrapes soudainement par le poignet. Tu m'attires plus à toi, une main sur ma hanche. Et mon corps suit. Sans résister. Ma surprise est grande pourtant. Et nous tombons. Sur ton dos. Ma joue sur ton torse. Mes doigts recroquevillés sur tes épaules, qui t'auraient sans doute arraché quelques griffures si tu ne portais pas de chemise. Parce qu'il s'agit bien d'une chemise, je peux le confirmer maintenant que j'ai l’œil sur tes boutons. À croire que, en ta présence je ne suis plus capable de raisonner et de détacher mon regard de cette peau.
Allongé je peux sentir les cognement sourd de ton cœur qui fait battre le mien plus encore. Désireux. Tous les deux. Tu m'arraches un soupire. Tu rends les choses si difficiles. Et. À présent j'ai la certitude de ne pouvoir m'éclipser même cinq minutes de tes bras. Car c'est l'envie que j'éprouve pour toi qui semble désormais contrôler mon corps. Mon souffle. Me retenir. Imposant un rythme effréné à ce palpitant qui semble faire pulser mon être entier. Tu es capable de provoquer en moi une mutinerie inattendue. Et. Je prie sincèrement que tu ne le remarque pas, car j'ai la certitude à cet instant précis que tu pouvais bien faire de moi ce que tu voulais. Pire encore. Je devine aisément que cela ne me déplairait aucunement. Et c'est. Moi. Ce pirate. Qui se vante de ne perdre son calme devant personne. Et regarde moi à présent. Crevant littéralement pour un énième soupire. Un baiser. Des coups de reins. Je cache pourtant. Enfouis ces certitudes.
J'ose ouvrir l’œil et me redresser pour saisir ton visage et ta fébrilité. Dans l'espoir un peu naïf de perdre un peu de la mienne. Pour te reprendre un peu le contrôle que tu m'a volé de tes lèvres. Mais ta main sur mon poignet semble toujours aussi brûlante. Tu balaies mes défenses de ton souffles, brûlant aussi, décidément. Encore un peu. Encore un peu plus et c'est un baiser ardant qui s'abattra bientôt sur tes lèvres.
Lèvres qui s'entrouvrent pour mieux me perdre. Et ta question m'arrache un sourire. Je suis tenté d'accepter avec facilité. De quérir tes lèvres. Séance tenante. De me perdre dans tes passions et de céder à la tension que je ressens en dessous de la ceinture. Pourtant je me redresse. Je m'installe sur tes hanches. Car il fallait que je mettes certaines choses au clair. Ma main libre retrousse une nouvelle fois les jupons qui recouvrent ma cuisse gauche pour retirer ma dague de son étui. Je dépose ma lame sur ma bouche pour y apposer légèrement mes lèvres.
-C'est une promesse dans ce cas.
Sans attendre, je la range dans l'étui que je détache. Finalement. J'abandonne cette ultime défense sur le sol. Je passe ma main libre sur ta chemise pour y défaire tes boutons et profiter à mon tour de ta peau. Lentement. Très lentement. Pour mieux perdre ce qu'il y a de plus raisonnable en moi. Je vais chercher ta main libre pour l'apposer sur mon torse.
- Touche-moi. Embrasse-moi. Caresse-moi. Dis-moi. Servile ou félin? Demande. Tout ce que tu veux. Sans retenue. Mais n'oublie pas. Je tiens toujours mes promesses.
Et je te rends ton sourire. Ton œillade enfiévrée. D'un mouvement de hanche contre ton bassin je nous ramène au sujet principal.
- Seulement. Je te promets l'enfer si tu venais à manquer à la tienne.
Je susurre ces menaces, du bout des lèvres comme on raconte des mots d'amour. Je n'en connais pas d'autres. Et que cette sombre promesse te serves d'avertissement. Ceux qui ont essayé de m'entourlouper s'en sont mordus les doigts. Je relâche ta main. Encore. Mes lèvres frémissement. À présent. Et. Je n'ai plus qu'une chose à soupirer. Une dernière.
-J'ai du miel au creux des lèvres. Sur le bout de la langue. Et je me penche pour te les offrir. Sans retenue. Assez d'avertissement et de menace. Pour l'heure. Du moins. Pour l'heure.
Sucre
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Dim 8 Fév - 2:08
Je me suis toujours dit qu'il n'y avait rien de plus beau que deux corps qui se répondent. Même après la mort, ce qui est assez ironique, rien ne me séduit et ne me divertit plus que de simuler la création de la vie ; comme si dans la nudité et dans le contact se trouvait tout l'intérêt que l'éternité peut offrir.
La vision qui s'impose à ma rétine embrumée, là, tout de suite, ne fait que confirmer ce que ma chair ressent. Penché au dessus de moi, Bermuda est beau avec sa poitrine à moitié dévêtue et ses soies et se dentelles remontées sur ses cuisses.
Moi, je me laisse emporter par le sang qui navigue dans mes veines, qui se débarrasse de l'alcool et se charge de désir. Une satisfaction infinie est en train de pénétrer chacun de mes muscles pour les gonfler de ravissement. J'ai gagné. Je le sais, cette fois, j'ai remporté cette bataille. Quand Bermuda a souri, quand j'ai entendu sa respiration s'accélérer comme une bourrasque, quand il a retiré son arme de la blancheur de sa jambe, j'ai compris que cette fois, je sortais vainqueur.
Rien n'aurait pu, à défaut de me rendre heureux, me contenter autant que ses mimiques lubriques. Surtout qu'à cet instant, je ne contrôlais plus la moindre de mes terminaison nerveuses : elles allaient se déchirer, et je comptais bien l'emporter avec moi.
Son déhanchement, ses invitations, le timbre mi-grave, mi-doux de sa gorge suffirent à me faire céder définitivement. Le plaisir grimpa comme un effondrement sur chaque partie de mon corps. Je voulais qu'il le répète, je voulais qu'il injecte dans ma conscience trop amère un plaisir sempiternel et immuable. J'avais aussi très envie de le faire gémir.
― Je te promets l'enfer si tu venais à manquer à la tienne. ― On n'y est pas déjà ?
Le monde ici haut était malfaisant et pourri par le sucre, je le savais dès l'instant où j'avais pris une profonde inspiration après mon réveil. Bermuda excitait en moi des éclats de vie volés ailleurs comme si j'avais pu ressentir cet emportement autrefois. Je me demandais soudain quelle fragrance pouvait dégager la sueur du pirate et je m'impatientait de le découvrir.
Il pressa ses lèvres contre les miennes et son geste eut le goût d'un sceau de cire. Je m'en foutais. J'obtenais ce que je désirais, et en adulte capricieux, rien ne pouvait flétrir et cette joie, et cette excitation servile qui m'animait.
Il m'avait invité à demander, mais je ne le ferais pas. Tout d'abord parce qu'avec mon tribut, cela deviendrait compliqué ; je pourrais lui réclamer des baisers et des caresses qu'il n'entendrait que mes rejets. Et ensuite, parce que je préférais me servir sans autorisation ; nous avions déjà passé un contrat qui suffisait. Dans le silence d'un sourire, je lui ai rendu son baiser et l'ai fait s'allonger sous mon corps. Au moment où je fondais sur lui, que nous n'avions toujours rien signé.
Il ne restait plus que mes paumes sur ses hanches, ma bouche contre la sienne et nos cent murmures rauques.
*
Je me suis réveillé sur le matelas de paille inconfortable, seul, nu, mais ma tête ne tanguait plus comme si elle était bercée par la houle. Une fois que j'eus ramassés les morceaux de mes souvenirs qui s'étaient encore effondrés, un sourire solide s'étira sur mon visage.
Je l'avais dit – je l'avais pensé, du fond de mon ventre, que si jamais j'en venais à coucher avec cet homme, je ne voulais pas l'oublier. C'était certain ; je n'oublierai jamais une telle confrontation.
La bouche légère mais le corps lourd, je me traînais hors de cette paillasse en me demandant pourquoi je m'attardais ici. Je repensais à nos échanges – à nos corps – au contrat – à sa langue – aux quatre heures – à ses épaules qui se soulevaient – à ses menaces – à son dos et ses omoplates, je suis un sale fétichiste. Il était encore temps pour moi de me barrer vite fait de ce rafiot et de m'enfuir par voie de mer, mais un détail m'en dissuada.
Il me restait encore trois jour pour l'enserrer tout entier, et même, probablement, encore quelques heures de cette première journée. Briser la promesse que nous avions convenu par notre fièvre – quel meilleur contrat que ceci ? - reviendrait à tout perdre, et même à gagner l'enfer.
Même si nous y étions déjà.
J'ai haussé les épaules et, nonchalant, j'ai ramassé un à un mes vêtements qui s'étaient entassés en pile dans un coin de la cale. Elle grinçait dans ses murs et sous mes pas. Une fois un peu habillé, même si je ne pris pas la peine de boutonner ma chemise – on sait jamais, peut-être avait-il encore envie d'un combat, je ne disais jamais non – je grimpai à l'échelle pour rejoindre le pont. Le soleil de papier annonçait, usé, le déclin de la journée.
Les matelots me harponnèrent d'un regard torve auquel je répondis d'une révérence. Je devais passer pour une traînée, mais ils auraient dû voir leur capitaine. J'en pouffais.
Le sourire désinvolte, j'errais dans le navire à la recherche de sa cabine où je le supposait être. Je ne tardais pas à découvrir cette pièce centrale, sculptée à même le bois, vaste, lumineuse, percée en son fond par trois immenses fenêtres et beaucoup trop de carreaux.
Il était là, assis, auréolé de prestige dans son trône cramoisi, et je remarquais non sans une certaine déception qu'il avait reprit ses fripes habituelles. Adieu, corsage et jupons ; seul le chandail dévoilait encore un morceau des clavicules que j'avais si souvent embrassées.
Il avait une plume dans sa poigne et, professionnellement attablé à son secrétaire, faisait boire une encre noire à un parchemin épais. Une bouteille de rhum était disposée à mon service – aurai-je l'audace de me reprendre une cuite ? J'hésitais. D'un regard qui embrassa toute sa cabine, simple et luxueuse à la fois, je trouvais un fauteuil sur lequel j'allai m'affaler en soupirant de contentement. Je plantais sur lui un œil appréciateur. Je l'aimais bien, finalement, concentré ainsi, cerclé par le grattement de la plume sur le papier, dans son attirail de pirate.
Moins facile à retrousser que des jupons, mais peut-être plus séduisant. Je lui souris.
― Alors, il arrive ce contrat, ou je m'enfuis avant ?
