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 「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D

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coeur souillé de noirceur
Skuld
Skuld
coeur souillé de noirceur


MESSAGES ▲ : 87
DATE D'INSCRIPTION ▲ : 15/01/2015
AVATAR ▲ : Edward Elric 【FULLMETAL ALCHEMIST】
DIT ▲ : Twine
FICHE RS ▲ : www

「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D Empty
MessageSujet: 「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D
「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D RxkgjUaMar 20 Jan - 14:59

s k u l d
as i'm trying just to keep things right i kill myself to make everything perfect for you.
Informations Générales

APPELLATION - Skuld, en référence à l'une des trois -principales- Nornes de la mythologie nordique, son nom signifiant "ce qui est à venir"

ANCIENNE IDENTITE - Kristbjörn Nökkvisson

SURNOM - Twine, pour accompagner son amie et collègue Urd, elle-même surnommée Needle

ÂGE PHYSIQUE - Rien n'est sûr et tout n'est que brouillard. Skuld avait environ vingt ans avant d'arriver sur ces terres. Des années de vécu toutefois non représentatives du physique de son enveloppe charnelle, dont l'apparence se veut plus jeune qu'elle ne l'est en réalité.

NATIONALITE - Islandaise

METIER - Assistant de Urd, tailleuse à domicile

LIEU DE RESIDENCE - Ethernite

GROUPE - Damné, arrivé après l'affaiblissement de la Balance

TRIBUT - Les bras de Morphée l'ont inexorablement abandonné à l'instant-même où il foula les terres de l'Eden, le laissant ainsi errer indéfiniment au cœur de ce que l'on appelle plus communément la réalité. L'imaginaire doublé de l'onirisme lui sont désormais hors de portée et fermer les yeux pour finalement s'abandonner à son propre subconscient... Il n'est même plus sûr de savoir ce qu'apporte ce besoin d'ordinaire si banal, si anodin. Pourtant, cette incapacité à trouver le sommeil ne l'épargne en aucune façon des effets de la fatigue. Ces moments se résumant le plus souvent par des malaises, des douleurs physiques, un manque d'appétit etc. Et ce, jusqu'à ce que ces mêmes symptômes ne soient guéris à l'aide de médicaments en tout genre, ou qu'ils ne se dissipent d'eux-mêmes... Jusqu'à la prochaine fois.

Description Physique
« every step we take that synchronized... »
♠▬ Skuld est souvent raillé par son entourage pour sa petite taille, avec un pauvre mètre-soixante ;

♠▬ Il est doté d'une chevelure blonde qu'il coiffe généralement d'une tresse ou en queue de cheval, selon son humeur ;

♠▬ Ses yeux arborent une couleur ambrée ;

♠▬ Un tatouage à l'effigie d'un briquet orne son cou.
ANECDOTE
« every broken bone... »
♠▬ Si le soleil est synonyme de beau temps pour beaucoup, et la pluie synonyme de mauvais temps, Skuld préfère inverser les rôles, et râle donc après les journées ensoleillées pour faire l'éloge des jours pluvieux ;

♠▬ Malgré un appétit assez irrégulier, il cuisine souvent -si ce n'est tout le temps- pour Urd et Verdandi ;

♠▬ Etant incapable de dormir, Skuld cherche toujours différents moyens de s'occuper l'esprit pendant que tout le monde est assoupi, ce qui va de la simple lecture d'un bouquin, jusqu'aux balades nocturnes, selon ses envies. Tout est bon à prendre pour palier à un tel ennui.
description morale
« ...reminds me of the summer time on this winter's day »

Skuld, il se lève chaque jour sans avoir fermé l’œil ne serait-ce qu'une seconde. Si de son vivant il éprouvait un profond respect pour la Mort et s'avérait être intrigué par cette conception du repos éternel, désormais ce ne sont plus que des choses abstraites à ses yeux. La Mort arbore bien des visages, mais celle qui revient le plus souvent n'est autre que cette célèbre Faucheuse, et il ne tient qu'à elle, et à elle seule de décider du moment fatidique pour chaque mortel. C'est pour cette même raison que Skuld méprisait autrefois le suicide, un acte lâche qu'il ne pouvait considérer que comme une insulte envers cette sinistre déité. Il est inconcevable de lui forcer la main, en dépit des nombreuses fois où il avait lui-même songé à mettre fin à ses jours, toujours s'était-il résigné par pur principe. Une façon de penser qui faisait sa force de vivre, une raison de ne pas se laisser aller jusqu'au point de non-retour. Et comme convenu, elle est venue à sa rencontre pour l'emporter avec elle, de son propre chef.

Mais son passage aura tôt fait de lui laisser des séquelles pour le transformer définitivement. En effet jugé par la Balance comme étant bon à classer chez les damnés, Skuld, qui était réputé pour sa stabilité, a quelque peu perdu de cet aplomb. Il ne ferme plus l’œil de la nuit, le sommeil lui est totalement inconnu, pourtant la fatigue fait partie de son quotidien. C'est ce constant épuisement qui pèse lourdement sur son corps et qui agit de ce fait sur son humeur qui le pousse alors à se montrer aussi lunatique qu'imprévisible, puisqu'il ne dort plus Skuld, il ne le peut pas, il en a perdu le droit. Tout le monde sait ô combien un individu peut être méprisable et désobligeant lorsque celui-ci n'a pas eu son quota de sommeil. Ce n'est pas toujours beau à voir.

Cela étant, même s'il se laisse parfois dominer par cette autre facette de lui-même, il a néanmoins su rester un minimum fidèle à celui qu'il était auparavant. Avec cette fâcheuse habitude à toujours vouloir satisfaire sa curiosité, Skuld croit difficilement en la véracité des mots et préfère évaluer la valeur d'un individu selon ses actes. Souvent préférera-t-il opter pour l'option du système D pour aller cueillir les informations qu'il recherche lui-même au lieu de compter sur l'opinion d'autrui qui se veut, la plupart du temps, bancale et trop relative. Autant préciser que lorsqu'il se fixe un objectif en tête, il est difficile de l'en détourner. Si pour arriver à atteindre son but il n'a d'autre choix que celui de s'enliser dans des sables mouvants alors qu'il en soit ainsi. Quel paradoxe que voilà, tant de témérité alors qu'il se sait également de nature réfléchie et prudente... Lorsqu'il le veut bien.

Tantôt sur le qui-vive, tantôt emporté par une certaine insouciance, il est difficile de prévoir les agissements de Skuld, au même titre que ses façons de réagir. Tout comme il peut avoir le pardon facile et excuser un tort aisément, il peut aussi bien monter sur ses grands chevaux pour faire surgir cette rancune tenace qui sommeille en lui. Auquel cas, il vous faudra remuer ciel et terre pour rattraper votre erreur.
A savoir également que Skuld n'est pas exactement le genre de personne que l'on pourrait qualifier de ponctuelle. De ce fait, il arrive souvent en retard aux rendez-vous qu'on lui fixe, et a pour mauvaise habitude celle de servir des excuses vaseuses et improbables... Mais parfois vraies. Toute justification est donc potentiellement envisageable, en excluant bien sûr celle du sommeil lourd. Sans doute la meilleure chose à faire afin de vous éviter un délai d'attente interminable serait de lui donner un horaire plus avancé que prévu. Ainsi, peut-être arriverait-il enfin à l'heure ? Quoi que...

