Sujet: see you can't fly if you never try ∆ félix Mer 8 Avr - 22:10
Nommé Félix, souillure d'allégresse, on l’interprète aussi par Blondie. Avant, il répondait au nom de Cyprien Pintado. Physiquement, on lui donne seize ans. En vrai, il est âgé de dix-huit. Un peu français, un peu portugais. Réside pas spécialement quelque part mais se rend souvent à Ethernite, à l'Ouest. C'est un livreur nomade. Damné car la déesse le trouvait sans doute trop stupide, il possède désormais un ignoble orgueil, deuil de son existence pathétique, entachée par le fait de ne ressentir aucune honte. Son entourage le vit plutôt mal car il arrive qu'il soit en proie à une situation où il faut fermer sa gueule ; hélas c'est comme essayer de toucher son menton avec sa langue. Je vous interdis d'essayer-
Remember the day we met And it’s pain for me Because nobody wants to die too fast
Il est le bon, le saint, le plus démesurément exquis. Hélas, hélas !, c’est une pourriture, un déchet aliéné à l’ivresse.
Félix n’a rien de bon. Tout le monde vous le dira, ici-bas, car il est vrai que c’est en quelque sorte un bâtard. Pourtant, pourtant, Félix est heureux. Félix, toujours toujours, sourira. S’amusera. Car c’est pas n’importe lequel de ces bâtards que l’on châtie : Félix est l’exceptionnel. Il est l’être imputrescible qui vit, vivra, dans la rage d’un dément qu’on plaque, d’un alcoolique en manque de jack, d’une bête qui chasse la barbaque. C’est une haine surgit d’un nulle part qui scinde sa cervelle, disloque ses os un à un et qui, par un aberrant héritage, fusille son accalmie. Saccage ses plus certains doutes. Il n’a pas toujours été ainsi, l’impromptu Félix. Du temps, il en a eu, l’incube vipère, pour différer. Il a énormément jeté, de ses lacunes. Il n’a gardé que l’excessif. Ainsi, il n’a plus la même démesure qu’avant ; après avoir prescrit sa petitesse, Félix s’est modelé un être d’orgueil. Un être qui sourit alors que sa carcasse pourrissante gémie sous le poids de l’avanie. Un être qui ose lever sa maudite paire d’œil pour sonner le glas d’insurrection. L’orgueil qui jamais ne s’abat, défiant l’envergure de l’oppression, calcine la soumission. Alors qu’il gît, on entend de près le siroco de ses railleries. Ainsi, qu'importe les bleus, les griffes, les marques au fer portées sur sa peau laiteuse, les coups imprimés sur sa peau ; il sera là, museau dressé. Qu'ils viennent même, qu’ils demeurent si cela leur chante, car Ô jamais Félix, il ne courbera l’échine, posera son crâne sur la potence. Même avec ces fêlures, jamais il ne sera un être qui déclare l’armistice.
Et c'est vrai que ; Félix vous énervera. Félix vous rendra fou.
Vous allez vouloir le détruire, le faire cesser de sourire, le poursuivre afin de désagréger sa maudite gueule qui vous parle avec tant de supériorité. Car toujours, toujours, Félix glousse : sincèrement, hilare d'un bonheur qui lui est tangible mais qui vous sera irritable. Cela vous troublera car vous vous demanderez d'où lui vient cette fierté mal placée. Et aussitôt, vous vous emporterez sans réellement savoir le mal qui le ronge. Vous le battrez. Enlevant sa crédibilité. Exposant sa fragilité. L'humiliation est son plus grand fardeau, un blasphème qu'il contourne. Et ça, vous le saurez.
Pourtant, si on cherche justice, on s'apercevra que Félix est optimiste. Jamais sérieux, toujours là à faire le thug. Il chante, il danse et drague à la volée, convaincu de faire de l'effet. Pour ça, il faut reconnaitre sa vésanie. Mais pour supporter sa stupidité, il faut aussi en avoir.
En plus d'être débile, il est têtu. Gueule pour un rien. Susceptible. S'offusque telle une fillette. Crie tous le temps. C'est un tsundere.