Bermuda
conscience vouée à l'errance
MESSAGES ▲ : 177 DATE D'INSCRIPTION ▲ : 05/01/2015 AVATAR ▲ : United Kingdom • hetalia By Sucre ♥ DIT ▲ : Sale Rat / Capitaine, à votre guise. ANECDOTE ▲ : Bermuda est né de la cupidité•hermaphrodite• il écrit en indianred FICHE RS ▲ : Je la revendrai à prix d'or
Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Dim 8 Fév - 5:46
De l'enfer et du paradis je ne connais rien. Ou presque. J'ai en mémoire quelques récits incongrus sur des royaumes célestes cotonneux et auréolés de lumières éternelles. Des royaumes ardents remplis de cercles et d'êtres absurdes qui torturent les âmes défuntes des pêcheurs. Je devinais jusqu'à présent sans comprendre la peur et l'envie que l'évocation de ces deux royaumes pouvait susciter auprès des damnés et des sauvés. Et ma menace s'était inspirée naïvement de ces récits. Alors que milles baisers ravissent ma peau et que les mouvements abruptes de tes reins me coupent le souffle je commence seulement à comprendre. Tu étais paradis et enfer et le plaisir de la douleur qui se mue, un délice violent. Et cet éclat. Ces sursauts de vie. Cette symphonie de corps qui s'étreignent au grès des passions. Un chant qu'on ne peut qu'hurler ou au mieux décrire en quelques gémissements fauves et intense.
Une dernier battement de cil. Et nos corps expriment la dernière mesure. Avec démesure.
[***]
Ta paupière se ferme avec délicatesse. Vaincue par le sommeil. Je reste un moment à t'observer. À compter les secondes entre chacune de tes inspirations. Je voudrais bouger. Je voudrais me lever. Je voudrais tant ne pas penser aux milles et une chose qui me restaient à faire. Je voudrais tant de choses. Mais mes hanches me font souffrir. Et quand je pense aux efforts qui me restent à fournir pour assembler mes vêtements ou simplement me lever, cela m'arrache une grimace et un soupire las. fatigué. Je n'ai pourtant pas le goût de dormir sur ce sommier grinçant et ce matelas inconfortable. Alors je continue de compter. Deux cent. Jusque cinq cent. Allez. Après je m'en irai. Promis. Mais tu n'es pas encore assez reposé pour te faire témoin. Alors qu'importe. Le compte à rebours et le temps. Les semblants de promesses que je prononce et qui ne servent finalement qu'à mettre fin aux protestations de mon esprit qui n'en peut plus de rester si longtemps inactif. Alors qu'importe. Vraiment. .
Je contemple encore ton visage. Ton corps rompu par la fatigue. Tu tu n'as plus rien d'un ange ou d'un démon. D'un sauvé ou d'un damné. Tu n'es plus que l'homme. Et je grave secrètement cet instant. Avant de reprendre silencieusement le compte. Deux cent un.
[***]
Je me sers un verre de rhum. Le genou ramené contre ma joue. Assis ou presque. Difficilement. La pile de papier s'amoncelait, moqueuse. Spectatrice silencieuse qui me renvoyait à ma procrastination. L'heure était avancée suffisamment pour que je m'étonne encore d'apercevoir le bleu du ciel se flétrir. Et je voyais s'éteindre une journée bien mouvementée dont je me rappelais les heures, les minutes et les secondes. Je retrace doucement les événements. Ma matinée rentabilisée derrière des sourires féminins et des transactions rondement menées. Mon midi passé à négocier furieusement. Mon début d'après-midi consommée. Brûlée. Une heure de plus à ressentir jusque dans mes hanches nos ébats. Une autre pour ramasser et gravir les escaliers de la cale, rhabillé hâtivement. Une autre encore pour lever l'ancre. Le reste du temps. Passé à l'abri de ma cabine. À griffonner soigneusement des contrats, surtout le dernier négocié. À compter les pièces. Sans le même empressement qui anime ma plume. Habituellement.
Le verre plein, je déposais le genou au sol. Des inventaires à détailler. Des offres à consigner. Tant de choses à faire. Je vidais le verre sans plus de cérémonie pour y retrouver ma motivation cachée dans le fond. La plume dans l'encrier. La plume sur le papier. Je commence à rédiger... Mais c'est ce moment que tu choisi pour pénétrer dans la pièce. Je lève l'oeil pour t'observer un moment. Toujours fier. Et droit. Mon oeil tombe sur ta peau exposée. Ton sourire me ranime. Ta présence est une promesse. Les prochaines heures avaient repris des couleurs et même le jour déclinant semblait plus radieux. Et je comprends silencieusement que c'est l'ennui qui me lasse et le silence qui tue ma motivation. Je me reconcentre sur mon labeur. Tu n'as pas besoin de moi pour te mettre à l'aise. Ni pour trouver le seul siège encore libre de la pièce. Je ne relève plus la tête. Je veux finir cette feuille avant de ne plus pouvoir. Tu étais de ceux qui nécessitaient et méritaient mon attention toute entière. Pas moins.
Tu te lances le premier et brise le silence. Je ne réponds pas immédiatement. Je prends le temps de finaliser. D'apposer un dernier point. Une dernière phrase. Je dépose lentement la plume et relève la tête pour te regarder. Affalé simplement. Je ramène de nouveau mon genou et je noue un de mes bras autour de ma cheville. Mon menton appuyé dessus.
- Mh. Tu n'aimerais pas t'attirer mes foudres, Sucre. Je me penche en avant et je murmure tendrement, l'index déposé sur mes deux lèvres. Je coupe la langue de ceux qui ne tiennent pas leur promesse. Et je trouverai cela très regrettable de devoir couper la tienne. Sincèrement. Je soupire un sourire insolent et d'une main désigne une page sur le coin gauche du bureau. Mais. Il arrive. Il n'attend plus que toi d'ailleurs. Quatre heures. Contre quatre de mes jours. Je dispose ma plume sur le dessus pour que tu puisses y disposer ta signature. J'en profite pour m'étirer avec désinvolture. Je dépose le genou à terre et je me lève. Difficilement. Je tourne le dos pour aller chercher une pomme dans une corbeille, qui trône sur la commode, dans laquelle je croque. Avant de me retourner pour te faire face. De nouveau. - Pas trop le mal de mer? Car. Nous étions bel et bien en mer et il était trop tard pour battre en retraite. Maintenant.
[HRP: Pffpffff j'ai l'impression de ne pas trop te donner matière à répondre. D:]
Sucre
coeur souillé de noirceur
MESSAGES ▲ : 332 DATE D'INSCRIPTION ▲ : 09/01/2015 AVATAR ▲ : France ▬ Hetalia DIT ▲ : chevalier. ANECDOTE ▲ : son tribut est qu'il est condamné à ne plus jamais dire la vérité. il est accessoirement confiseur et claustrophobe. FICHE RS ▲ : crache ton miel •
Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Dim 8 Fév - 21:59
Il reste un instant dans le silence, et je me demande encore ce que je préfère ; lorsqu'il m'ignore et que le bout de la plume touche presque le bout de son nez, où lorsqu'il me regarde par dessous ses cils qui me promettaient des rocs bruts de plaisirs.
J'aime le regarder. J'ai toujours aimé le regarder, et comme à chaque personne que don les traits me m'ébranlent, à défaut d'avoir pu le lui dire, j'ai toujours mis tout en œuvre pour lui faire comprendre. Mes invitations, sans cesse rejetées, n'en étaient qu'un pan. Il y avait aussi tous mes regards. Je crois que j'en ai un comme ça, là, maintenant, quand le cobalt dans mes yeux se fait taffetas.
Il cesse ses occupations, relève son visage et son menton et prend une posture d'enfant. Tout son sérieux, son professionnalisme et sa royauté s'essoufflent d'un coup. Je me fais curieux et attentif.
― Mh. Tu n'aimerais pas t'attirer mes foudres, Sucre. ― Vraiment ?
Je me demande un instant à quoi ressemble l'ire de Bermuda. Je l'imagine froide comme du granit et comme les menace qu'il m'a lancé avant de me céder pour une demi-journée. A combien en sommes-nous ?
― Je coupe la langue de ceux qui ne tiennent pas leur promesse. Et je trouverai cela très regrettable de devoir couper la tienne. Sincèrement.
Je pars dans un grand éclat de rire qui fait basculer ma tête à demi en arrière et dévoile ma gorge et une barbe de deux jours. Mes pensées se cognent dans ma tête et s'enfilent alors que je cherche une connivence à lui lancer. Je ne peux pas lui dire que, moi aussi, j'aurais du regret, où que moi aussi, j'ai aimé, ou que moi aussi, je suis satisfait qu'elle lui plaise, ma langue. Tribut merdique. Pour cette fois, je me contente de me taire et de hausser les épaules en souriant.
Le contrat resurgit, avec ses fibres parchemines et sa marée d'encre et je fais mine, depuis mon confortable siège, d'y jeter un œil curieux. Mais je préfère le poser sur les gestes de Bermuda comme si chacun de ses mouvements était capable de donner une nouvelle couleur à l'air. Le craquement de la pomme résonne dans la cabine de bois. Il me donne faim.
― Tu as autre chose à manger que des fruits ? Dis-je en me lançant sur mes jambes. ― Pas trop le mal de mer ?
Debout, les genoux fléchissant sous le roulis du plancher, je hausse un sourcil. Je n'avais même pas remarqué, lorsque j'étais sur le pont et que je provoquais les matelots, que ce n'était plus la terre qui nous avalait, mais la mer. Mon esprit était obsédé par quelque chose d'autre.
C'est terminé pour mon évasion.
― Ça va, dis-je en fouillant soigneusement mon vocabulaire.
Je n'ai même pas le soupçon d'une nausée. Les choses deviennent trop houleuses lorsque je ne déteste pas quelqu'un, et force est de reconnaître que Bermuda n'est pas un imbécile. Il a aussi de très belles épaules. Ignorant le contrat laissé en évidence, je vais à ses côtés et fait mine de fouiller du bout de l'index dans la corbeille de fruit. Aucun ne me tente, j'ai la dalle, mais le sucré va me faire vomir.
C'est aussi un prétexte pour être plus près de lui et suffisamment pour sentir son parfum. Il a encore l'odeur de la paille et du coton. Il a aussi la posture d'un homme qui a été désiré trop fort. Un autre rire sort de ma gorge alors que je le contemple et le détaille l’œil amusé.
― Ai-je été trop enthousiaste pour toi ?
Avant de prendre un air faussement désolé ; je ne peux retenir mon sourire, alors que d'habitude je le force sur ma bouche.
― Je serais plus doux pour les trois autres jours et demi. Veux-tu que je te porte, peut-être ?
hrp • j'espère que tu as assez de matière aussi ! Hésite pas à me le dire surtouuut ♥
Bermuda
conscience vouée à l'errance
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Lun 9 Fév - 2:06
Je repensais aux échos de ton rire qui avait l'avantage d'être franc et communicatif alors que tu te lèves. Je t'observes, toujours en silence. Je suis tenté de réduire le distance, tu sais. Je reste cependant loin derrière mon bureau. Je maîtrise mon impatience. Et à cet instant je ne sais si c'est ma naissance ou mes souvenirs qui me picotent le corps avec délice. Tu quémandes les yeux posés sur ma pomme de quoi contenter ta faim. Je plisse l’œil et les lèvres. Surpris. Embêté. Impressionné. Tout s’emmêle. Ma naissance et ses regrets et le le murmure silencieux de mon corps qui accueil la nouvelle presque joyeusement.