A chaque problème sa solution, se dit souvent Skuld. Dans cette même optique, afin de palier à son incapacité à dormir et à cette fatigue constante qui lui pèse sur les épaules, il a trouvé un certain réconfort au beau milieu de sa salle de bain. Le simple contact de l'eau chaude sur sa peau aide assurément son corps à se détendre et c'est pour cette raison qu'il a tendance à y passer trois heures. Comprenez-le, en dehors des médicaments qu'il prend, il n'y a que ces brefs moments qui lui permettent de se revigorer complètement, même pour un temps.
Malheureusement pour lui, il est certaines choses auxquelles on ne peut remédier, surtout dans sa condition de défunt. Toujours essaie-t-il désespérément de se convaincre que ce n'est pas si important et qu'il ne s'agit que d'un détail parmi tant d'autres, mais les rappels constants de ses plus proches amis ne manquent jamais de toucher cette corde sensible. Du haut de ses cent-soixante centimètres, il est alors la cible préférée des moqueries de ses deux compères, Urd et Verdandi, qui prennent un malin plaisir à jouer avec ses nerfs, et ça marche. Ses réactions les plus fréquentes se résumant la plupart du temps par des sautes d'humeur, ou tout simplement une ignorance totale, lorsqu'il n'a même pas l'énergie nécessaire pour renvoyer la balle. Attention toutefois à ne pas pousser le bouchon trop loin, des fois qu'il en devienne violent, sait-on jamais. C'est qu'il s'efforce à être tolérant malgré lui, voyez-vous, mais sa patience a évidemment des limites, et celles-ci s'avèrent plus ou moins restreintes. Inutile de préciser qu'il se sait plus patient envers des proches qu'envers de parfaits étrangers.

Notez, cependant, que ce sang qui coule dans ses veines ne bout pas en permanence, fort heureusement. S'il est vrai que sa mauvaise humeur est en partie due au tribut qu'il fut obligé de payer, elle est également née du fait que Skuld n'a pas pour habitude de parler de lui, ni de se confesser. Préférant garder ses problèmes personnels pour lui-même, il a donc tendance à cacher ses faiblesses aux yeux d'autrui. L'on ne peut pas vraiment dire qu'il se plait à porter un masque, mais juste qu'il fait son possible pour repousser ses démons intérieurs lorsqu'il est entouré. Il se dit que les autres ont déjà bien à faire avec leurs propres soucis et que par conséquent ils n'ont guère besoin de cumuler des fardeaux supplémentaires. Peut-être ne se confie-t-il que très rarement -si ce n'est jamais-, pour autant cela ne veut pas dire qu'il n'a aucune confiance en ceux qu'il considère comme ses amis. Au contraire, il accorde pas mal de privilèges à ces derniers et pourrait même faire passer leur bien-être avant le sien. C'est que Skuld se sait parfois peu supportable et difficile à vivre, c'est pourquoi il cherche aussi à se montrer sous de meilleurs jours afin de prouver qu'il n'est pas désagréable par pur plaisir, et qu'il possède un bon fond malgré ses humeurs trop versatiles.

Il est tout et rien à la fois. Il est une chose et son contraire. L'un et l'autre. Le recto comme le verso. Le face et le pile d'une unique pièce. Tel un paradoxe vivant. Aussi incertain et imprévisible que ce qui se profile sournoisement devant vos pas, ce que l'on se plait à appeler futur, ou avenir. Il est Skuld.
histoire d'une vie
« ...reminds me that it's killing time on this fateful day »

C'est un ciel froid qui se profilait au-dessus d'une parcelle de l'Islande, malgré l'atmosphère douce et clémente qui planait dans les airs. Les flocons de neige tombaient lentement un à un, sur un tapis de micro-cristaux déjà bien garni et se déposaient délicatement sur le corps d'un jeune homme allongé sur le dos, confortablement installé au pied d'un arbre quasiment dépourvu de son feuillage. Un air paisible peint au visage, il semblait plongé au cœur d'un sommeil imperturbable... Si seulement un énorme coup de langue ne l'avait pas obligé à quitter inopinément ce monde onirique qui n'appartenait qu'à lui.

L-Lóa... dit-il d'une voix embrumée. Oui oui, c'est bon, je suis réveillé.

Réveillé, peut-être. Mais pour la forme, on repasserait. La fatigue pesait encore sur ses épaules et lui donnait l'impression de forcer sur ses cordes vocales au moindre mot qu'il daignait prononcer. Couchée aux côtés de son maître, Lóa le fixait de son air empli d'inquiétude, quand celui-ci posa délicatement sa main entre ses deux oreilles.

Je vais bien, t'en fais pas, tentait-il de la rassurer avant de jeter un coup d’œil à sa montre. Tu aurais pu me laisser cinq minutes de plus, tu sais.

Oh oui, dormir un peu plus ne lui aurait fait aucun mal. Mais sa fidèle amie n'était pas tout à fait de cet avis et ne manqua pas de le faire savoir à travers un aboiement strident.

Ok, j'ai compris. T'as gagné, se résolut-il en se redressant pour prendre appui contre le tronc de cet arbre en pleine agonie.

Devant un maître coopératif, Lóa se redressa sur ses quatre pattes pour lui témoigner toute l'affection qu'elle avait à son égard. C'était sans compter sur le fait qu'elle piétina maladroitement sa blessure au ventre, le forçant ainsi à se tordre de douleur alors qu'elle se recula vivement, penaude.

C'est rien, je t'en veux pas... articula-t-il en reprenant son souffle avant de se rasseoir confortablement contre le tronc.

Une fois ceci fait, le jeune homme tapota légèrement sa jambe, comme pour faire signe à son fidèle compagnon de venir s'y installer. Il n'eut guère besoin de se faire prier qu'elle fut déjà sur lui. La contemplant tout en la couvrant de tendresse, il se surprit à ressasser des souvenirs vieux de deux ans, datant plus exactement d'une époque où sa belle-mère lui faisait encore l'honneur de sa présence à la maison.

C'était elle qui avait trouvé et recueilli Lóa, abandonnée au bord de la route alors qu'elle n'était encore qu'un pauvre chiot sans aucune ressource, aucune notion de survie. C'était également elle qui avait convaincu Nökkvi, père de famille, qui faisait une fixation sur les bergers islandais et n'acceptait aucune autre race de chien, de ne pas la jeter dehors. Elle avait su trouver les bons arguments, tout en précisant que l'entretien de l'animal serait entièrement sous sa propre responsabilité, ainsi que celle de son beau-fils, qui semblait tout excité à l'idée d'une compagnie animale. C'est à lui qu'était revenu l'honneur de la nommer quand son choix se porta sur un prénom court, simple et doux : Lóa. Un nom auquel il avait longtemps réfléchi, passant des minutes interminables à fixer les yeux vairons de ce husky au pelage totalement immaculé.

Toujours avait-elle été une excellente gardienne, à constamment ramener son maître sur le droit chemin quand ce dernier se voulait un peu trop insouciant et tête en l'air. Comme cette fois-ci, alors qu'elle lui mordit les doigts comme pour lui dire de se bouger. Les rayons du soleil couchant commençaient déjà à s'évanouir à l'horizon, il était plus que temps d'y aller. Le jeune homme se releva lourdement et épousseta ses vêtements avant de prendre une grande inspiration et commencer à marcher en direction de la pharmacie, tandis que Lóa lui emboîtait le pas. Mais alors qu'il arrivait à destination, il aperçut le gérant sortir et fermer la porte derrière lui.