Il est grand, Félix. Même avec ce visage jeune, imberbe de toute souillure, ses centimètres vous surprendront. C'est sa seule fierté en vérité. Car trop frêle, pas assez gros, il n'a pas grand chose pour lui. On dirait qu'il ne sort jamais.
Mais cette cruelle idée est une imposture : Félix court. Toujours. Il contourne les grandes rues, se faufile aisément dans les ruelles, connaît les impasses, les raccourcis et chaque adresse de chaque route par cœur. Ce sont ses pieds qui le guident à travers les cités. Qui laissent le vent l'emporter. Félix vit dans la hâte. Il n'a pas de chez lui, prenant l'hospitalité d'on-ne-sait-qui. Il ne sait pas la raison qui le pousse à oublier la chaleur d'un foyer, d'une vie stable. Voyager ? Non. Félix sait juste que cela lui plaît, de livrer, de courir et de vivre dans la frivolité. Avec son air toujours pressé, jamais là pour avoir le temps de vous parler. S'il est sale, il prendra sa manche pour essuyer sa sueur. S'il sent le yack, il dira que c'est la poussière. Et même si l'on croit à tort qu'il n'a pas d'endurance, son corps ne côtoie pas facilement la fatigue ; le soir, il a beau s'écrouler, peut-être que la minute d'après il se relèvera. Refera un sprint. Puis hors d'haleine, il ne cessera toutefois.
Félix est comme ça. Il vit pour marcher fièrement. Pour demeurer debout sur ses deux pattes. Y'a pas de place pour se balader sur ses mains ou poser sa gueule contre le sol.
If I had you, whatever my destiny was like I felt that I could have a smile on my face I met you whose name I don't even know And felt that the future would be bright
« EST-CE QUE QUELQUE CHOSE DANS L'AU-DELÀ S'ACTIVE POUR QUE J'EXCÈDE MES LIMITES EN PERMANENCE »
Sortie du lycée. Mains dans les poches. Une oreillette pétée ; l'écouteur poubelle. Toujours les mêmes personnes, le même bruit, le même grésillement qui rouspète contre la vie la mort les fleurs. On l'appelle le coin cancer parce que t'es sûr d'en chopper un sans avoir roulé une seule cigarette de ta vie. C'est prohibé, bien sûr, d'aller grappiller l'oxygène des autres mais qu'est-ce que le proviseur a à foutre des petits secondaires qui crevaient la dalle à toujours respirer cette pollution. Le plus risible, c'est qu'une troupe de profs s'était aussi perchée ici. Puis, tant que c'est pas loin de l'entrée, personne ne bougera jamais.
Et tu trouves ça triste Cyprien.
Toi, t'es la réincarnation de l'humaniste. Sans avoir jamais rien donner à autrui, jamais rien fait, jamais rien changé, toi, toi, tu disais vouloir cautériser ce lieu blasphématoire. Pour en être arrivé là à créer des héroïnes de shojo comme toi, fallait vraiment que l'Humanité se fasse forniquer le rectum.
Le pire, c'est que tu paraissais absolument indigné ; peut-être l'étais-tu alors. À faire ta sale grimace, à te croire beau gosse alors que t'es moche. Le plus désolant c'est de voir à quel point le seul pote que t'avais s'en battait la spaghetti sur une table de tes noirauds chagrins. Au fond, vous étiez juste ensemble pour éviter d'être seul devant ces gens-ci et ces gens-là.
« Hugo m'invite chez lui, désolé d'annuler la soirée comme ça mec ! » « Au caaaalmee à demain. »
C'est sans doute comme ça que ça s'est fini.
Le soir même, il t'a retiré de sa liste d'amis et t'avais plus aucun abonné sur ton twitter. T'avais même pas pigé à quel point t'aurais du être triste de l'avoir perdu, à quel point t'allais souffrir plus tard en ayant pris conscience de ta solitude.
À l'école, dans les couloirs, assis sur une chaise les lamentations cessèrent.
Et les œillades se firent pernicieuses.