Avant que tu ne répondes je sais. Je suis même convaincu que la mer n'avait pas d'emprise sur toi et que son mal t'étais encore étranger. Si tes entrailles avaient ressenti douloureusement le roulis doux et traître du navire tu serais, à l'heure qu'il est tout à fait incapable de supporter qu'on mange devant toi. Je croque une nouvelle fois dans la pomme verte. Et. Alors que tu t'approches en évitant soigneusement de regarder en direction du contrat, je ne peux m'empêcher de sourire. De soupirer. Presque en même temps.
- Je dois dire que je suis très impressionné. Il aurait été dommage que tu ne puisses profiter de tes jours à cause de la nausée.
Et je le dis sur un ton doucereux et un peu fourbe. Parce qu'initialement j'avais intégré cette possibilité dans mon offre. Que tu sois bien trop mal pour pouvoir profiter des tes jours. Mais ça n'aurait pas été de ma faute. Et. Surtout. Je me serai empressé de t'échanger de nouveau mon temps contre le tien...Je suis incorrigible et je pense que tu l'as deviné. Cependant je devine moi aussi qu'il sera ardu d'obtenir cette fameuse signature. Cela n'a pas d'importance. Il reste du temps. Cela ne nous met-il pas à égalité?
Tu combles finalement la distance entre nous et moi, je me décale un peu pour te laisser le champs libre. Je continue de manger alors que toi tu sembles chercher ton bonheur, pourtant presque certain de ne pas le trouver dans la corbeille. Je prête attention à chaque gestes. Même ceux à peine esquissés. À tes cheveux et ton menton couronné d'or que j'ai si souvent ressenti contre ma peau. Piquante et presque rugueuse. Ma bouche dévoile un nouveau sourire inconscient, décidément, et je m'approche pour voler au secours de ton estomac vide depuis la veille.
-Du pain. Du poisson. De la viande séchée. Du miel. Du rhum. Rien de très élaboré.
Je m'avance et te dépasse d'un pas lent pour prendre la direction du cellier. Je jette au passage le trognon. Si mon visage ne trahit pas le tiraillement de mes hanches ma démarche, elle me vend déjà tant et si bien qu'un nouveau rire résonne avec force. J'accueille ta remarque taquine avec une légère grimace qui s'envole presque immédiatement. Je suspends mon geste et me retourne, avec lenteur. Tant pis pour ton estomac, je suis d"humeur à répondre à tes provocations. La distance parcouru n'était pas grande si bien que je peux la combler en trois grandes enjambées. J'attrape les bords de ta chemise ouverte pour t'attirer à moi.
- Je ne déteste pas ton enthousiasme tu sais? Avouais-je du bout des lèvres. Je relâche les pans de ta chemise sans pour autant prendre du recule. Ainsi je peux aisément voir ton sourire et guetter tes gestes.
- Et je ne suis pas très doux moi-même. Toi non plus. Et tu pouvais bien prétendre le contraire, mon bel ami... Mais la douceur que tu exprimes me laisse un goût amer sur la langue. Mais dis-moi plutôt où tu veux m'emporter? Je marque une pause. Et je lève de nouveau les bras pour encercler ton cou. Sur la pointe de mes bottes. Une habitude décidément. Mais j'aime me hisser à la hauteur de tes yeux.
- Sur le pont? À la vu de mes marins? Oh. À coup sur ils en feraient une attaque. Je ris en repensant à ces pauvres bougres. Si je n'étais pas aussi prompt à balancer les mutins par dessus bord et défier ceux qui osaient mettre en doute mon autorité... Ils s'en seraient déjà pris à moi pour prendre le contrôle du navire. Ça et l'or qu'ils perçoivent des mes transactions et des trésors. La fidélité n'est pas un luxe que je peux me permettre de négliger. Au lit? Je dois avouer que je suis las de rester ainsi et m'étendre ne me déplairait pas... Je désigne du menton le sommier sur ta gauche. Dans la cale? Batifoler dans la paille? Ou. Je pourrai aussi te décrire et te montrer quelques trésors... Je fais mine de repenser à chacune de ces possibilités. Je te relâche finalement et me contente de rester accroché à ta chemise ouverte. Les doigts recroquevillés.
- Et si tu m'emportais plutôt sur mon bureau pour régler quelques questions pratiques? J'esquisse un sourire mutin car c'est celui qui me monte plus facilement au visage quand je te regarde. Ta fourberie égale peut-être même la mienne et je me méfie un peu de tes jolis mots sucrés. Cependant ta résistance ne me déplaît pas et je laisse pour plus tard les autres menaces qui ne demandent qu'à franchir mes lèvres. Que je n'aurai de peine à exécuter. Je sais que tu y es préparé. En attendant je joue avec tes passions et tes faiblesses. Avec les miennes aussi, car le jeu en valait très certainement la peine. L'invitation n'est donc pas innocente. Parce que je n'en démordrais pas. Ta signature je l'aurai. Ce soir ou plus tard. La nuit ne fait que commencer et mes arguments, déjà affûtés.
Sucre
coeur souillé de noirceur
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Lun 9 Fév - 16:18
― Du pain. Du poisson. De la viande séchée. Du miel. Du rhum. Rien de très élaboré. ― Ça a l'air délicieux, je grimace sans torde mon sourire.
Je l'observe s'éloigner avec sa démarche bancale en me disant que je vais lui donner deux-cent quarante minutes de ma vie et qu'il ne sera même pas capable de me nourrir convenablement. Je ne suis pas un homme entretenu, je suis même plutôt négligé, les plats que mes mains cuisinent son souvent trop simples et mes sucreries, seule prouesse de mes phalanges, m’écœurent, mais je m'attendais à plus de rêves quand il a scellé le pacte du bout de ses lèvres.
Il va bien falloir que je fasse avec – au moins, il ne me propose pas de guimauves. Je prends une pomme dans le panier tressé et m'amuse à la faire sauter d'une main à l'autre.
J'ai l'habitude gravée dans les muscles de ma bouche de jeter à chaque seconde des provocations. Ce à quoi je suis moins habitué c'est qu'une botte de corsaire entre dans mon jeu et vienne compléter mes bouffées d'ironies par des sourires factices. Mieux, encore ; il répond physiquement.
Je ne m'attends pas ce qu'il fonde sur moi et je manque presque de lâcher la pomme verte. Je la rattrape du bout de doigts et la repose alors que ses ses pouces effleurent la peau nue de mon torse. Il a sur son visage le sourire le plus sucré que j'ai vu – en dehors de mon propre reflet. Je ne me gêne pas pour le lui rendre.
J'ai l'impression que nous n'avons pas quitté la cale et qu'il cherche toujours à me persuader d'apposer ma signature sur le bas de son parchemin. Ça ne me dérange pas, qu'il veille encore à me séduire. Tous les hommes aiment être séduits, et moi peut-être un peu plus que d'autres.
Je crois que je n'ai jamais été aussi ravi depuis que je suis mort.
― Tu es demandeur ! J'aurais cru que je t'aurais épuisé plus que ça ?
Quand son bassin et si proche, j'ai presque envie d'y poser mes deux mains pour le tenir, mais dans ce défi ce serait trop tendre. Je me laisse toucher et je lance :
― Est-ce que tes sous-fifres savent à quel point leur capitaine est – lubrique ? dis-je après avoir cherché le qualificatif le plus seyant.
Bien sûr, que je vais finir par céder – encore – et que je vendrais toujours un peu plus de liberté pour avoir un peu plus d'emprise sur ce corps. J'ai la chair faible, corrompue et ennuyée depuis dix ans. Elle souffre d'un d'un trou d'insatisfaction si immense qu'elle pourrait avaler le ciel.
Mais je profite que ses bras blancs soient noués autour de ma nuque pour le soulever, un bras sous le pli de ses genoux, l'autre dans ce dos que j'ai beaucoup touché. Porté comme la plus fragile des princesses, avec ses mèches blondes qui barrent son front, je souris :
― Et si ils l'apprenaient, serait-ils toujours aussi obéissants ? Je pourrais vendre ton corps, moi aussi.
Il est plus petit, plus léger et plus mince. Sous mes doigts et à travers les voiles de ses vêtements je peux sentir sa peau tiède. Je ne tiens pas longtemps cette fausse intimidation et je laisse mes lèvres rire avant de le porter, en Chevalier, jusqu'à son secrétaire :
― Je ne suis pas si méchant. Voilà pour toi, princesse.
Je le dépose, presque trop délicat, non pas sur son trône de capitaine mais à même le bureau. Je sais déjà que nous pourrions faire des choses qui sont belles, ici, mais pour l'instant, j'espère juste que ses gestes et les miens vont renverser son encrier sur son contrat trésor et qu'il devra tout réécrire. Je fais trop l'enfant.
Je m’assois à côté de lui. Mon bassin touche le sien et je fais mine de soulever toute sa paperasse et de la lire, les sourcils froncés. J'aime y mettre du désordre. Je pourrais l'embrasser ici.
― Alors, ce contrat, quels sont les termes ?
Puis, je tourne mon visage en direction du sien à quelques centimètres tout juste. Ma main se lève jusqu'à sa joue et commence à jouer avec une de ses mèches d'or volé au dessus de ses yeux. Je la lui replace le long de la tempe comme une caresse.
― Et si je n'ai pas envie de griller mes quatre jours de suite ? Juste une journée, et le reste pour plus tard, selon mes envies.
En ramenant ma main sur ma cuisse, jointe à l'autre, je ris encore.
― Même moi je serai épuisé après quatre jours pareils.
Bermuda
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Lun 9 Fév - 21:29
Je reste accroché au tissus, toujours en quête d'une réponse. Et. Alors que je m'attends à une réaction sérieuse tu esquives le sujet d'une énième boutade. Je suis bien tenté de relancer et de susurrer sournoisement quelques remarques injustes sur ta performance, mais je m'abstiens. Je ne suis pas si mesquin. Et à ta prochaine réplique, j'habille mon visage d'innocence, je papillonne prudemment de l'oeil pour mieux minauder. Avec toute la mauvaise foi du monde.
-Lubrique ? Je ne vois absolument pas de quoi tu parles.