Non non non, attendez ! Qu'est-ce que vous faites ?
Je ferme, ça se voit pas ?
Non ! Enfin, je veux dire, si... Mais d'habitude vous fermez bien plus tard que ça. J'ai besoin--
Même si c'était encore ouvert je n'aurais rien pu faire pour toi. Ton médicament j'en ai plus, j'ai vendu ce qui me restait il y a peu, désolé.
C'est une blague... se dit-il en regardant le pharmacien partir. Génial, j'ai pas le temps d'aller voir ailleurs.

Hors de question de reculer. Et ne savait-on jamais, que cet homme ait pu lui mentir à propos de cette rupture de stock pour qu'il le laisse partir peinard. Il avait besoin de savoir, d'en avoir le cœur net. Alors il s'avança et fit plusieurs fois le tour du bâtiment avant d'attraper un pied de biche qui traînait parmi quelques débris et s'apprêta à forcer le passage à travers une fenêtre quand une voix féminine le stoppa net dans son élan.

Kris ?
Eydís ! s'exclama-t-il en jetant le pied de biche dans son dos. Qu'est-ce que tu fais ici ?

La jeune fille laissa un léger rire lui échapper.

Pour tout t'avouer, je savais que Jörgen fermerait prématurément aujourd'hui. Et te connaissant, je savais aussi que tu allais le rater. Alors j'ai pris les devants et... Voilà, fit-elle en lui tendant un sac en papier.
Merci, je sais pas trop quoi dire, t'aurais pas dû... Attends deux secondes, je vais te rembourser, déclare-t-il en plongeant sa main dans une de ses poches.
C'est pas la peine, on n'a qu'à dire que c'est un cadeau.

Face à une telle générosité, Lóa exprima également sa gratitude en aboyant gaiement à l'adresse de la jeune fille. Celle-ci se mit à genoux devant le canidé pour le couvrir de câlins en ajoutant :

Bonjour à toi aussi, Lóa ! Toujours collée aux basques de ton maître à ce que je vois. T'as bien raison, prends soin de lui surtout, il faut bien que quelqu'un le surveille de temps en temps.
Tu t'inquiètes pour rien Eydís, rétorqua-t-il.
Hm, j'en serais pas si sûre, vu ce que tu t'apprêtais à faire avant que je n'arrive.
J-Je vois pas de quoi tu parles.
T'en fais pas, je ne le dirai pas à Jörgen. Je sais que tu veux bien faire, rit-elle encore.

La conversation se prolongea pendant quelques minutes, avant que leur chemin ne se sépare. La nuit était quasiment tombée lorsque Kris passa le pas de la porte. Et comme il devait s'y attendre, la demeure était plongée dans un silence qu'il ne connaissait que trop bien. Depuis que sa belle-mère avait été portée disparue, le jour où elle s'aventura en montagne pour une simple randonnée, "une promenade de santé" comme elle l'avait dit, Kris ne prenait même plus la peine d'annoncer son retour au bercail. Tout simplement car son père ne semblait pas s'en préoccuper plus que ça. Ce dernier descendait les escaliers nonchalamment et zappa toute forme d'accueil chaleureux pour aller droit au but.

T'es passé à la pharmacie comme je te l'ai demandé ?

Sans souffler mot, Kris lui désigna le sac en papier qu'il avait déposé sur la table, appréhendant évidemment la réaction de son paternel. La tête baissée, il se préparait à encaisser sa mauvaise foi et sa colère, comme les noms d'oiseaux qu'il lui balancerait sûrement à la figure, lorsqu'il découvrirait le contenu du sac.

Tu te fous de moi ? Ces médocs c'est de la merde, ils servent à rien, tu comprends pas ça ?! s'emporta-t-il en lançant le sac à travers la pièce. Pourquoi tu crois que j'y touche plus, hein ?!
C'est pas ce que tu as dit l'autre jour. T'avais même l'air d'aller mieux, se défendit Kris.
Ouais ? Eh bah "avoir l'air" ça veut rien dire, rentre-toi bien ça dans le crâne. Et dire que je suis coincé ici avec toi... Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?

Un silence lourd et pesant s'installa au cœur de la pièce, pendant que Nökkvi se massait les tempes, l'air de réfléchir à un moyen de remédier à tant d'incompétence.

Décidément on est jamais mieux servi que par soi-même, déclare-t-il finalement avant de bousculer son fils pour atteindre la porte.
Les médecins ne veulent pas que tu--
Les médecins je les emmerde, ils ne savent absolument rien et font juste semblant, comme toi. Tu sais absolument pas ce que ça fait d'être obligé de passer sa vie à gober des saloperies pour tenir sur tes deux jambes !
Mais comment tu comptes faire sans ordonnance ?
Tu la fermes ! C'est clair là ?! coupa-t-il net avant de claquer la porte derrière lui.

Toute cette frénésie, toute cette hargne, Kris s'en voyait terriblement consterné. Jamais il ne l'avait vu si remonté auparavant. La confusion qui se lisait sur son visage se mêlait au poids de la fatigue, si bien qu'il sentait qu'un mal de crâne commençait à l'envahir. Ce taudis qui lui servait de résidence empestait le renfermé et la misère. Jour après jour, l'eau avait beau couler sous les ponts, c'était toujours la même rengaine, les mêmes efforts que Kris s'efforçait de produire pour éviter de tomber encore plus bas. Mais c'étaient des moments comme celui-ci qui avaient le don d'anéantir sa frêle détermination à rester debout, ce courage qui le maintenait en vie en dépit de nombreuses pensées sinistres qui traversaient parfois son esprit. Lui qui n'avait même pas eu l'occasion d'intégrer un lycée pour peut-être se promettre à de grandes études. Non il n'avait guère eu cette chance. L'accident qui rendit son père relativement invalide lui avait ôté toute éventualité d'une telle vie, pour finalement le forcer à intégrer le monde si terne qu'était celui des adultes. A mesure que le temps filait, les factures s'empilaient et les frais médicaux ne se paieraient pas d'eux-mêmes non plus. Nökkvi devenu incapable d'exercer son métier, son fils Kris se devait de reprendre le flambeau. Et c'est avec joie qu'il l'avait fait. Pourtant peu importait l'ardeur qu'il y mettait, ce n'était jamais suffisant. Ce sentiment d'insatisfaction faisait partie de son quotidien, et à chaque fois il refoulait ses envies de meurtre. Cette voix, ce cri au fond de sa gorge qui ne demandait qu'à trouver sa liberté pour exprimer cette peine qui n'avait de cesse de grandir chaque jour un peu plus.

Kris resta planté là devant la cuisine pendant de longues minutes avant de s'offrir un petit remontant, un chocolat chaud gourmand qui réussissait toujours à atténuer toutes ses peines même pour un temps. Prenant place dans les escaliers à l'entrée de la maison, il sentit son corps se détendre à chaque gorgée qu'il prenait. La douce odeur de la vanille et de la crème fouettée chassait, comme par magie, cette douleur qui lui tiraillait le crâne.
C'est alors que Lóa vint se coucher à ses côtés et posa sa tête sur ses genoux, avant de renifler le mug que son maître tenait entre les mains.

Tu veux le finir ? proposa-t-il en déposant la tasse au sol.

Lóa ne se fit pas prier. Ce n'était pas la première fois qu'elle en buvait et elle adorait ça. Cependant son museau trop large renversa tout le contenu, bien que cela ne l'empêchait guère d'apprécier, comme à son habitude. L'observant du coin de l’œil, Kris esquissa un léger sourire. Ce fut donc sur une note plus harmonieuse que cette pénible journée s'acheva, avant de laisser place à une nouvelle aube.