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Inscrit sur un forum. Des amis fictifs. Des amis jamais là. Tu écrivais comme une merde Cyprien, tu parlais comme une merde aussi. Une vraie tanche. Derrière l'écran, derrière ces couleurs pétantes, se cachait un petit garçon qui ne baignait plus dans la scolarité, qui saccageait l'étendard d'une société. À l'instar de ses paroles en l'air, cassées en vrac, ses mots restaient. Et ça, c'était magique. Car la voix du petit garçon n'avait plus de souffle pour se faire écouter ; et il en avait marre de respirer pour exister.
Grâce à ces illusions de un et de zéro, il s'est senti vivre.
Réellement.
Alors que tu sanglotais. Le soir, tu t'étouffais. Ce monde était sans doute plus beau, certes.
Mais comme tu le comparais à ta réalité C'en était devenu un enfer.
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Tu l'avais jamais vu. Mais tu étais tombé amoureux, Cyprien.
Elle était belle, tu l'avais deviné dans sa manière d'écrire, elle était mignonne, timide, toujours à te repousser comme une tsundere alors qu'au fond elle était douce. C'était ton genre.
Alors tu la draguais. Toujours.
Avec tes blagues à la noix sur Kaneki Ken et Tsukiyama Shuu, les arabes et Aoba. Tu te croyais drôle alors que tu pourrissais ses journées. Elle osait plus venir sur la chatbox quand t'étais dans la liste des connectés.
T'as jamais compris pourquoi.
[14:31:21] Izaya a rejoint le chat le Dim 15 Mar 2014 - 14:31 [14:31:24] Izaya : fqdfihjsIFS [14:31:27] Izaya : omg ya personne ??????? [14:31:32] Izaya : srx y son ou >w< ? [14:31:39] Izaya s'est déconnecté le Dim 15 Mar 2014 - 14:31 [17:41:30] Izaya a rejoint le chat le Dim 15 Mar 2014 - 17:41 [17:42:03] Izaya : tjrs personne ?? c dinng )))': [17:52:49] Izaya : . [17:58:49] Izaya : . [18:03:51] Izaya : . [18:10:52] Izaya : . [18:22:52] Izaya s'est déconnecté le Dim 15 Mar 2014 - 18:22 (Session timeout) [22:54:30] Shizu a rejoint le chat le Dim 15 Mar 2014 - 22:54 [22:55:30] Izaya a rejoint le chat le Dim 15 Mar 2014 - 22:55 [22:55:36] Izaya : SHIIII ♥♥♥♥♥♥ [22:55:44] Izaya : *huuuug* [22:56:50] Shizu : Hello. [22:57:10] Shizu : je suis juste venu là pour te dire que c'était vachement gênant en fait ce qui se passe entre nous [22:57:19] Shizu : idk j'ai pas l'impression que tu piges que je suis un mec [22:57:26] Shizu : voilà désolé c'est juste que mon avatar c'est une meuf MAIS PAS MOI [22:57:35] Izaya s'est déconnecté le Dim 15 Mar 2014 - 22:57
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En amour t'étais une tanche aussi.
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T'as toujours su que ta vie était une tragédie.
Hier, il y avait une émission plutôt sympathique à la télé. Après le passage de Miyano Mamoru qui imitait un uke ancestrale de yaoi, on présentait une rediffusion d'Utapri. Naturellement, tu t'es mis à vouloir chanter avec eux sans te soucier plus que cela du jugement que l'on allait t'étiqueter. Ce sont tes idoles merde. Un jour, après avoir réussi à devenir un utaite célèbre, t'irais voir les producteurs et leur demander s'ils se considéraient un minimum crédible. Puis, on t'avait toujours dit que tu dansais genre trop bien et la seule fois où tu avais eu dix-neuf en sport c'était en hipop. Alors FORCÉMENT hein, comme on t'a greffé des rêves pleins la tête tu t'es mis à réclamer le Japon, les salles de concert et tout ça. N'empêche, avec tous ces fantasmes burlesques, les voisins allaient encore se plaindre ; hélas, toi, qu'est-ce que tu t'en foutais Cyprien ! Ah, quelle racaille de la cité fais-tu !