Après cela je suis bien tenté de fuir. De te filer entre les doigts en riant. De me défiler comme à mon habitude pour reprendre mon travail et tester ta patience. Mais. Avant que je ne puisse m'enfuir tu m'attrapes. Tu me soulèves. Et moi je m'accroche. Surpris, encore par tes gestes impulsifs. Je me presse en plissant les lèvres. Le tableau doit être à pleurer de rire. Vraiment. Le pirate porté comme la plus délicate des demoiselles par l'homme qu'il désire vendre. J'ai presque envie d'exclure ce dernier mot de ma précédent réflexion. Car je désire peut-être plus que je ne préfère me l'avouer, tes sourires et remarques acerbes. Pas au point de tomber en pâmoison, hélas, simplement entre tes bras. Je suis certain que ce geste ravit beaucoup les jeunes filles un peu fleur bleue que tu essaies de séduire. Mais. Ce n'est pas ce genre d'attention qui me fera défaillir. Je ne suis pas un doux rêveur. Et. Si, d'aventure, tu avais voulu me faire rêver, tes mots suivant finissent de fêler quelque peu ta belle armure... Je plisse les yeux et réponds, presque immédiatement, avec amusement.
- Encore te faudrait-il trouver acheteur. Et me garder suffisamment longtemps en captivité pour en trouver.
Je souris en effleurant ta nuque du bout de mes doigts et je ferme l’œil sur ton soudain sourire malicieux. Pour t'imaginer un instant à ma place, et moi à la tienne. Je sais le charme de mes sourires et m'imagine bien, derrière ton comptoir, offrir à tes clientes quelques baisemains élégants. Je crains néanmoins que leur palais ne refuse purement et simplement mes tentatives de guimauves au safran. Ou au rhum. Et. Si je ne doute pas que tu sois capable de te montrer aussi intraitable que moi en affaire, je suis aussi sûr que mes robes ne te rendraient guère justice. Alors finalement il est sans doute préférable que nous restions chacun à notre place. J'accorde cependant une dernière parole, pour clore le sujet, que j'expire dans un soupire vaincu: Et mes marins me voient souvent porter des robes arcs-en-ciel... je ne me fais plus guère d'illusion quant à ce qu'ils en pensent. Heureusement pour moi, ils ne connaissent que ce qu'il y a de plus terrible, en moi.
Et je ris. Avec légèreté. Comme s'il s'agissait d'une plaisanterie tendre. Et toi tu me déposes avec presque autant de tendresse non sur ma chaise mais sur le bureau en me promettant que tu n'es pas méchant. Je sais pourtant que tu n'es pas non plus gentil. Je repousse, désinvolte ma chaise de la botte pour m'étirer les jambe et je m'installe. Les deux mains en arrière. Tu ne tardes pas à me rejoindre. Tes hanches contre les mienne. Tout deux témoins de la nuit qui reprend ses droits sur le jour. Et je me dis que l'atmosphère en deviendrait presque trop douceâtre. Je garde néanmoins cette réflexion pour moi.
À la place, je tends l'oreille. Attentif. Je voudrais surveiller tes gestes, car j'entends le papier se froisser entre tes mains. Tu reviens finalement sur le contrat et moi, je me ranime. Mon intérêt presque immédiatement ravivé. Je me tourne. Ou du moins j'essaie de me tourner tout entier. Car tu es assis du côté de mon oeil éteint et je voudrais voir ce que tu fais. Ta main surgit d'un coup pour attraper une mèche au même instant si bien que j'ai le réflexe de saisir ton poignet rapidement. Avec force. Une seconde. Juste une seconde.
Le temps de comprendre qu'il ne s'agit que de ta main. Je la relâche, vite et te laisse replacer à ta guise ma mèche. Je ressens ce geste jusque dans ma colonne vertébrale parce qu'un frisson la parcours. Cela me désarçonne un peu car je n'ai pas l'habitude d'être ainsi traité. Avec douceur Je finis de me tourner, en passant mes genoux au dessus d'une de tes cuisses. J'approche aussi mon visage de ton épaule et de ton visage. Suffisamment pour effleurer tes lèvres des miennes et de mon souffle et je commence à chercher à tâtons le contrat rédigé plus tôt. Je me souvenais l'avoir déposé quelqu-... Mes doigts se referment sur la plume. Je l'écarte pour saisir le parchemin. Je le récupère et m'écarte un peu. Je reporte mon attention sur les lignes griffonnés plus tôt.
- Sur ce morceau de papier tu m'autorises à te vendre, pour quatre heures. Tu certifies ne pas vouloir réclamer une quelconque part des gains ainsi obtenu si moi je m'engage à te consacrer entièrement quatre jours. Je montre de l'index le bas de la page que j'ai moi-même déjà paraphé. Et tu es libre de réclamer ce qui t'es dû quand tu le souhaites. Demain. Dans un mois. Un an. Et moi aussi je suis libre de vendre tes heures quand je l'entends... Quant à ce que tu consens à offrir... Il va bien falloir que tu me le dictes un moment ou à un autre. Je dépose le papier sur le bureau, te le laisse à disposition et te reporte mon attention. - Cela ne change malheureusement rien au fait que tu es coincé sur mon navire jusqu'à notre arrivé à Canaan... Avec du pain. De la viande séchée. Une bande de marins sanguinaires. Un capitaine fourbe. Et du rhum. J'énumère sur ma main droite et soupire théâtralement. C'est terrible, n'est-ce pas? J'essaie de garder mon sérieux malgré la plaisanterie, mais n'y parviens pas longtemps. Je ris. Avec délicatesse avant de rajouter sans attendre : -Oh. Et si tu as toujours faim l'armoire du fond est un cellier où je conserve mes vivre. Je tends la main vers ton visage pour l'effleurer gentiment une dernière fois mais je m'arrête à mi-chemin pour relâcher ta cuisse et plonger mon regard sur les ténèbres du ciel. Me trouvant bien trop enclin à multiplier les contacts physique. J'inspire doucement, décidé de me montrer plus raisonnable. Au moins le temps d'un repas. Il n'y a plus que mes cuisses contre les tiennes pour soutenir mes hésitations.
Sucre
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Mar 10 Fév - 2:06
Et alors, je me demande combien de fois a-t-on essayé de tuer cet homme ; ou plutôt combien de fois est-il mort, combien de fois ses veines ont cessé de se remplir et quelle était la souffrance qui a accompagné d'une main leste cet arrêt brutal.
Je me dis ça quand il a ce sursaut brusque pour arrêter mes doigts qui s'apprêtent à être trop doux. C'était peut-être un avertissement lointain qui me disait de ne pas approcher mes doigts de sa peau délicate et de ne pas me laisser aller à des tentations tendres. Ce n'est absolument pas un trait que j'ai dans mes os.
Mais il m'a laissé le toucher et il sait, désormais, à quel point j'aime le toucher et comme ce désir me tisonne. Aussitôt, il répond à mon rire par une nonchalance et cavalier, il cale confortablement et lascivement sa cuisse par dessus la mienne. A son geste il joint ses lèvres qui, encore, toujours, pour ce qui me semble sempiternel, viennent agacer les miennes.
Je crois que le pire, c'est l'air qu'il éjecte trop près de moi. Je ne veux pas dire, mais de m'emballer ainsi, son accord risque de ne pas être scellé avant longtemps et son bureau en être tout retourné.
Il entonne les lignes du contrat et je l'écoute d'une oreille à la fois attentive et absente. Je commence à croire que je me fiche bien de ma liberté, tant que je n'ai pas trop mal. Je suis bien plus concentré à détailler la forme que prennent ses lèvres quand elles parlent, quand elles se moquent, quand elles sont coupantes. Je l'observe la tête renfoncée dans mes épaules et mes cheveux pendants. Quand il se défait de la paperasse, je la suis du regard et l'ignore.
Nous redevenons silencieux entre quatre ou cinq sourires et je profite de cette accalmie, alors que ses cils se projettent vers l’au-delà de la mer pour me pencher vers lui et embrasser ses lèvres. C'est un baiser court et soudain, mais ce n'est pas un baiser chaste. Je bondis sur mes jambes et me dirige vers l'armoire qu'il a indiqué. Ses portes grinces quand je les ouvre grand, comme un prince, l'impatience du repas secouant mon ventre ; je suis vite désabusé.
Au moins, il ne m'a pas menti sur les vivres à bord de son rafiot. Pour un homme avec une apparence si clinquante, avec ses bijoux, ses ors, son indémodable tricorne et son allure riche, je m'attendais à ce qu'il soit plus gourmand. Je l'ai découvert plus avide d'autre chose.
― Est-il possible de préciser dans les petites lignes qu'il est interdit de me faire souffrir ? je demande en scrutant les étagères. C'est pas que je ne suis pas friand, mais...
Je laisse ma phrase en suspens pour qu'elle ne s'effrite pas au contact de mon tribut. Par dépit, je me saisis d'un morceau de pain qui devrait convenir – pour le reste, j'ose espérer que Bermuda s'occupera de me satisfaire. Arrachant une bouchée, je retourne auprès de lui mais plutôt de de m'installer à ses côtés, je tire son siège du bout du pied et m'y affale. Il est plutôt confortable. Je hisse mes yeux jusqu'à Bermuda assis trente centimètres au dessus de moi. J'apprécie cette vision qui s'impose à mes côtes.
― Délicieux, ce pain, dis-je faussement en agitant négligemment le quignon. Et les heures que je passe sur ton navire ? Il va sûrement falloir les compter, tu as vu le temps que ça prend ?
J'adopte une allure exigeante mais je le pense, réellement – je crois bien que je me suis rarement éloigné autant de la capitale. Les aventures sont trop ennuyeuses. Je finis par abandonner mon repas infect sur un coin du bureau à la deuxième bouchée. Canaan ne doit pas être aussi loin que ça. Je m'accoude contre le bois noir et, la tête enfoncée dans ma joue, je repense à mes doigts sur son front, sa taille dans mes bras et tout ce qui a précédé. Ma tessiture se fait plus intéressée et plus basse :
― Qu'est-ce qu'il y a de plus terrible en toi, Bermuda ?
Mon visage s'écorche d'un sourire pétri d'arrières pensées et je ramène mes mains devant moi, mes coudes sur les cuisses et mes yeux relevés sous mes cils :
― Et tu ne peux pas m'acheter, toi ? Je devrais bien pouvoir te servir d'une manière ou d'une autre.
Bermuda
conscience vouée à l'errance
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Mar 10 Fév - 5:33
Je ne ressens plus ta cuisse contre la mienne. Finalement. Et cela suffit à chasser mes précédentes inquiétudes. Je veux expirer mon soulagement en secret et rejeter complètement l'interrogatoire auquel mon esprit tente de soumettre mes passions. Je veux soupirer le regret d'un geste inabouti qui me picote rageusement le bout de mes doigts. Partager avec la nuit ces espoirs vains et les envies contradictoires du corps et de l'esprit. Mais. Tu surgis encore et me vole encore des lèvres un baiser fugace dont l'intensité me ramène quelques heures en arrière. Tu me rends les choses si difficiles... Et cette pensée là hante un peu trop mon esprit, aujourd'hui. Je n'ai pas le temps de retenir tes lèvres, mais les miennes comprennent le message que tu venais de déposer sur mes lèvres. Mon esprit lui n'y a pas accès. Et je frémis encore. Je suis bien heureux que tu ne sois pas resté contempler ton oeuvre. Parce qu'à coup sur cela aurait mérité un sourire moqueur. Et c'est celui là que je préfère et que j'exècre le plus. Qui m'entraine bien trop loin et qui emmêle le plus odieusement ces sentiments humains dont j'ai hérité à la naissance... Qui soulève toujours plus d'énigmes.