♠▬▬▬▬♠

En grande excitée qu'elle était, Lóa n'arrivait pas à tenir en place, si bien qu'elle formait continuellement des cercles autour de son maître tout en suivant son pas. Fixant le sac qu'il portait par-dessus son épaule, elle aboyait de temps à autre comme pour lui dire de se dépêcher, avec ses yeux couleur "j'en veux".

Désolé Lóa, c'est pas le moment, t'en auras plus tard.

Toutefois peu encline à patienter, elle agrippa le sac de ses dents et tira avec force.

Hé ! Je t'ai dit non ! Ton morceau de viande va pas se carapater tu sais, tu peux bien attendre qu'on soit rentré !

Mais alors que la bataille entre chien et maître était ouverte, une odeur aussi piquante qu'étouffante s'éleva dans les airs. Kris redressa la tête pour concentrer son odorat afin de localiser l'origine d'une telle surprise. Ce n'est qu'en faisant volte-face qu'il remarqua au loin la présence d'une fillette qui se tenait près d'un feu grandissant... Bien trop près. Les quelques bourrasques de vent la forçaient à se rapprocher dangereusement des flammes, tandis que Kris lâcha prise pour accourir vers elle et la tirer loin de ce monstre flamboyant. Tombant à la renverse dans le feu de l'action, il remarqua l'arrivée d'un autre gamin qui s'efforçait d'étouffer les flammes en recouvrant le tout de quantités de neige. Aidé de son manteau, le jeune homme se protégeait de la fumée suffocante tout en prêtant main forte au nouvel arrivant. C'est au milieu de quintes de toux et d'une chaleur comme on en voyait rarement ici que les deux jeunes gens réussirent, tant bien que mal, à éteindre ce feu de joie... Déclenché par une simple gamine.

Mais ça va bien, oui ? T'es débile ou quoi ?!
Quoi ? Je faisais rien de mal ! se défendit-elle.
"Rien de mal"... répéta Kris, d'un air blasé. J'aimerais bien savoir ce qu'une gamine comme toi fait avec un briquet pour commencer. C'est pas un jouet, déclare-t-il en lui arrachant l'objet des mains.
Hé ! C'est à moi ! Rends-le-moi ! pesta la gamine en tapant des pieds.
Je crois pas non. Heureusement que les flammes n'avaient pas encore atteint un point critique. Qu'est-ce que t'aurais fait si on était pas venu à ton secours, hein ? Et tes parents dans tout ça ?

En observant le briquet de plus près, Kris remarqua les quelques motifs qui y étaient gravés, comme cet énorme Totoro incrusté dans le métal qu'il fixait d'une mine légèrement lasse. Il était difficile de croire que l'on pouvait créer de tels objets à l'attention d'un public mature, selon lui en tout cas. Mais un briquet n'était aucunement destiné à atterrir entre les mains d'un gosse. Irritée, la fillette le força à lui rendre son bien en lui écrasant méchamment le pied, l'obligeant à se tordre de douleur. Pour sa stature, elle avait beaucoup d'énergie à revendre.

Argh.. T'étais pas obligée de faire ça !
Bien sûr que si, en plus tu poses trop de questions.
C'est bon, vous avez fini ? Je crois pas que ce soit une bonne idée de rester ici. Les gens commencent à se rassembler, je vous parie que certains ont même déjà appelé les pompiers. On devrait plutôt aller s'assurer qu'on a rien choppé de trop grave, avec toute cette fumée... intervint l'autre garçon, à travers sa toux.
Tu veux dire, aller à l'hôpital ? J'en vois pas trop l'utilité. Et puis j'étais sur le point de rentrer...

Les aboiements soudains de Lóa attirèrent l'attention du groupe quand Kris remarqua que son sac s'était totalement volatilisé, comme disparu sans laisser de trace, même sous la garde de son fidèle compagnon.

Lóa, les courses, merde ! lui adressa son maître sur un ton quelque peu déconcerté, tandis qu'elle se tourna vers lui, les oreilles droites et la tête penchée sur le côté, visiblement peu concernée par le vol de cette viande qu'elle avait tant réclamé plus tôt. Génial... Va falloir que j'y retourne, se dit-il finalement, toutefois pris d'une violente quinte de toux.
T'en vois toujours pas l'utilité ? lui demanda le garçon qui semblait satisfait de le voir dans la même galère.
Ça va, j'ai compris... se résolut-il.
Tu viens aussi ou tu préfères aller trouver tes parents ?
Hmhm... hésitait-elle avant de secouer la tête. Ils s'en fichent sûrement. Je viens, mais je marche pas à côté de lui, répondit la fillette en pointant Kris du doigt.

Ce dernier ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel en soupirant avant d'emboîter le pas. D'un sifflement court et strident, il interpella son amie à quatre pattes qui accourra aussitôt pour les rejoindre.

Une fois leur destination atteinte, le jeune homme hésita à gravir les marches de l'hôpital, pour la simple raison qu'il n'était pas très friand de ce genre d'endroit. L'atmosphère générale qui y régnait avait le don de le mettre mal à l'aise et c'était sans compter sur l'insupportable odeur qui s'était autoproclamée maîtresse des lieux. Outre ceci, il y avait également ces délais d'attente, des moments d'ennuis mortel qui le tuaient lentement à chacune de ses rares visites. Rien n'avait changé et rien ne changerait. Il en serait toujours ainsi. Quel fut son soulagement quand ils furent enfin reçus, après avoir mis leur patience à rude épreuve. Mais quelle fut sa déception lorsqu'il constata que le personnel qui les avait pris en charge ne semblait pas prendre leur cas au sérieux. Enfin, dans un sens il ne pouvait pas lui en vouloir, il avait été le premier à penser qu'il était inutile de venir ici, après tout.
La fillette, Sæný de son nom, répondait nerveusement aux questions. Kris attendit patiemment son tour, mais se déroba totalement au moment venu. Il n'avait ni l'envie, ni l'énergie nécessaire pour parler de ce qui venait de se passer. Tout ce qu'il voulait, c'était partir. Loin. Loin de ce lieu maudit. Le médecin lui jeta un regard mauvais, avant de passer à son dernier pseudo-patient qui ne lui donna pas plus de résultats qu'il n'eut pu en récolter jusqu'ici. Devant ce manque de coopération, surtout venant de la part de Niels, cet autre garçon qui l'avait poussé à se joindre à lui, Kris se demandait de plus en plus ce qu'il faisait exactement à l'intérieur d'un tel bâtiment. Quel avait été l'intérêt si ce n'était celui d'envoyer le personnel sur les roses ? Visiblement agacé, le médecin n'avait pas non plus l'intention de les retenir plus longtemps, évoquant même l'arrivée de la police qu'il attendait de pied ferme. A cette nouvelle, Kris se redressa lentement sur sa chaise, très vite imité par Sæný. D'un coup de coude il sortit Niels de ses pensées et lui fit signe de lever les voiles, en désignant la sortie de secours la plus proche. Il était absolument hors de question de parler aux forces de l'ordre, qu'il savait persistantes et bien souvent psychorigides. Et puis il n'avait pas de temps à leur consacrer, il en avait déjà assez perdu comme ça.