Et t'es mort en thug. Rip.
Comment ?
Tu dansais. Tu cuisinais.
C'était peut-être pas compatible finalement ; Qu'est-ce que t'en savais ? Pas grand chose.
Du coup t'as glissé alors que tu t'apprêtais à gueuler « DOKI DOKI WAKU WAKU SURUZE ! ». Comme ça. Sur le côté.
Puis le couteau t'est tombé sur la gueule. Et t'es mort.
Stupidement. Honteusement.
Aujourd'hui, Heureusement que tu t'en souviens plus.
Alibaba Saluja ; MAGI: The Labyrinth of Magic
Je regrette rien ( ͡° ͜ʖ ͡°) merci à oxyde pour avoir trouvé sa mort. vraiment (en fait, ça devait être plus long. Mais sur un forum test y'a eu un problème & mon post a été supprimé. Donc voilà. Je ne pouvais pas me permettre de prendre une semaine de plus pour la réécrire & je n'avais plus la foi- pardon).
images & code ; macaron
Sainteté
coeur souillé de noirceur
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Sujet: Re: see you can't fly if you never try ∆ félix Mer 8 Avr - 22:29
Coucou ! ♥ Je n'avais pas prévu de lire ta fiche et voilà que mon attention a été captée par la perfection de ton écriture, c'est ignoble. D8 J'ai cependant un problème avec ton tribut :
Citation :
il possède désormais une fierté ignoble, deuil de son existence pathétique.
L'expression est jolie mais elle manque un peu de clarté, à mon sens. Moi ce que je lis, c'est que ton personnage a désormais un orgueil démesuré (ce qui ne correspond pas trop à un tribut dis comme cela). Donc si tu pouvais être un peu plus clair sur ce point, ce sera bon pour la validation. =)
Infinity
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Sujet: Re: see you can't fly if you never try ∆ félix Jeu 9 Avr - 11:21
C'est fut... C'est la première fois que je suis autant captivée par une fiche... ;; J'ai de la peine pour ce pauvre petit Cyprien moi !
Sujet: Re: see you can't fly if you never try ∆ félix Jeu 9 Avr - 18:52
infinity ; wow merci ! Sa vie est dramatique c'est vrai haa//
sainteté ; Hello Merci pour les compliments qdbhkjflqsfs- je vais essayer de t'éclaircir, c'est vrai que je suis grave incompréhensible (par contre ça va être horrible j'vais devoir répéter les mêmes mots).
Sainteté
coeur souillé de noirceur
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Sujet: Re: see you can't fly if you never try ∆ félix Jeu 9 Avr - 19:02
Je pense que je vois parfaitement ce que tu veux dire. Je dirais que du coup, s'il a un orgueil démesuré, c'est peut-être par perte de modestie ou d'humilité ? A mon avis, c'est ce qui irait le mieux. Après que tu forces sur l'orgueil ça ne dérange pas du tout, il faut juste qu'au niveau du nom du tribut on sache ce qu'il a payé.
Sujet: Re: see you can't fly if you never try ∆ félix Sam 11 Avr - 9:45
CC MERCI BCP JTM ♥♥
Sainteté
coeur souillé de noirceur
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Sujet: Re: see you can't fly if you never try ∆ félix Sam 11 Avr - 14:20
BIENVENUE SUR LIBRA ••
Ca y est, te voilà validé et prêt à parcourir les grandes plaines de Libra. Tu as désormais accès à l'ensemble du forum et est libre de rp avec le reste des âmes !
N'oublie cependant pas d'aller jeter un coup d'oeil aux bottins pour faire recenser ton personnage notamment.
Et surtout, amuse-toi bien et puisse ton voyage durer !
Encore une fois eu un coup de cœur pour ta fiche, le personnage qui est déjà extra, mais en plus la façon dont tu le racontes. Notamment tout le passage chatbox Izaya/Shizu, j'en suis fan, c'est tellement bien fait. C'est criminel d'avoir autant de talent. (non, non, je ne suis pas du tout en retard) (un admin passera pour la couleur et le rang)
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Sujet: Re: see you can't fly if you never try ∆ félix