Je fixe avec obstination le ciel et la fenêtre. C'est dans de pareil moments que je ressens toute l'injustice d'une naissance adulte. Je n'existe que depuis peu et mon immaturité me frustre. Plus que tu ne peux l'imaginer. Je crois même que tu ne connais pas ma nature vagabonde et encore moins ma naissance. Contrairement à toi, je n'ai pas eu le luxe de pouvoir exercer mes sentiments dans des vies précédentes. De tester mes mots. Mes gestes. Mes baisers. Mes soupires et chacun de mes sourires. Je respire la maladresse car c'est des autres que j'inspire la connaissance. Et même une vie terrestre me semble moins misérable que mon état actuel. Toute cette confusion tu ne fais que l'entretenir inconsciemment. Je ne peux simplement pas ressentir sans éprouver le besoin irrépressible de mettre un nom sur ces passions nouvelles qui me dévorent. Oh. Bien sûr. J'en connais les noms. Mais j'ai encore du mal à séparer l'amour et la haine. La gentillesse et la pitié. L'obéissance naïve et l'abnégation absolue. Si bien que je ne sais si j'aime ou je déteste ta présence. Si je hais tes intentions. Tes baisers. Tes gestes tendres. Tes mouvements abruptes. La tension que tu exerce sur mon corps. Je sais simplement que toutes ces choses sont nouvelles pour moi. Plus les heures avances et plus le regret et l'envie me consument. Tout entier. Je ne suis que chambardement et toi la tempête qui s'est abattu et qui me remue sans cesse. Violente et inattendue. Acharnée et vicieuse. Je crois malgré tout ne pas détester cela. Je ne connais pas encore la nuance exacte de cette impression vague et je ne suis pas certain de vouloir le savoir. Mais je laisse cela à la nuit car ta voix s'élève depuis l'armoire. J'adresse des remerciements silencieux aux ténèbres qui m'auront au moins permis de retrouver un certain équilibre à défaut d'une quiétude impériale. Car ta voix est aussi profonde et grave que l'onyx et les mots qu'elle porte souvent d'or pur ou d'argent létal. Et ma cupidité n'en perd jamais une miette. Je tire une nouvelle feuille et je note soigneusement sur un coin de mon bureau quelques lignes.
- Mh. "Je n'autorise pas mon acquéreur à faire usage de violence à mon égard." C'est noté.
Le temps de relever la tête je me rend compte que tu t'es de nouveau approché. Je feins le désintéressé. Je ferme ma pupille et compte silencieusement les pas. Je me demande si au bout de dix tu va t'arrêter pour regagner mon perchoir. Ou peut-être moins? Qui sait. Pas moi. Parce que j'ai oublié de compter pour un baiser. Tu t'affales et ce n'est pas à côté de moi finalement mais en face. Je le devine quand je t'entends faire grincer mon plancher. Et tu apparaît. Comme deviné. Devant moi. Un morceau de pain chichement arraché aux lèvres. Et sa saveur ne semble pas ravir tes papilles malgré ton affirmation car je ne trouve nul trace de contentement sur ton visage. Et ce sentiment je peux facilement le reconnaitre sur ton visage car j'ai été témoin plutôt de ton ravissement. Tu t'installes. Princier. Sur mon siège et je te regarde faire. Visiblement intéressé car cette morgue te sied mieux que je n'aurais pu le penser au premier abord. Je balaie cependant ta remarque d'un nouveau rire. Amusé. Ta remarque calculée arrache quelques protestations à mon esprit.
- Non. Dis-je. Implacable. N'est-ce pas toi qui a choisi de prendre une journée immédiatement? Mh? J'appuis la pointe de ma botte sur le cadre du siège pour mieux me pencher. - Je suis sûr que tu peux endurer cela. Le pain n'est pas la seule denrée dont tu peux profiter à volonté aujourd'hui. Tu es même plutôt chanceux que nous n'ayons pas encore essuyé de tempête... Et je me redresse pour reprendre appui sur mes deux mains placées à l'arrière. Je peux t'observer à loisir ainsi et je sais que l'inverse est vrai quand tu déposes sur moi un regard à l'éclat indéfinissable et que ta voix se perd dans les graves pour me soupirer une autre question encore. Tu es si prompt à utiliser l'interrogatif surtout lorsqu'il s'agit de me lancer des messages lascifs.
- Si je devais t'avouer toutes les sombres parts de mon être j'ose espérer que tu en feras de même. Car je suis tout sauf généreux. Je te lances un regard fauve, insistant sur les syllabes du dernier mot. Il n'y a rien de plus erroné que de le penser de moi et de m'associer à la charité et au don. Car cette naissance qui me dicte ma conduite et qu'elle est la parfaite antithèse de ces notions. Je reste évasif car j'ai encore l'intention de ne pas te révéler tout ce pire et de te faire miroiter le meilleur. Jusqu'à ce que tu ne sois plus dupe.
Tu changes de position. Encore et tu te fais plus proche. Accoudé sur tes cuisses. Je me demande ce qui peut bien animer ton être à présent et je me surprends à essayer de deviner. De lire tes émotions et les comprendre. Parce qu'elles me semblent moins ambigües et traîtres que les miennes. Une nouvelle question passe ta bouche. Et. À cet instant tu n'as pas idée de ce que tu provoques. En moi. Ma cupidité tente de rugir un non furieux que je parviens à maîtriser. Seule ma lèvre supérieur tressaute et tremble. -Non. L'unique syllabe délivrée de sa verve pour ne plus qu'être vague. La volonté de mon corps se manifeste. Impérieuse. - Peut-être. Mais je me demande ce que tu serais en mesure de m'apporter durant ces quatre heures...?L'interrogation n'est pas innocente mais cela fait un moment déjà que tu ne m'inspires plus rien de pur et innocent. Et ma raison cette fois-ci s'exprime. - Mais les gains de cette vente seraient conséquents. Je le sais. Car tes quatre heures valent bien quelques bourses. Et plus encore si tu consentais à offrir plus. Mes mots s'emmêlent sur ma langue et mon esprit peine à faire un tri dans mes intentions. Je ne m'arrête pas là cependant car je veux exprimer toutes ces raisons qui me m'incitent à te pousser sur mes étales pour que plus jamais tu ne me repose cette question inconsciente. Tu attires le regard. Tu attises savamment la curiosité. Suscite toujours l'envie. Et quand tu habilles tes phrases d'or je sais que tu pourrais conquérir milles royaumes et coeurs. Tu es un éclat. Une étincelle qui brille fort dans la nuit pour mieux attirer les papillons et leur dérober leurs ailes. Mais ce qui se cache derrière cette façade est sans doute le plus fascinant. Qui m'attire, moi. Et toute cette condescendance et ces compliments que tu exprimes ont moins de valeur que toutes les vérités que ton visage et ton corps me racontent.. Et moi j'aime ce qui est précieux. Est-ce que tu comprends? Et moi-même. Est-ce que je comprenais? Je ne voyais plus le fil de ma propre pensée. Je vois des saphirs et je désir l'albâtre. Je soupire plus et grogne, du bout des lèvres. -Tu rends les choses trop difficiles. Et je ne sais plus si c'est à toi ou à moi que j'adresse ma plainte. Je suis las. Et ma gorge sèche. Je dépose ma main et hausse les épaules. J'oublie. Et tes questions. Et les miennes. - Le rhum me monte à la tête. Et il n'y a pas pire mensonge et meilleur aveu que d'accuser l'alcool et lui faire porter la responsabilité de mon égarement. - Quoi qu'il en soit. Je ne peux accéder à cette requête. Je craignais plus sûrement de le faire.
[HRP: JE MEURS. Et je vais souffrir ma matinée avec si peu de sommeil mais voilà. ♥ (je peux dormir en paix :PAN: )]
Sucre
coeur souillé de noirceur
MESSAGES ▲ : 332 DATE D'INSCRIPTION ▲ : 09/01/2015 AVATAR ▲ : France ▬ Hetalia DIT ▲ : chevalier. ANECDOTE ▲ : son tribut est qu'il est condamné à ne plus jamais dire la vérité. il est accessoirement confiseur et claustrophobe. FICHE RS ▲ : crache ton miel •
Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Mar 10 Fév - 18:39
Quand il enfonce davantage la semelle de sa botte sur la chaise en bois sombre, il lui arrache un grincement et à moi un sourire. Même lorsqu'il jette son refus qui entaille l'air paisible de la cabine de capitaine, et une brève excroissance de mon assurance, mes lèvres restent courbées. J'ai sa cheville si près de ma cuisse. Il m'en faut plus pour qu'il me décontenance et pour que je cesse de lui dérober ses biens ; j'ai aimé posséder son corps et j'aime tout autant lui voler son trône. Je commence à me dire que, moi aussi, je pourrais faire un excellent capitaine. Le fripes de pirates siéraient à mon corps – beau, quand même – et j'aurais l'allure d'un baroudeur obscène. J'arrive aussi à lui opposer ma verve et je ne me lasse pas de nos énièmes boutades et de nos millièmes séductions.
J'accepte sa résistance puisque je l'apprécie plus quand il s'oppose en riant. J'abandonne cet embranchement de la bataille mais je ne me défait pas des autres.
― Très bien, très bien, va pour la journée, je me contrains à accepter par manque de choix.
Je réfléchis aussitôt aux moyens et aux outils que je vais devoir mettre en œuvre pour profiter des quelques douze heures qui demeurent au loisir de mes doigts. Je crois bien que j'ai des idées.
― Si je devais t'avouer toutes les sombres parts de mon être j'ose espérer que tu en feras de même. Car je suis tout sauf généreux. ― Devons-nous établir un nouveau contrat, alors ? je propose le plus sucré possible.
Même moi je m'écoeurerai mais je me plais trop, dans sa place de roi de navire. Un instant, entre deux contemplations du creux de ses lèvres et du pli de ses paupières – surtout celle abîmée – je m'imagine que je pourrais presque m'habituer à cette existence méditerranéenne, frappé à longueur de journée par les embruns salés. Mais les jours se métamorphoseraient vite en ennui et la mort sait à quel moi je me perclus trop vite.
Mes mains jointent et désœuvrées prennent l'initiative de s'occuper. Mes doigts fourmillent le long de sa botte. Le cuir est trop épais pour qu'il ressente quoique ce soit. Je remonte jusqu'à la saignée de son genoux où ses chausses commencent et où le tissu se fait plus fin. J'effleure le haut de son mollet avant de m'arrêter d'un coup sourd.
