Brume conscience vouée à l'errance | Sujet: Gotta crush high • Brume (fini) Lun 23 Fév - 16:46 | |
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| Brume I wear a coat of feelings and they are loud Informations Générales
APPELLATION - Brume
SURNOM - L'insatiable pour les intellos, la Crève-la-faim pour les autres. Et puis l'Ogresse, la Stryge, la Sirène, le Vampire, la Mangeuse d'hommes, la Goule et assimilés.
ÂGE PHYSIQUE - À peine dix-huit ans
METIER - Créatrice de parfums ; musicienne le weekend – elle chante de sa voix voilée et tape avec les mains ou des baguettes sur tout et n'importe quoi.
LIEU DE RESIDENCE - Elle vit et travaille à Libra, mais on la voit très souvent autour de Canaan où elle récolte les fleurs qui sont ses principaux ingrédients pour ses parfums.
GROUPE - Vagabond.
NAISSANCE - Brume est le manque. Le manque de quelqu'un, la carence, la défaillance, le sentiment d'incomplétude, le manque non-identifié qui fait comme un trou dans le cœur, comme un déséquilibre dans la démarche, le manque vorace qui cherche à se combler.
Description Physique « Can I tell you that you are the purple in me? » Brume, elle manque de couleur. Elle n'a jamais vu de couleur. Ses cheveux sont gris malgré sa jeunesse évidente et éternelle, ses iris si pâles qu'ils semblent transparents. Elle a toujours vu le monde en noir et blanc. C'est un défaut de naissance, un manqué. Pour compenser l'absence de couleurs, Brume joue sur les formes. Elle se maquille en noir et, souvent, elle se dessine des peintures de guerre sur tout le corps. Des lignes, des triangles, des spirales, des formes primaires. Elle se couvre. Quand elle n'est pas couverte de maquillage, elle porte des vêtements longs. Elle manque aussi de chaleur, Brume, et même si toutes ses couches de vêtements ne réchauffent pas son froid intérieur, elle le cache, elle l'enveloppe autant qu'elle peut. Elle le déguise parfois avec des vêtements colorés, le plus souvent mal assortis, mais en général elle se contente de noir. Elle est assez petite et n'a pas beaucoup de formes, ça lui manque parfois, mais elle est contente de ne pas avoir de nombril. Elle est un peu trop maigre, un peu trop grise, parce qu'elle est tout le temps carencée. ANECDOTE « Can I call you just to hear you, would you care? »
Brume attendait sous la fenêtre de Ion. Elle avait jeté son dévolu sur lui ces derniers temps et ne le lâchait plus. Comme toujours. Lorsqu'il ouvrit ses volets du rez-de-chaussée, un peu violemment, il lui mit un coup dans le nez.
« Mais qu'est-ce que tu fais là ? » dit-il en précipitant par la fenêtre pour l'aider à se relever.
Il était à la fois désolé, agacé et surpris et il retenait son envie de rire. Brume ne le vit pas sur son visage, mais elle l'entendit dans sa voix. C'était incroyable, toutes les nuances que l'on pouvait entasser dans quelques mots. Elle l'enlaça. Un peu trop fort. Toujours trop fort.
« Tu m'as manqué.»