Enfin dehors ! C'était pas trop tôt. Le jeune homme prit une bouffée d'air tandis que ces deux compagnons d'infortune reprenaient leur souffle, après une course effrénée afin de distancer l'hôpital le plus vite possible. Un mauvais plan. Oui, c'était clairement une mauvaise idée que Niels avait eue, même s'il pensait bien faire. Et Kris ne se garda pas de le faire savoir à l'aide d'un simple regard plein d'accusations. Mais en dépit des tensions qu'ils durent endurer aujourd'hui, le bilan dressé n'était pas si mal. Aucun blessé, aucun mort. Plus de peur que de mal, au final. C'était là tout ce qui comptait. Le trio se jaugea mutuellement pendant quelques secondes avant de partir dans un éclat de rire, tant l'adrénaline à laquelle ils avaient eu droit était rare et même s'ils avaient l'air de petits délinquants en herbe, ça leur avait plu. Ils n'avaient pas fait grand chose pourtant. Ils n'avaient tué personne, ils n'avaient rien volé, et n'étaient certainement pas à l'origine d'une catastrophe désastreuse -ou du moins, ils avaient su l'éviter. Mais la façon dont ils fuyaient les autorités, c'était comme briser ces chaînes régies par des lois parfois trop contraignantes et inutiles. Cette petite mésaventure leur avait apporté un lot de piquant dans leur quotidien, et pour la première fois depuis des années, Kris riait de bon cœur. Même si ses démons intérieurs reviendraient à la charge plus tard, il les avait totalement oubliés en cet instant qu'il savait unique. Après tout, une rencontre aussi fortuite, ça n'arrivait pas tous les jours.

♠▬▬▬▬♠

Les cartes avaient été battues, puis distribuées. Chaque joueur tenait entre ses mains leur pioche respective et le feu vert fut enfin donné. Un jeu bien simple et bête, la bataille fermée. Pourtant Kris n'avait jamais vraiment eu de chance en y jouant. Et visiblement sa guigne ne l'avait pas quitté depuis le temps, puisque les premières cartes revinrent à son père.

Qu'est-ce qu'il y a ? Regarde, je vais beaucoup mieux. On dirait que ma santé s'est vraiment améliorée depuis la dernière fois. Tu n'es pas content de partager un moment avec ton vieux père ? demanda Nökkvi, en remarquant l'ennuis qui se lisait sur le visage de son fils.
Je préférerais jouer à la Belote.
Ah bah... A moins que Lóa n'invite un de ces potes, tu vois bien que c'est pas possible, dit-il en tirant de nouveau les cartes vers lui.
Tu la laisses même pas entrer dans la maison, rétorqua Kris en récupérant le jeu suivant.
Evidemment, la maison est trop petite pour qu'elle y reste. Et elle est tellement turbulente qu'elle casserait tout sur son passage. Comme on ne roule pas sur l'or, on n'a pas besoin d'un chantier sur notre dos.

Le silence qui s'ensuivit arracha un soupir à Nökkvi qui prit de nouveau la parole.

En parlant d'argent... Ça t'a coûté combien cette connerie sur ton cou ? l'interrogea-t-il en désignant le briquet tatoué sur sa nuque.
Que dalle, répondit-il sèchement.
Joue pas à ça avec moi. Ce genre de trucs ça coûte souvent un bras et tu le sais. Alors, combien ?
Que dalle je te dis.
Kris ! Réponds à la question.
C'est quoi ça ? Un interrogatoire ? Parce que si c'est le cas j'ai un tas de choses à te demander aussi. Tu veux une réponse ? Très bien. J'ai de très bons amis, et ça c'est juste le résultat d'un trip qu'on s'est fait ensemble. Je n'ai rien dépensé, on a réglé à ma place. Satisfait ?
J'espère pour toi que t'es pas en train de me mentir.
Non, j'ai rien à cacher. Toi par contre, c'est moins sûr.
Attention à ce que tu dis...
Pour reprendre tes mots, on roule pas sur l'or. Je dirais même qu'en ce moment on roule pas du tout. Je compte même plus les fois où j'ai dû me tuer au boulot pour pouvoir couvrir le compte en banque. Trimer aussi dur pour tout claquer d'un coup derrière c'est pas vraiment mon délire tu vois, surtout en voyant l'état de la maison, toutes les factures à payer et c'est sans compter tes frais médicaux. Alors si quelqu'un doit s'expliquer ici, c'est sûrement pas moi. Ou tu vas me dire que c'est Lóa qui a tout fait gicler elle-même, c'est ça ?
J'apprécie pas du tout le ton que tu prends !
Et j'apprécie pas du tout qu'on touche à mon argent sans préavis. Alors qu'est-ce que t'en as fait ? insistait-il.

Nökkvi se terra soudainement dans un silence avant de baisser les yeux. Elle avait pourtant bien démarré cette partie de cartes. Pourquoi fallait-il toujours que ces rares partages familiaux tournent au conflit ? Depuis ce maudit accident, tout avait changé et le peu de chaleur qui subsistait au sein de cette famille s'était envolé en même temps que cette femme qui était censée partager le reste de sa vie en sa compagnie. Mais elle était partie prématurément, sans aucune trace ni nouvelle. Elle avait disparue tout comme l'eau s'évapore, tandis que lui avait perdu pieds pour se noyer dans ses propres regrets.

Je ne peux pas te le dire... répondit-il enfin, en serrant les poings.
C'est ce que je pensais. La lâcheté te va bien, surtout ne change rien, conclut Kris par le biais de l'ironie avant d'attraper son manteau au dos de sa chaise pour ensuite mettre les voiles.

De l'air, il lui fallait de l'air. Une fois les escaliers descendus, il siffla un coup pour interpeller Lóa qui se redressa d'une traite avant de le suivre, au milieu de cette neige perpétuelle.
Un nom de famille. Un fardeau particulièrement lourd à porter lorsqu'il s'agissait de lui faire honneur et sans doute était-ce trois fois plus pesant lorsque celui-ci se composait principalement du prénom d'un paternel tel que Nökkvi. Kris se sentait flancher petit à petit. L'on avait beau dire que l'argent ne faisait pas le bonheur, il y contribuait, néanmoins, fortement. Cette fois-ci au pied du mur, sur une voie sans issue, se retrouver sans un rond en poche... Comment avait-il pu en arriver là ? Lui qui ne pensait pas pouvoir tomber plus bas, il avait visiblement eu tort de le croire. Si Kris avait l'habitude de s'affairer à trouver une solution à chaque problème qu'il rencontrait, c'était pourtant le blackout total qui avait présentement envahi son esprit. En pleine réflexion, il se fit néanmoins ramener sur terre lorsque la voix d'un parfait inconnu l'interpella :

Nökkvisson, si je ne m'abuse ?
Désolé, vous vous trompez de personne, mentit Kris qui préférait renier un tel nom.
Mais si c'est bien toi, son fils. Il m'a beaucoup parlé de toi tu sais, insistait-il, un grand sourire pendu aux lèvres.
Fichez-moi la paix.
Et alors quoi ? Il s'est passé quelque chose ? Il n'a pas écouté mes conseils, c'est ça ? Je lui avais dit de faire attention pourtant. Je l'avais prévenu quant aux éventuelles conséquences de son petit jeu.
Mais vous êtes qui au juste ? demanda enfin Kris, interloqué par un tel personnage.
Un bon ami de ton père, pardi ! Enfin... Ça, c'était au temps où il respectait encore les règles, acheva-t-il d'une voix soudainement plus grave. C'est un chouette type hein, mais Dieu sait combien je hais ceux qui ont l'audace de déroger aux lois établies, surtout les miennes. C'est pas très fair-play tu comprends ? Quand tu fais un échange, tu tiens à recevoir ta part. Mais quand tu n'as aucun retour, c'est tellement frustrant. Alors je me suis demandé comment j'allais lui rendre la pareille, car chez moi, quand on ne remplit pas sa part du marché, on en paie forcément le prix.