J'essuie un deuxième refus. C'est peut-être un peu trop, puisque je suis un homme-enfant capricieux et nécessiteux. Je le sonde l'espace d'une seconde après avoir encaissé cette agression monosyllabique et, soudain, je m'étonne du visage de Bermuda qui est et fermé, et fébrile. L'ouverture s'impose elle-même à la conversation.
― Peut-être.
Une indicible et innommable satisfaction se meut aussitôt dans mes artères et mes veines, et c'est plus qu'une brutale injection de plaisir. Je fais hésiter le pirate. Je fais hésiter, tituber le pirate mercantile et je me fais vouloir.
Ses arguments et ses manières vénales me donnent encore plus envie de l'embrasser, là, maintenant, en agrippant sa nuque dans mes paumes. Mais sans qu'il s'y attende, il me gracie lorsqu'il énumère ses poétiques éloges qui vont finir par noyer ma trachée à force de flatterie. Mes traits sont abasourdis, figés comme un granit duveteux, sournoisement intéressés et minutieusement attentifs.
Saisi par la poigne lente de l'étonnement, mon sourire s'efface de mon visage et je ramène mes mains devant mes lèvres comme pour jurer – ou prier.
― Tu rends les choses trop difficiles. ― On ne dirait pas, pourtant. ― Le rhum me monte à la tête. ― C'est vrai que ta langue avait un atroce goût d'alcool. ― Quoi qu'il en soit. Je ne peux accéder à cette requête. ― Vraiment ?
Je me redresse d'un coup et faufile mon corps entre ses jambes à peines écartées. Je veux, ou plutôt j'ai besoin de hisser mes yeux à la hauteur des siens et maintenant, ils sont même un peu surélevés. C'est encore mieux. Je pose mes paumes de à l'est et à l'ouest de son corps et laisse quelques centimètres respectables entre le bout de nos lèvres.
― Tu viens juste de me faire une déclaration de jouvencelle énamourée et tu veux me faire croire que tu ne veux pas me garder auprès de toi ? Imagine à ton tour ce que tu pourrais faire en quatre heures.
Fondamentalement, vendre mes précieuses et glorieuses minutes à des inconnus de Canaan m'affligeait peu. J'imaginais des femmes et des hommes riches et séduisants, des table garnies, des mentons à saisir et des langues à mordre après un ou deux chocolats. Mais je ne voulais pas prendre le risque de me retrouver près d'un sénile puant ou d'une grosse adipeuse. Puis, son hésitation happait tout entier mon ego.
― Certes, je vaudrais peut-être beaucoup d'or. A quoi te servirait-il ? Ne viens-tu pas de me dire que j'étais précieux ?
Et Bermuda faisait tellement plus trembler mes os. Je pressai mon front contre le sien. J'étais presque trop chaste. Ma voix devient basse et ronronnante comme l'écume et ma bouche une demi-lune.
― Et ne conserves-tu pas tes trésors ?
hrp •• TADA. surtout dis moi si je me suis planté sur la position de Bermuda, si ma réponse va pas, est incohérente, tout ça tout ça huhuhu ♥♥♥.
Bermuda
conscience vouée à l'errance
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Mar 10 Fév - 22:53
Mes déclarations me brûlent encore les lèvres. Je veux partir. Sauter de ce bureau pour prendre un verre. Pour me noyer. Faire taire mon tourment. Le chasser définitivement. J'ai les tempes qui battent furieusement en écho. Les palpitations que tu m'arraches quand tu me scrutes me rendent sourds. Je lis ta perplexité. Cela renforce la mienne. Ravive plus encore mon agacement. Et tes mots m'agressent. Surtout quand tu tentes de soutenir mon mensonge éhonté. Pour m'accabler. Car mes lèvres scellées ne cachaient rien d'ambré. Et tu le savais mieux que moi.
-Tais-toi.
Je déclare, lippes retroussées. Tu m'agaces. Tout m'agace. Mes paroles. Mes mots. Mon expression. Mon souffle. Tout. Je veux les reprendre. Te les faire oublier. Prétendre que ce n'est jamais arrivé. Je crois qu'on appelle cela l'embarras. Je plisse les lèvres. Mes doigts se retroussent sur le bois verni. J'ai vraiment besoin de rhum. D'une pause. De reprendre contenance. C'est difficile. Je détache les yeux pour les perdre dans la nuit pour y retrouver mon panache. Je me rapproche même du bord pour pouvoir descendre. Du rhum. Je veux du rhum.
Tu ne m'en laisses pas le temps. Évidemment. Tu apparais entre mes cuisses. Une micro-seconde plus tard, je suis cerné. À gauche. À droite. Devant. Il n'y a plus d'espace pour la fuite. Je n'ai pas la force d'escalader par l'arrière. Je plisse les lèvres. Ton souffle contre mon visage. Mes phalanges contre le rebord. Je m'accroche. Je vois dans ton regard que tu te sens victorieux. Que tu exultes même. Comme lorsque je t'avais ravi ta raison ta main contre ma cuisse. Je me prépare. J'ai la sensation que ce que tu as à dire n'est plaisant. J'ai déjà le souffle un peu court et mes tempes cognent plus fort. Je voudrais détourner l'iris de ton regard goguenard. Mais à cette distance je ne peux que le soutenir. Tes lèvres s'entrouvrent. Et je me perds. Mon esprit ressasse tes paroles. Je ris.
Moi? Enamouré?
La comparaison me fait rire, sur le coup. L'absurdité de la situation m'arrache un sourire. Mais ma bouche le ravale quand j'entrevois la ressemblance. Mes mots honteux avoués plutôt s'imposent à moi, et sous ce regard perspicace, ravivent ma honte. Mon désarroi. Je n'aime pas que tu me rappelles. Que tu imposes à mon trouble un symptôme. Que tu interprètes mes paroles. Quand tu m'invites à repenser à ton offre. Que mon esprit obtempère. Presque immédiatement. Je veux m'enfuir. Je veux partir. J'entrevois ma perte et j'en tremble. Je veux boire du rhum. Me défiler en riant. Je ne veux pas démêler le vrai du faux. Je ne veux pas repenser et ressasser mes doutes. Je n'aime pas cela.
- Tu te trompes. Je ne veux pas t'embrasser. Mon souffle se presse. Je ne veux pas ressentir ton souffle sur ma peau. Je lâche le bois pour pouvoir repousser ton corps. Mais ma volonté s'étiole sur tes omoplates. Je ne veux pas te toucher. Et le contact me brûle. Pourquoi n'as-tu donc pas boutonné ta chemise?
Je suis agacé. Contrarié. Je veux ressasser à l'abri mes pensées. Te cacher mes expressions. Je sens mon masque s'effriter sous les mensonges et mon souffle. Toujours plus court. Mes tempes. Tout cogne. Mon esprit n'est que brume. - Je n'aime pas tes baisers. Le goût de tes lèvres. Tes caresses. Tes rires. Ton sourire. Tes invitations. Mensonge. Mensonge. Mensonge. Mes mots s'enfilent. Mes mains glissent sur ton torse. Pour un contact lascif. Mon corps veut se presser déjà contre le tien. Je pince les lèvres car je n'ai plus envie de rire. De maîtriser mes émotions. Je me fais impulsif. Mes doigts s'accrochent désespérément au tissus. Tant et si fort qu'ils en tremblent. Je soupire. Expire. Fébrile.
- Je suis las. Pousse-toi. J'oublie le temps qu'il te reste. Je n'ai plus l'intention de te laisser me perdre d'avantage. Mais tu ne sembles pas décidé à m'épargner. Non. Tu n'es pas si clément. Ma volonté contre la tienne se brise. Mer déchaînée contre falaise escarpée.
Tu poses ton front contre le mien et je me rattrape à ton regard quand mes mains relâchent ta chemise et que ton corps se presse contre le mien. La distance que tu imposes entre nos baisers me fait fait frémir. Ton souffle contre le mien. Quelques centimètres entre nos lèvres seulement. Et. Alors qu'elles ne se touchent pas je me demande pourquoi je suis déjà brûlé. Tes mots résonnent en moi. Je ne peux me concentrer. Je veux tes lèvres. Je pince les miennes et tente d'étouffer mes passions. Ma naissance se débat. Je déclare. Acerbe. - Qu'est-ce qui te fait croire que tu m'es précieux?
Je sens la colère palpiter. Ma naissance pousser ma réflexion. Ma bouche d'assèche pourtant. - Ne sois pas si présomptueux. Ma langue affute mes mots et ma verve. Je sens l'ombre d'une révolte. -Tu ne sais ce qui m'étouffe. L'envie qui me coupe le souffle. La fièvre qui m'anime. Je voudrais m'arrêter, mais ton visage me relance sans cesse. J'attrape tes joues entre mes paumes. - Tu ne sais pas ce dont je suis capable pour protéger mes possessions. J'inspire. Haletant. C'est difficile. Et je veux voler ton sourire. Tes lèvres. Je m'accroche. - Tu n'aimerai pas devenir un de mes trésors. Pousse-toi, Sucre. Et mes doigts sur tes joues descendent de nouveau sur tes omoplates pour te repousser faiblement. Malgré mes résolutions mon corps semble toujours vouloir se damner pour une étreinte sulfureuse. Je soupire. - Pourquoi tu rends les choses si difficiles? Je me répète. Je le sais. Mais je ne peux m'empêcher de le soupirer. L'exprimer. Alors que mes mains s'accrochent aux étoffes de ta chemise. Quel piètre négociateur je fais.
Sucre
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Mer 11 Fév - 22:17
J'ai tant réduit les centimètres qui nous emmuraient que je peux presque sentir l'humidité de ses expirations sur mes lèvres. Et je l'ai tant poussé dans ses retranchements que ses paroles ne sont plus qu'une écume hachurée et bariolée de soupirs et d'interruptions. Je suis satisfait, gonflé d'orgueil mais j'ai aussi mes articulations qui chauffent. Je détaille, dans les secondes qui agitent ses négations, ses traits translucides qui commencent peu à peu à se vivifier. Je le dirai presque enfiévré, et c'est peut-être ses doigts qui palpent ma peau nue qui soulèvent ce doute.
Je ne me suis jamais autant délecté d'une cour. Mais là c'est plus encore, deux, trois fois plus qu'un simple engorgement, une flatterie de mon ego face à ce désir brutal et insidieux. Je me découvre touché par les mensonges de Bermuda.
J'ignore si c'est parce qu'il ne joint pas le geste à la parole ; si parce que sa langue m'ordonne une retraite mais sa bouche me quémande de rester ; si ses paumes me rejettent et que ses doigts m'explorent, mais toutes ses contradictions m'excitent.
Il y a quelque chose d'émouvant dans les contestations manquées de Bermuda et, alors que je l'encage entre mes bras tendus, je m'étonne de me laisser subrepticement basculer vers lui. Il me happe.