description morale « I must admit you smell like fruity nuts and good grains, But could you show my purple gaze a thing or two at night? » Avant, elle n'était rien, mais elle était partout. Elle était dans les sanglots de l'amoureux éconduit, dans les tremblements du toxico, dans les ténèbres du captif qui ne voit plus le soleil, dans la solitude soudaine de la veuve qui se couche seule pour la première fois en cinquante ans, dans l'impuissance croissante du fils qui voit son parent sombrer dans la démence. Elle flirtait avec la nostalgie et les regrets, parfois avec des sourires un peu ternes et même des fous rires perdus dans leurs souvenirs. Et puis on l'a arrachée à son statut de témoin insouciant, inconscient, insensible, sans cœur. On lui en a donné un. Un cœur, une vie, une conscience, ou des imitations imparfaites mais trop réelles de ceux-ci. Elle s'est mise à avoir mal, à se perdre, à être confuse, à sentir le manque, le manque de tout, le manque de ce qu'elle ne connaissait même pas. Elle s'est mise à ressentir et elle n'était que souffrance et incomplétude. Elle qui ne voyait guère plus loin que son bras tendu devant elle, pour qui tous les paysages étaient gris et brumeux, elle a mis du temps à apprivoiser son nouvel environnement. Elle a mis du temps à se découvrir. Progressivement, elle a fait l'expérience des goûts, des odeurs, des sons, des textures, de sa propre voix. Brume s'est construite avec ses sens, sa vue défaillante comme ses sens bien développés, son odorat aiguisé. Elle a appris à apprécier sa vie toute neuve grâce à cette sensualité inédite. Elle s'est mise en danger plus d'une fois, elle s'est blessée, peut-être est-elle déjà morte mais elle l'a oublié. Il n'y a pas longtemps que Brume a compris que les autres ne sont pas si différents d'elle. Elle n'appréciait les autres que pour se serrer contre leurs corps, presser ses lèvres contre les leurs, entendre leurs voix si reconnaissables, sentir leurs odeurs toutes différentes, les toucher, les toucher, tester leur réalité jusqu'à l'épuisement. Mais, elle sait qu'ils sont perdus, confus, dangereux, généreux, envieux, joyeux, mélancoliques, nostalgiques. Elle sait qu'ils connaissent le manque parfois, et même qu' elle pourrait leur manquer, comme ils lui manquent en permanence, peu importe leur proximité. Mais elle ne comprend toujours pas. Brume est encore jeune, elle a du mal à comprendre et à gérer ses émotions, sans parler de celles des autres. Quand elle est née, on l'a accompagnée, on lui a appris à compenser ses faiblesses : tu ne peux pas voir correctement, alors sers-toi de ton nez. Ça lui plaît beaucoup. Elle ne voit qu'à travers sa brume, mais elle s'en contente, elle ne connaît rien d'autre. Elle reconnaît les gens à leur odeur et à leur voix et elle adore les toucher. Elle ne comprend pas que certains n'aiment pas ça. Elle a besoin de contacts, elle est toujours en manque. Maintenant qu'elle est seule, Brume est une catastrophe. Brume n'aime ni le silence, ni le vide, ni le plat, ni le lisse, ni la solitude, ni le blanc. Quoi de plus affreux qu'une grande étendue enneigée ? Elle n'a qu'une envie : se rouler dedans, la piétiner, la bousiller. Le silence, elle le brise en chantant et tapant et faisant vibrer des cordes à toutes les heures trop silencieuses. Le vide, elle s'y jette. Brume n'est jamais seule chez elle, elle traîne dans les rues, dans les bars, invite des inconnus pour lui tenir compagnie. Il n'y a que quand elle travaille qu'elle supporte d'être seule, parce qu'elle se concentre sur sa tâche. Elle sent, choisit, distille, mélange, expérimente avec les parfums des fleurs, se pique sur les épines des roses, goûte le sang qui perle à son doigt, et tout va bien, tant que ça ne dure pas trop. Il vient toujours un moment dans la journée où il faut briser la monotonie et la solitude. La situation devient critique lorsqu'elle se met à trembler et à se sentir fiévreuse. Mais elle n'en a jamais assez. Elle est en manque d'affection, de bruit, de nourriture, de beauté, de sensations, de monde, de passé, de cœurs palpitants, d'identité. Elle dévorerait vos âmes si elle savait comment, elle vous fondrait en elle pour se remplir, elle absorberait toutes les contradictions pour se sentir entière. Elle est violente, Brume, sous ses airs vaporeux. Elle est si violente quand elle aime, quand elle veut. C'est qu'elle ne comprend pas. Elle ne comprend pas ce qu'elle est, ce que sont les autres. Elle ne comprend pas pourquoi elle a pris vie ainsi, sous cette forme matérielle si insatisfaisante, si limitée. Elle voudrait ne faire qu'un avec le monde, comme avant. Son état d'avant lui manque tant. Même si elle ne sait pas de quoi il s'agit. C'est juste une sensation, un vide, un trou béant