Par méfiance autant que par réflexe, Kris se recula de quelques pas avant de se heurter à un homme qu'il n'avait pas vu venir dans son dos. C'est à ce moment précis qu'il remarqua la présence de deux autres individus aussi louches que peu commodes, quand il se fit soudainement immobiliser.

Bon, alors... Il n'y a pas beaucoup de mérite ni d'honneur dans le fait de s'en prendre à quelqu'un d'aussi faiblard que ton père, même si la faute est sienne. Et comme son sang coule dans tes veines, je ne vois pas qui d'autre pourrait faire l'affaire. Hmm... il fit une pause, prenant l'air de réfléchir en tapotant ses lèvres d'une lame reluisante. Une oreille ? Un doigt ? Ou la langue peut-être ? J'arrive pas trop à me décider.
Lâchez-moi !
Un œil. Prends-lui un œil, lui suggéra un de ses compagnons en agrippant fermement le cou de sa victime.
Excellente idée. Laisse-toi faire, tu verras, ça ne prendra qu'une seconde, dit-il en approchant dangereusement sa lame du visage de Kris, qui tentait vainement de se libérer.

Son geste fut toutefois interrompu par Lóa, lorsqu'il sentit des crocs se planter violemment dans son mollet pour lui arracher un cri de douleur.

Espèce de sale cabot ! hurla-t-il de rage en lui assénant un coup du revers de son poing.

Kris profita de cet instant de faiblesse pour se défaire de l'emprise de son agresseur avant de prendre ses jambes à son cou, accompagné de son alliée à fourrure. Deux -et encore- contre quatre, c'était de la folie, il était hors de question de s'attarder ici. Cependant bien décidé à ne pas le laisser filer si facilement, l'homme au couteau lui planta sa lame dans sa jambe droite d'un lancé parfaitement exécuté. Mais c'est en trébuchant sur le bitume que Kris tomba à même le sol, face contre terre, tandis qu'il le força à se remettre sur le dos, avant de lui écraser la gorge par la simple force de son pied.

Je crois plutôt que je vais te buter, ce sera plus simple que d'y aller par quatre chemins, déclara-t-il en toisant le jeune homme d'un regard meurtrier.

En dépit de sa position, Kris s'empara de la lame plantée dans sa jambe pour ouvrir davantage la plaie de son opposant, qui étouffa un nouveau cri avant de lui asséner un violent coup de pied au visage. Animée par le désir de protéger son maître, Lóa passa outre le barrage des trois hommes pour atteindre celui qui faisait figure de leader, à l'épaule cette fois-ci. Toutefois peu enclin à se laisser faire, ce dernier dégaina le petit couteau-suisse qui logeait dans la poche intérieure de sa veste pour forcer l'animal à lâcher prise et le jeter au sol.

Crevez-moi ce putain de clébard ! ordonna-t-il avant d'arracher la batte de baseball des mains de son camarade et frapper si fort que Kris en perdit connaissance.

♠▬▬▬▬♠

Il faisait noir. Il faisait froid. Horriblement froid. La douleur lui tiraillait le corps de toute part alors qu'il revenait enfin à lui. La vue brouillée par ces amas de micro-cristaux, Kris percevait difficilement les images qui se formaient devant lui. Était-il mort ? Difficile de le dire. A mesure que sa vision s'adaptait à l'environnement, il pouvait progressivement distinguer une étrange silhouette se dessiner à quelques centimètres.

Lóa... souffla-t-il d'une voix tremblante lorsqu'il fut certain qu'il s'agissait bien d'elle.

Tendant la main vers sa fidèle amie, il effleura de ses doigts son pelage si doux, si soyeux lorsqu'il fut pris d'un mauvais pressentiment. Un frisson lui parcourut l'échine quand un liquide glacial se mit à perler le long de ses doigts. Se mouvant vers elle malgré la douleur, Kris se redressa à peine sur son bras afin de mieux la percevoir. Elle ne bougeait pas. Elle ne répondait pas. Seul le vent mordant faisait danser son pelage et c'est en contemplant sa main qu'il se rendit compte de la nature de ce fameux liquide qui s'écoulait sur sa peau. Du sang. Pas son propre sang. Mais le sien, à elle. Celui qu'elle avait versé dans l'unique but de le protéger lui. Son corps était si froid, si dur. Et ce n'était pas seulement dû à ce gigantesque tapis de neige. Inerte, sans vie. Son âme l'avait quittée pour rejoindre l'au-delà, pendant que celle de Kris hurlait de désespoir. Personne n'était là pour l'entendre. Hormis la Mort qui attendait patiemment le moment propice pour l'emporter lui aussi.
Éreinté, Kris sentait son cœur faiblir et se laissa lourdement tomber sur la neige alors qu'une silhouette se profilait au loin, à la lueur blafarde d'un lampadaire. La Faucheuse, ce devait sûrement être elle. Le gong avait sonné, l'heure était arrivée. Il s'efforçait de garder les yeux ouverts, dans le but de percevoir le visage de cette entité si mystérieuse, mais ce fut la fatigue qui l'emporta sur le reste, l'obligeant à fermer ses paupières pour laisser de nouveau place à d'étouffantes ténèbres.

♠▬▬▬▬♠


Le dos courbé, les genoux plantés dans la neige, il se tenait là, devant cette tombe faite main. Au beau milieu d'une forêt encore dévastée par les vents du Nord, Lóa avait -espérait-il- enfin trouver le repos, après tous ses efforts. Kris posa délicatement sa main sur la croix qui ornait tristement la tombe tout en remerciant intérieurement cette chère Eydís à qui il devait beaucoup. C'était elle qui l'avait trouvé cette nuit-là, et sa famille qui lui avait prodigué les soins dont il avait besoin, sans oublier l'enterrement de Lóa. Redressant brièvement les yeux afin d'observer les alentours, il sentit alors une vague de nostalgie l'envahir pendant qu'il s'imaginait en pleine vadrouille en compagnie de la défunte, comme il en avait l'habitude. Un temps désormais révolu.

Dans son dos, il entendit un pas familièrement lourd s'avancer. Mais il ne daigna en aucune façon se retourner, il n'en avait guère besoin pour savoir qu'il s'agissait de son père.

Kris, je... s'interrompit-il, laissant le silence retomber pendant un instant. Je tenais à te dire que je suis sincèrement désolé pour Lóa.

Sans se redresser ni souffler mot, Kris secoua lentement la tête.

Je--
Arrête. Arrête de faire semblant. Arrête de faire comme si tu en avais quelque chose à cirer et sois honnête pour une fois. Tu lui manques de respect, coupa-t-il net, alors qu'il sentait que la frénésie commençait à le brûler intérieurement.
Non je te jure que c'est sincère. C'est un accident très regrettable et--
Ce n'était pas un accident... dit-il en se mettant debout pour faire face à son interlocuteur. T'as absolument rien pigé, tu retiens jamais rien de tes foutues erreurs et tu oses venir me dire que c'était un regrettable accident ? Tout est de ta faute, si t'avais pas autant merdé avec tes coups foireux rien de tout cela ne serait arrivé ! Et ça c'est sans compter sur le fait que j'aurais pu y passer aussi. Mais vas-y, continue de détruire ma vie, c'est la seule chose que tu saches faire on dirait !
Ecoute, calme-toi... tentait-il d'apaiser les tensions en posant une main sur l'épaule de son fils.