Je le laisse attraper mon visage dans ses mains et y déposer des empreintes tièdes. Mon œil bleu se penche, d'aussi haut, vers les angles de son visage. J'y décèle, dans son envie mutine, une vulnérabilité qui ébranle un peu de mes os. Un sourire différent s'étale sur ma bouche ; la curiosité m'anime, ses désirs sensibles me harcèlent.
Je jubile, mes artères débordent alors qu'il ne cesse de me dire, pousse-toi, pousse-toi. Mais il ne le fait pas, et plus il enfile ses boniments, plus je sens l'euphorie me gagner et faire crier chacun de mes muscles. Je rapproche mes épaules et abaisse mon torse à demi-nu. Ses doigts sont lourds sur ma chemise.
― Si tu veux que je m'en aille, pourquoi ne me pousses-tu pas ?
Je presse mon nez contre le sien.
― Et toi, quand tu respires comme ça, Bermuda, as-tu idée de ce que tu me fais ?
Mon corps gémit en silence. Ployant sous cet élancement, je m'abaisse et me coule sur lui pour déposer dans son cou nu un chapelet de baiser. Je le constelle de mes lèvres, jusqu'à huit fois, de son trapèze caché sous sa tunique jusqu'à la naissance de sa mâchoire. A aucun instant je ne le lâche ; mes yeux son clos, enivrés et ma main retient l'autre moitié de son cou blanc.
Je m'arrête à mi-chemin de ses lèvres. Mon timbre est un grognement.
― Tu mens tellement mieux que moi. As-tu conscience que tu me rends atrocement curieux ? Que fais-tu de tes trésors ? Les séquestres-tu ? M'enfermerais-tu jalousement dans une pièce ? Peux-tu me le dire ? Et si j'ai envie de savoir ce dont tu es capable ?
Mes mains aussi finissent par s'affairer autour de lui et viennent enserrer ses hanches. Je peux sentir distinctement les couches de tissus et de cuirs qui séparent mes paumes de sa peau et je pourrais les dénombrer. J'embrasse encore la chair molle de son cou, sous l'oreille avant de m'écarter suffisamment pour distinguer nettement son visage et ses rougeurs. Plein de mansuétude, je lui donne un sourire qui pourrait le couvrir tout entier.
― Sais-tu comme tu as l'air jeune, quand tu t'emportes comme ça, Bermuda ?
Je n'aurais jamais cru un jour que je pourrais puiser un ébauche fragile dans les mensonges, moi qui les ait toujours abhorrés.
― Quand signerons-nous ce contrat ?
hrp •• love ♥
Bermuda
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Jeu 12 Fév - 22:21
Je te fixe. Toujours d'humeur assassine. Échaudé dans le même temps. Je ne sais pas ce que j'attends. Ce que j'espère. Ou non. Tout est encore confus dans mon esprit. Je sais simplement que tu es responsable en grande partie de mon tourment. Je suis donc décidé à jouer les mauvaises têtes. Quoi qu'il arrive. Tu restes silencieux. Alors que je venais de te chasser. Je me demandais dans un soupire s'il fallait que j'en vienne à te supplier pour que tu coopères. Ton souffles et ton regard je sais que je ne serai vraiment bientôt plus capable de les supporter. Quoi qu'il arrive. J'ignore si à la fin ce sera pour te repousser ou pour conquérir de nouveau ta peau et tes lèvres. Car je sais, que dans cette tempête incertaine qui menace de m'emporter, ma chair réclame toujours la tienne. Férocement. Je n'ai plus le goût de déposer milles baisers tendres. L'agacement et ma colère palpitante me rendent plus encore fébrile. Je sais que si je craque, ce sera pour t'embrasser avec force. Ou te repousser avec plus de fougue. C'est ce que je me dis. Ce que j'éprouve.
Mais mes doigts restent toujours suspendus à toi traîtreusement. La bataille entre l'esprit et le corps est rude. Avec toi si proche, c'est un supplice. Et ce qui fait l'obstination de ma raison est cette certitude infernal que si je te tombe dans les bras maintenant je perdrai tout. Même si ce tout en question m'est inconnu. Car je ne soupire que pour tes lèvres et tout ce que je connais par coeur c'est ton visage et ton regard azuré.
Tu finis par briser le silence. Je m'attends à ce que tu t'écartes. Cependant tu décides de m'acculer plus encore. Tu poses la question que je ne veux pas entendre. Je ne veux pas t'avouer que. Mon corps ne semble que vouloir obéir qu'aux battements de tes cils et à cette bouche qui articule, perfide, bien trop proche de la mienne. Que je n'ai jamais autant désiré. Que même mon esprit menace de céder encore. Et. Avant que je ne puisse répondre, tu interviens encore. Ta remarque sur mon souffle fait trembler ma lèvre et mes joues, papillonner mon unique iris. Car. Je dois avouer que. Égoïstement. Je n'étais préoccupé que du tien contre ma peau et je n'ai pensé un seul instant si toi aussi tu éprouvais autant de difficulté à me soutenir.
- C'est to-
Je porte une main à mes lèvres. Pour étouffer ma surprise alors que tu attaques me peau, pernicieusement. Tu me damnes du bout des lèvres. Je le sais car mes soupirs en portent la peine qu'ils expirent, tremblotants. Ta barbe qui me picote insidieusement la peau et je sais que je suis perdu. Quoi qu'il arrive.
Je compte et frémis. Un. Sur le tissus. Je me maudis d'être aussi en peine. Deux sur ma peau cette fois. Il n'y a plus rien pour me protéger de la brûlure ardente. Trois. Mes mains retombent mollement sur mes cuisses. Quatre je ferme l'oeil. Cinq. Je ne suis plus que frisson délicat. Six. Et ton autre main sur mon cou n'arrange rien. Sept. Je crois que je t'ai menti Sucre. Huit. Non. Je sais que je l'ai fait car j'ai la certitude d'adorer tes baisers et que mon mensonge n'arrive même plus à me convaincre.
Tu t'arrêtes finalement non loin de ma mâchoire. Et quand je crois que tu veux m'achever d'un baiser, ta voix vient m'étonner entier. Et. Enflammé par ta démonstration je ne peux qu'écouter tes questions. Ressentir jusque dans mes tripes le besoin impérieux de te montrer. De te faire comprendre une fois pour toute. Tu poses tes mains sur mes hanches. Nos corps au plus proche à présent. Et je fais ce que je nierai toujours avoir jamais fait. Même mourant. Je lève les mains pour t'enserrer tout entier. Mes doigts agrippent le tissus de ton dos avec force. Je ressens le besoin de t'enlacer. Avec maladresse. Avec une tendresse écoeurante. Fort. La tête contre ton cou. Ma faiblesse me révulse. Parce qu'ainsi j'ai l'impression de savoir respirer à nouveau. Et que. Mes doutes s'éclipsent. Ou se taisent. Peu importe. C'est furtif. Je n'éprouve pas assez d'indulgence encore pour m'autoriser plus. Tu m'embrasses une nouvelle fois. En dessous de mon oreille. Suffisamment pour éprouver un nouveau frisson. Ma voix est rauque quand je te réponds, du bout des lèvres.
-D'accord. Je te montrerai.
Avant de diminuer ta propre étreinte sur mes hanches. Je repose mes mains sur mes cuisses. Tu t'écartes assez pour nous donner de nouveau de l'air. Je peux de nouveau respirer sans que j'ai l'impression que chacune de tes expirations cherches à m'inspirer tout entier. J'ai les lèvres qui brûlent encore de mon cette étreinte et ces baisers. Je ne réponds pas à la moquerie, même si j'ai envie de détourner les yeux et de croiser les bras pour m'emmurer dans le silence. Mais ce geste plus enfantin risque encore de t'arracher une moquerie. Et j'ai assez à faire avec ton grand sourire.
Je me demande encore quand nous avions échanger nos places. Car les événements de la soirée ressemblaient à s'y méprendre aux événements de la matinée. Sauf que c'est toi cette fois qui mène la danse et c'est de moi que tu te joues. Je t'accordes la victoire. Et pourtant. Je suis mauvais perdant. Mais qu'importe la perte d'une bataille. Je n'ai pas perdu la guerre.
Je ferme les yeux. Et. Avant que tu ne puisses te saisir de moi je descends du bureau et te repousse. Sans brusquerie. Pour te faire lâcher mes hanches car je sais maintenant qu'il est dangereux de te laisser le champ libre trop longtemps. Je te pousse sur ma chaise et je retourne vers ma commode que j'ouvre. J'en ressors, des bracelets d'aciers, liés entre eux par des chaînes. Mes pas imposent la calme à mon coeur et ma chair si bien que je retrouve un calme apparent et que lorsque je vois ton visage je n'ai plus envie de te tordre le cou pour mieux t'embrasser. Apparent seulement parce que la tempête continue de gronder. Dans mon esprit. Je la ressens dans chaque extrémité de mon corps. Je retourne vers la chaise et je m'installe sur tes cuisses. J'ai bien conscience de l'incohérence flagrante de mes actions. De mes envies. Car cinq minutes auparavant je rêvais de pouvoir fuir hors de tes bras. De soûler mes passions de rhum. De te chasser. Mais. Décidemment. Quand tu m'embrasses je perds ce que j'ai de raisonnable.
- Je suis esclavagiste. Pirate. Marchand. Je me demande si tu comprends ce que cela signifie.
J'attache le premier bracelet à ton bras gauche. À mon poignet droit. Je te fixe et ose un nouveau sourire insolent. Je m'approche et j'attrape ton visage entre mes deux mains, aussi doux que mon état me permettait d'être.
- Si tu devais m'appartenir, même pour quelques heures je t'attacherai à moi.
Je remonte mes deux mains pour caresser tes pommettes. Tes tempes. Je dépose mon front contre le tien et je ferme les yeux. Car pour te conter mes secrets je n'ai pas besoin de me perdre dans tes yeux. - Je suis cupide. Avare et jaloux. Plus que n'importe qui. N'importe quoi. Je n'ai pas la chance de pouvoir lutter contre cela. C'est ainsi que je suis né.