que lui a laissé sa naissance et qu'elle cherche éperdument à combler. histoire d'une vie « I talk too much about you, Their ears are getting tired of me singing all the night through » « Je t'aime » furent ses premiers mots. D'où pouvaient-ils bien venir ? Elle n'avait jamais connu l'amour, ni le moindre sentiment d'ailleurs. Avant sa naissance, elle n'était rien. Elle était bien, c'était si confortable de ne rien ressentir... Mais ce n'était qu'une illusion. Bien sûr, avant d'être, elle ne ressentait ni confort, ni bien-être. Alors pourquoi avait-elle vécu sa naissance comme un tel déchirement ? Elle n'était rien, moins qu'un grain de poussière, elle n'était qu'une idée, une sensation brute, une chose sans substance ni conscience. Et puis, soudain, elle était là. Elle était dans le brouillard, mais elle sentait, elle percevait. Et elle avait faim. Et elle se sentait si seule et incomplète, comme amputée d'une partie essentielle d'elle-même. Alors à peine eut-elle apparu auprès du jeune homme dont le manque si fort l'avait amenée à la vie qu'elle s'agrippa à lui de toutes ses forces en lui susurrant des « je t'aime ». « Je t'aime. Sois à moi, je t'aime. Je serai à toi. Je t'aime. » Elle ne connaissait ni le mensonge, ni la manipulation, elle croyait dur comme fer à ses paroles. Mais le jeune homme la repoussa violemment et se frotta les bras comme si quelque chose de répugnant l'avait touché. « Ce n'est pas toi que je veux ! Espèce de monstre ! » Et il l'avait laissée là. * Au petit matin, quelques heures plus tard, elle fut trouvée prostrée devant le Temple de la Création, couverte seulement d'une veste d'homme. Il avait eu pitié d'elle, malgré tout. Sa veste sentait si bon. * Les rafleurs l'amenèrent à une grande bâtisse. Elle pouvait mesurer sa taille à la portée de l'ombre fraîche qu'elle projetait et qui l'enveloppa alors qu'elle s'approchait de l'entrée. Son conseiller était intrigué par la façon dont Brume gardait le nez dans sa veste d'homme, malgré les vêtements qu'on lui avait donnés à son arrivée à l'hôtel Absinthal. Il eut du mal à tirer d'elle des propos cohérents, mais elle n'était pas silencieuse pour autant. Elle marmonnait, chantonnait, tapotait les bords du bureau, faisait claquer ses talons au sol. Il la trouvait agaçante. Il dut élever la voix pour qu'elle se taise et se mette enfin à écouter ses explications. Il parcourait sa liste de métiers mais cette fille semblait inadaptée à la plupart d'entre eux. Même le gamin dont il s'était occupé la veille ne lui avait pas donné tant de fil à retordre. « Qui vous a donné cette veste ? demanda-t-il avec le ton le plus conciliant dont il soit capable. — Mon amour. » Elle avait déjà eu le temps de tomber amoureuse ? Il secoua la tête et haussa les épaules. « Vous avez l'air d'aimer son odeur. — Ça sent l'essence de vétiver et le citron, ça sent un peu la transpiration et les larmes, ça sent l'homme, comme vous. Mais... – elle leva le nez pour humer l'odeur de la pièce – c'est différent. Il a mangé des châtaignes hier soir », ajouta-t-elle finalement. Il lui sourit. Elle était pour le moins étrange, mais il pensait avoir trouvé un métier qui suffirait au moins à l'occuper. Il lui assigna une maison dans le sud de Libra. « Quelqu'un vous accompagnera, vous ne serez pas loin des champs de fleurs de Canaan, mais vous pourrez vous rendre au centre ville en quelques minutes. Ça devrait vous convenir. Nous vous livrerons du matériel demain, pour vos parfums. » Le temps qu'il remplisse quelques papiers, le silence envahit la pièce et Brume recommença à fredonner et à taper du bout des doigts sur le bureau. Le conseiller fit claquer sa langue et leva les yeux vers les siens, ces yeux brumeux qui le mettaient mal à l'aise. « J'ajoute aussi un tam-tam. » * Ainsi commença la vie de Brume sur Libra. Elle essaya de suivre toutes les directives du conseiller et s'attela à apprendre son nouveau métier, mais l'odeur de l'homme à la veste l'obsédait et elle passa des jours à essayer de le retrouver. Et derrière l'écran ? feat OC de Loish
PSEUDO - Brume ?
SEXE - ♀
AGE - J'ai vingt-deux 17 mars.
BLABLA PERSONNEL - Bah c'est personnel hé.
COMMENT AVEZ-VOUS TROUVÉ BLINDFOLDED - Propagande éhontée de Crescent + j'ai suivi un piaf.
QUE PENSEZ-VOUS DU FORUM - Non mais c'est nul, vous avez pas honte ? D8< Bon je serais pas là si je trouvais pas ce forum plutôt chouette, étant donné que ce n'est pas du tout raisonnable pour moi d'être ici.
DES RECLAMATIONS OU RECOMMANDATIONS ? - Nope ♥ Je vous aime beaucoup parce que vous interdisez les autoplays et que ça m'évitera des envies de meurtre. (+ Adulez-moi ?)
LE MOT DE LA FIN - Faim.
codage par sahara sur blindfolded.forumsrpg.com |
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