Geste qui se fit toutefois violemment rejeter lorsque Kris s'écarta pour prendre ses distances.

On a rien à se dire toi et moi, acheva-t-il enfin avant de le dépasser pour reprendre le chemin de la ville.

Nökkvi tentait vainement de l'interpeller, le priant de revenir sur ses pas, mais rien n'y faisait. Kris continuait de marcher sans daigner lui adresser ne serait-ce qu'un simple regard par-dessus son épaule, il n'en valait pas la peine. Sur le chemin, le convalescent sentit son téléphone portable vibrer, l'alertant de la réception de non pas un, mais plusieurs messages de la part de Sæný. Cette dernière semblait inquiète, en proie à une certaine panique à en juger par ce qu'elle lui avait écrit à propos du comportement étrange de Niels ces derniers temps. Lui qui s'était éclipsé du jour au lendemain, ne communiquant plus que par messagerie instantanée pour faire part de sa lassitude. Il avait beau garder les détails pour lui, Sæný et Kris le savaient en pleine période difficile et visiblement ça n'allait pas en s'arrangeant. Pire, il ne répondait plus au téléphone selon elle. Kris tenta néanmoins un appel alors qu'il accélérait le pas pour la rejoindre au point de rendez-vous qu'elle lui avait fixé, sans plus de résultat. "Imbécile, imbécile, imbécile..." se répétait-il sans cesse intérieurement, maudissant silencieusement Niels qu'il devinait étouffé par sa propre folie.

Kris, oh, Kris. Tu dis avoir le plus grand respect pour la Mort et pourtant tu oses la défier. Tu n'aurais pas dû, Kris. Tu n'aurais pas dû. Il est désormais trop tard pour te racheter, toute rédemption t'es interdite et tu devras payer pour ton insolence. Oui, tu devras payer.

Mais enfin, qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? s'enquit Sæný en voyant finalement son camarade approcher.
Pas le temps pour ça. Tu l'as vu ?
Non, j'ai essayé d'appeler en bas de sa chambre mais rien et j'ai pas réussi à entrer non plus, on dirait que toute la maison est verrouillée...
Est-ce qu'il est vraiment là au moins... ? se demanda-t-il en essayant de forcer sur la poignée de la porte, en vain.
J'en sais rien...
Niels ! Niels réponds-nous si tu es là ! criait-il en frappant la porte à répétition.
Toi non plus tu n'étais pas joignable pendant un temps... Et tu vas plus ou moins bien. Peut-être que c'est le cas aussi pour lui ? cherchait-elle à se rassurer.
Tu as demandé au voisinage s'ils l'ont aperçu ?
J'ai fait ce que j'ai pu, mais... elle secoua la tête.

Tu aurais dû mourir cette nuit-là, Kris. Que fais-tu encore ici ? Pourquoi t'être dérobé face à la Faucheuse, celle à qui tu pensais si souvent autrefois ? Ne joue pas les infidèles et accepte la sentence qui te revient légitimement. Car tu es sur le point de perdre plus que tu ne l'imagines.

La porte céda finalement sous le poids combiné au peu de force qu'il restait à Kris en dépit de sa convalescence. La résidence semblait vide, étrangement silencieuse et pourtant quelque chose n'allait pas. Niels n'était pas sorti depuis des jours et n'avait nullement évoqué l'envie d'en changer, il devait être là. Il le devait. Mais alors pourquoi la demeure semblait-elle si sinistre, si hostile ? Les deux compagnons ne perdirent pas une seconde et interpellèrent leur ami tout en fouillant les lieux de fond en comble.

Es-tu prêt, Kris ? Es-tu prêt ? Elle arrive et c'est pour toi qu'elle se déplace à nouveau. Comme marquée au fer rouge, ton âme lui appartient, au même titre que toutes les autres. Mais tu l'as déjà contrariée une fois Kris. Sois sûr qu'elle ne fera preuve d'aucune indulgence à ton égard, tu ne seras pas en mesure de lui refuser quoi que ce soit.

Une odeur troublante le saisit alors qu'il entendit Sæný crier son nom. Accourant dans sa direction, il la trouva finalement aux côtés de Niels qui était bizarrement penché au-dessus de la baignoire de sa salle de bain, les bras plongés dans une eau teintée de rouge.

Malgré ta trahison, elle te porte une certaine affection. Tu ne lui échapperas pas une seconde fois. Elle voulait t'offrir ce grand voyage en restant fidèle à ta terre natale, ces terres si froides qui se veulent peu clémentes envers les étrangers. Mais sans doute en es-tu las ? Elle l'a compris, alors elle t'a réservé autre chose. Tu peux la sentir, Kris, même si tu ne peux la voir. Elle est déjà là. Juste derrière toi.

Niels, espèce de crétin ! dit-il en se précipitant à ses côtés. Mais à quoi tu pensais en faisant ça ? Merde ! Sæný, appelle les secours, dépêche-toi !

Ne l'ignore pas Kris. Ne l'ignore surtout pas. Cette odeur de soufre qui plane dans les airs, tu la sens ? La demeure en est inondée. Ce mauvais pressentiment qui pèse sur tes épaules, tu le sens ? C'est le poids de ton incertitude mêlé à la peur. N'aies crainte, elle est là pour toi, et elle veille à ce que tu restes sur le bon chemin cette fois-ci. Tu ne t'égareras pas. Et si tu es fatigué de marcher indéfiniment, ne t'inquiète pas, le terminus n'est pas loin. Tout est prêt pour enfin t'accueillir à bras ouverts.

La panique, le stress, la confusion, la peur... Sæný sentait cette vague d'émotions la bouleverser tandis que Kris l'exhortait à s'exécuter le plus vite possible. Se ressaisissant soudainement, la demoiselle attrapa son téléphone pour y composer le numéro des urgences. Ses mains se mouvaient nerveusement, ses jambes tremblaient, elle devait pourtant retrouver son sang-froid et se calmer. Seule la douce chaleur d'une flamme pouvait l'aider à retrouver ses esprits. Par réflexe, elle attrapa son briquet à l'aide de sa main valide. Geste que Kris tenta d'intercepter... Mais il était déjà trop tard.

Attends, ne fais pas ça !

Tu es capricieux Kris. Terriblement capricieux. Mais cette fois tu as fait l'effort d'accepter ton sort. Et pour cela, elle t'en es reconnaissante. Ou bien est-ce simplement de la satisfaction ? Celle d'avoir enfin piégé une proie rebelle qui lui avait ostensiblement tourné le dos en dépit des promesses qu'elle lui avait murmurées ? Cette fois tu as tenu parole. Le froid mordant de ton pays natal n'était pas à ta convenance, alors elle a préféré t'offrir un voyage rapide sur une voie flamboyante voire explosive. Et avec toi, tes deux compagnons d'infortune. Elle sourit. Elle vous a eus. Tous les trois.