Je marque une pause. Détache mon front du tien et j'abaisse tes mains sur ton menton. J'embrasse tes pommettes. Je me demande si tu comprendras le message caché de ma précédent déclaration. Je n'ai jamais prétendu être sauvé. Ou damné. Que tu apprennes la vérité maintenant m'importait peu. Et peut-être que l'étrangeté de ma nature te feras fuir. Je n'en ai cure. Car s'il y a bien une chose que je suis également, c'est fier. D'exister. De respirer. - Si tu devenais l'un de mes trésors Sucre, je ne t'enfermerai point non. J'aime montrer mes possessions. Et. Tu serai libre de rester où il te plaît... Je te lances un regard fauve pour soutenir ma prochaine déclaration. Mais je déteste. J'exècre qu'on les regarde de trop près. Qu'on les touche. Qu'on essaie de me les voler. J'embrasse ta paupière délicatement. Du bout de mes lèvres. Pour contraster mes paroles et mes gestes. - Je crèverai les yeux de ceux qui ont l'audace de te regarder. J'abaisse l'une de mes mains et faufile mes doigts vers les tiens, pour les étreindre doucement. - Je couperai les doigts qui ont même essayé de t'effleurer. Je te ravie un baiser furtif mais langoureux. - J'arracherai les langues. Écorcherai leur bouche. Je glisse mon autre main dans ton cou que je caresse. Du bout des doigts. - Si je venais à apprendre que c'est toi qui a touché d'autres peaux je marquerai la tienne de mes dents. Te tatouerai ma colère à coup de baisers féroces. Ou finirait peut-être par t'enfermer. J'inspire doucement. Marque une pause pour faire passer mes menace. Les faire vibrer tant et si bien que tu te souviennes que ce ne sont pas des menaces en l'air.
- Je ne suis pas homme à me contenter de quatre petites heures et n'aurait de cesse de relancer l'accord. Je descends mes deux mains sur ton torse que je parcours, mes doigts de nouveau fébriles. Je presse ma main droite contre ton torse, à l'emplacement de ton coeur. - Pour assouvir mes envies et mes passions. Faire battre cette chose à tord et à travers entre tes bras. Je descends ma main libre le long de ton torse pour la perdre plus bas. Si bas. Pour un toucher lascif d'à peine quelques secondes. Sous la ceinture. Pour relancer tes palpitations et te faire comprendre les miennes. - Pour brûler les minutes et les secondes. Avec fougue. Assouvir ma chair. Mes muscles. Mes os. J'attrape de nouveau une de tes mains pour la faire venir à mes lèvres et y embrasser tes phalanges. - Je ne connais pas de mots d'amour. De tendresse à offrir. Je ne suis même doux. Alors je te couvrirai de soie. De satin. Tout ce que tu veux. Le temps que cela durera. Il n'y a pas pire et meilleur acquéreur que moi. Je te rends tes mains. Enroule mes doigts sur la chaîne pour tirer dessus douloureusement et brusquement. -Mais la fourberie guette mes pas. Et si l'on venait à m'offrir tout l'or du monde alors je te céderai. Comme tous mes autres trésors. Et même ma dignité s'il le fallait. Parce que ma soif d'or est un poison qui me ronge les veines. Intarissable. Plus forte que tout ce que je ne pourrai jamais ressentir. Même après mille baisers. Mille gémissements. Mille jeux. Sourires. Je ne pourrai que trahir. Je t'offre un dernier soupire et me penche en avant, près de ton oreille pour susurrer tout contre ta peau une dernière réplique. Une dernière explication. Une dernière tentative. - Je suis terrible et violent. Jaloux et exclusif. Capable du pire pour conserver mes trésors. Du pire. Et cette cruauté même si je ne la réserve qu'aux voleurs est sans pitié. Je scelle mes lèvres et dépose un autre baiser sur ta tempe. - Canaan vaut bien mieux que l'enfer de mes bras. Tu voulais savoir. Maintenant. Te voilà satisfait.
Sucre
coeur souillé de noirceur
MESSAGES ▲ : 332 DATE D'INSCRIPTION ▲ : 09/01/2015 AVATAR ▲ : France ▬ Hetalia DIT ▲ : chevalier. ANECDOTE ▲ : son tribut est qu'il est condamné à ne plus jamais dire la vérité. il est accessoirement confiseur et claustrophobe. FICHE RS ▲ : crache ton miel •
Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥) Sam 14 Fév - 19:19
Je crois que j'aurais pu devenir furieux. Je crois que j'aurais pu tendre mes bras et presser mes doigts de façon à ce qu'une nuque éclate entre mes phalanges puis s’effondre en milliers de débris osseux à mes pieds. J'aurais lâché un râle qui aurait tant eu la sonorité gutturale d'un jappement, les veines bleues dans mon cou auraient tracé des fleuves et ma bouche n'aurait été qu'une mince et fine ligne de latérite.
Je crois que j'aurais vraiment pu m'emporter moi-même dans des cavités brutales tant j'ai été heurté par son geste. Je n'ai eu ni mots, ni répliques pour répondre à l'étreinte qu'il m'a si soudainement donné. Ses bras sont venus, indolents, ceindre mes épaules et son front le pli chaud de mon cou. Son enlacement n'avait plus rien de sulfureux ou d'écarlate. Je n'y sentais plus qu'une tendresse qui me bouscula du ventre jusqu'aux lèvres et qui permit à une tiédeur nouvelle de faire gémir mes os.
Je restai interdit et ne répondit à sa spontanéité que par l'immobilité stupéfaite de mes doigts sur ses hanches. Ce fut un souffle sans température qui zébra ma peau et, quand je le regardai d'assez loin pour distinguer sans mal les détails lisse de ses joues, mon œil couva une nouvelle onde tremblante.
Puis, il me murmura son accord.
Je n'étais pas encore sorti de ce spasme statufiant qu'il me hissait déjà vers un ailleurs où l'avidité de ma curiosité allait être assouvie. Il y a quelques soupirs encore je l'acculais dans les confinements de ses velléités et voilà que je me retrouve soudain avec une tendresse dans les paumes que je n'arrive pas à saisir correctement. Mon sourire reste accroché à mes lèvres car j'ai toujours un sang rapide et assourdissant ; et quand il me pousse avec le même soin qu'avaient ses doigts de se glisser sous les plis de ma chemise déboutonnée, je ne proteste pas.
J'aurai du, encore. J'aurai du dégager son poignet sèchement, rattraper sa taille et l'enserrer contre la mienne, enfin noyer ses lèvres sous un nouvel assaut de ma bouche.
Quand il exhibe de lourds fers en acier noir comme les années qui les ont salis, j'ose le sourire le plus aguicheur et le plus intéressé que ma lubricité n'ait jamais dévoilé. Je m'apprête à m'installer à mon aise dans le trône que je me suis approprié, les mains derrière la tête et l’œil bleu appréciateur, lorsqu'il me restreint soudain ma liberté.
J'ai une pulsion subite de désir quand il bloque mon poignet et, tout aussi vite, l'étrangeté de sa précédente douceur est balayée. Surtout lorsqu'il me recouvre de son corps. Plus haut que moi, je hisse mon regard vers le sien en tendant mon visage. J'ai envie de lever mes mains pour l’attraper encore – je voudrais le saisir à chaque fois qu'il s'éloigne – mais le lien de fer m'en empêche.
Chacune de ses nouvelles assertions, le moindre de ses libellés ébranle mon plaisir comme si j'étais brinquebalé dans naufrage tempétueux. J'écoute ce qu'il me dit et ce qu'il me dit me plaît. Plus ses mots viennent enserrer ma gorge, plus mon sourire s'étale et envahit mes joues. L'envie alourdit ma lèvre inférieure qui penche comme un navire égaré.
Je sais que mes yeux son trop brillants comme si j'avais une fièvre brutale. Et quand il respire, et quand il me touche, et quand il me perce et quand il prend le temps de conter les infinies horreurs de sa condition je ne peux que m'extasier.
Je me sens accepter. De la même façon qu'il m'a fait basculer vers lui et dans ses négations avortées, et dans son étreinte vive, je me sens peu à peu convaincu de lâcher les affres de ma liberté pour pouvoir devenir un prince.
Je suis si faible lorsqu'on me désire ; mon ego piétine sans heurts mes maigres et pitoyables valeurs. Pourtant, je sais que je vais refuser. Ma bouche va s'écorcher, mes mensonges s'émailler mais il sait tout autant que moi que ça ne pourrait pas s'imbriquer.
En attendant, je profite de toutes les brûlures auréolées qu'il dépose sur mon corps et contient, à de nombreuses reprises, des grognements et des exclamations. Je crois même qu'à un instant un peu trop confus et nerveux, je gémis et me tempère aussitôt en expirant plus fort. Je voudrais lui murmurer des sucreries mais je me retiens. Ce qu'il raconte est important et me fascine.
Je me souviens qu'entre deux de nos soupirs, j'ai voulu que mes mains l'attrapent et qu'elles remontent le long de sa poitrine, sous sa chemise, à même les côtes et la peau blanche de son ventre. Mais d'un mouvement implacable il a fauché ma fébrilité et a dégagé mon entreprise.
J'ai souri, puisque son despotisme me grise.
― J'ignore si je dois être excité ou effrayé, Bermuda ? je murmure en enfouissant enfin ma main libre sous la toile ample qui couvre son torse.
Sa chair est tiède, douce. Je ne peux le laisser partir. Avant qu'il ne s'écarte je hisse mon autre main et son entrave pour retenir sa nuque. Je l'embrasse et inverse les constellations que j'avais piquées précédemment. Cette fois, mes baisers partent de sa bouche tendre et descendent, lents et précis, jusqu'au haut de son ventre en longeant chacune de ses côtes. J'agonise à chaque fois que mes lèvres se pressent contre le coton et je murmure, souriant dans les étoffes :
― Ah, sommes-nous trop semblables ? Je pourrais te dire des choses, Bermuda. Je pourrais te dire que je te veux avare et jaloux, possessif, tortionnaire et bourreau, que je veux tes baisers, tes menaces et leur sentence, et surtout, ta trahison.
Je détache mon visage enseveli dans son parfum d'homme et de sel et le redresse vers sa hauteur. Les doigts de ma main gauche caressent toujours son flanc. La frustration me force à un long silence. Puis le soupir transperce mes lèvres.
― Mais je ne vais pas le dire, ce n'est pas mon genre. Canaan n'est pas si mal, après tout ?
Je n'aurais jamais cru que ma liberté me serait si chère. Je tombe beaucoup, ce soir. Je rajoute quelque centimètres entre nous sans rompre le sceau de mes doigts dans son dos. Je les descend jusque dans ses reins et y dépose des notes. Je fais vrombir l'avertissement.
― Mais je te jure que je vais utiliser mes trois autres jours de la même manière que tu aurais traité un trésor, Bermuda.
Avant de poursuivre, plus badin, moins rauque, toujours aussi fébrile et suivant les dômes de sa colonne.
― Que dirais-tu que je me vende encore, après ? Quatre heures contre quatre autres jours, ça ne te rapporterait pas beaucoup d'or ? M'achèterais-tu ?
Mes doigts quittent son dos pour revenir sur sa poitrine. Je suis très – trop ? – délicat quand je redessine son sternum.
― Il me reste quelques heures de ce premier jour, encore, non ? Je crois bien nous allons aller dans ton lit, cette fois, je l'informe en rabaissant ma main sur sa hanche et l’œil piquant.
Puis je dis d'une voix sans tain.
― Mais avant, me prendrais-tu à nouveau dans tes bras comme tu l'as fait ?
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Sujet: Re: rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥)
rois de l'azur • bermuda (un peu explicite OLÉ) (terminé ♥♥)