♠▬▬▬▬♠

Elle se tient à sa place habituelle pour accueillir des milliers de voyageurs chaque jour. A droite. A gauche. Et c'est parti pour une nouvelle vie. Personne ne passe outre son jugement. Certains ont la chance de pouvoir entrer comme l'on entre dans un moulin, pendant que d'autres sont contraints de payer un prix singulier. Elle vous toise de son regard invisible et omniscient. Elle sait tout de vous et vous ne pouvez rien lui cacher. De toute évidence vous ne vous souvenez de rien, alors à quoi bon ?

Elle voit une énième âme arriver. Combien cela fait-il aujourd'hui ? Elle ne compte même pas. Ce n'est guère nécessaire. Devant le nouvel arrivant, elle chancelle. Basculant faiblement à gauche, avant de contrebalancer vers la droite. L'indécision la pèse et elle le jauge longuement, comme l'on dévisage un individu troublant, quand soudain le bruit assourdissant du métal s'abattant lourdement au sol retentit, faisant écho à travers un milieu au paraître irréel. Gauche. Comme convenu, elle encaisse le paiement qui lui est dû, avant d'ouvrir les portes d'un monde nouveau, où une seconde chance lui est offerte, une chance de vivre une vie meilleure. Mais en contrepartie, Kris, si tu pensais avoir droit au repos éternel après ta mort, tu te rendras vite compte qu'ici, tu ne fermeras jamais l’œil. Condamné à rester en constant éveil, à être témoin de la moindre évolution qui se profile sous tes yeux, tu oublieras même cette identité de mortel pour te montrer sous un nouveau jour... Désormais ton nom est Skuld.
Et derrière l'écran ?
feat. Edward Elric 【FULLMETAL ALCHEMIST】

PSEUDO - Zahn

SEXE - Frouit alien

AGE - Dix-huit piges (sorry, mais les gâteaux ça me tente pas /bus)

BLABLA PERSONNEL - Huh, que dire ? Je vénère Square Enix et DreamWorks. Animes/mangas, jeux vidéo, musique, cinéma, tout ça fait partie de mon quotidien (en dehors du RP forum of course). Les frouits c'est la vie. Suite au prochain épisode.

COMMENT AVEZ-VOUS TROUVÉ BLINDFOLDED - C'est Urd et Verdandi qui m'ont montré le chemin. (Même si je me suis fait ficher avant /pan)

QUE PENSEZ-VOUS DU FORUM - Euh. Euuh. Pour la brève expérience que j'ai pu en faire jusqu'ici, c'est un p'tit coin bien sympa et un forum qui promet d'être intéressant niveau contexte/intrigue, hinhinhin. Hâte de voir ce qui viendra ensuite.

DES RECLAMATIONS OU RECOMMANDATIONS ? - RAS.

LE MOT DE LA FIN - Décernez-moi le prix Nobel pour le cerveau le plus lent de la Terre svp, j'ai mis des siècles à capter la blague par défaut dans le modèle de fiche, olàlàà. Et je suis en retard par-dessus le marché olàlà. Encore merci à Ébène pour avoir réservé l'avatar, je serais allé faire un tour sur Libra moi-même IRL sinon... (Ohohoh allez ok c'était nul.) Pardon aussi, j'ai tellement l'impression d'avoir bâclé la fin, huuuurh.

codage par sahara sur blindfolded.forumsrpg.com
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MessageSujet: Re: 「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D
「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D RxkgjUaMar 20 Jan - 17:41

Bienvenue !

Les noms des trois Nornes, bad ass ! Moi-même j'utilise Skuld comme second prénom pour un autre perso' !

La mythologie nordique, c'tellement BEAU.

Je kiffe ta fiche franchement, et puis Edward Elric comme avatar, très bel avatar !

Après ces maints compliments, j'espère te croire sur Libra voilà 8D ♥
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FICHE RS ▲ : www

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MessageSujet: Re: 「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D
「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D RxkgjUaMar 20 Jan - 18:05

Hey. Bienvenue ♥
J'aime beaucoup ton tribut. Ton perso a l'air vraiment sympa, et surtout intéressant, krkr, hâte de te voir rper parmi nous c:
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MessageSujet: Re: 「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D
「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D RxkgjUaMar 20 Jan - 19:47

DEAN♥YADEANENBAS♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥
(bon sinon ta fiche est bien aussi /die)
BIENVENUE DONC,
Et ton avatar + Poto de l'orange... t'as d'autres pseudos en tant que graphiste ? eê
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MessageSujet: Re: 「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D
「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D RxkgjUaMar 20 Jan - 19:51

SI TU VENERE SQUARE ENIX ON VA TRES
TRES
TRES
TRES
TRES

BIEN S'ENTENDRE. Et bievenue bien sûr héhé ♥♥♥. J'adore ton tribut btw ♥ je VEUXXXX RP avec toi quand tu seras validééé tu m'enteeeeends?
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MessageSujet: Re: 「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D
「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D RxkgjUaMar 20 Jan - 23:42

Ohohoh merci pour l'accueil !

Savage & Opium ; Ahahah yess ! Skuld c'était mon coup de cœur quand on s'est décidé sur nos pseudos huehuehue. Merci pour les compliments, ça me fait plaisiir. ;v;

Adria ; Hé wiii, Supernatural c'est la viiie ! Par contre non ahah, j'ai même pas de renommée quelconque dans le domaine du graph', mais si le style te dit quelque chose c'est normal. Je dirai pas que j'ai exploité Bibi mais voilà. /PAN (quoiii?j'avaisunepanned'inspiphotoshopienneplz)

Fenrir ; Héhé.. Héhéhéhé. Oui Square Enix c'ma religion, c'très simple, on crache dessus je mords. Et omg omg Fenrir est suédoise ! Un RP entre nordiques, wesh je vote pour ! /out

Encore merci dqsjklsqj.
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MessageSujet: Re: 「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D
「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D RxkgjUaMer 21 Jan - 7:55

t'inquietes moi ça fait plusieurs années que j'exploite tout ce qui passe Ébène/Saha et même l'orange 8D
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MessageSujet: Re: 「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D
「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D RxkgjUaMer 21 Jan - 10:51

Bienvenue *o* ♥
OMFG TON AVATAR D:
omfg ta description mentale *pleure*
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MessageSujet: Re: 「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D
「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D RxkgjUaMer 21 Jan - 14:14

Adria ; Olàlà les pitits parasites que nous sommes. *ricane*

Isaac ; Merci ! Apparemment ça t'a plu, c'est cool. ;v;
Au plaisir de te croiser au détour du forum. ~
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MessageSujet: Re: 「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D
「Bring the rain to wash the pain」▬♠▬ S K U L D RxkgjUaMer 21 Jan - 18:20

image de bienvenue
BIENVENUE SUR LIBRA ••

Ca y est, te voilà validé et prêt à parcourir les grandes plaines de Libra. Tu as désormais accès à l'ensemble du forum et est libre de rp avec le reste des âmes !

N'oublie cependant pas d'aller jeter un coup d'oeil aux bottins pour faire recenser ton personnage notamment.

Et surtout, amuse-toi bien et puisse ton voyage durer ! ♥


Premièrement, c'est un très très bon choix d'avatar, comment ne pas adhérer ? ;) (en plus tu as su te mettre Adria dans la poche avec Jensen Ackles, tu marques des points) je suis contente de pouvoir enfin te lire, j'avais pris beaucoup de plaisir à le faire pour Verdandi et Urd, vous écrivez vraiment bien, c'est agréable, vous faites la paire ah ah ! Te voilà validé, bon jeu à toi ! :)
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