|
| Poivre corps éthéré de pureté | Sujet: Poivre ○ "These violent delights have violent ends. And in their triump die, like fire and powder Which, as they kiss, consume" Mer 8 Avr - 17:02 | |
|
| Poivre Parfois, j'ai l'impression d'être bloqué dans une comédie shakespearienne Informations Générales APPELLATION -Poivre (Parce qu'il est irritant) ANCIENNE IDENTITE - Nathan Putaux. SURNOM -Jesus> Lui-même (Une private Joke) OMFGPASLUI > Les rafleurs/Les réceptionnistes de l'Absinthal/Nouveaux arrivants-vagabonds Machin> Tout être assez chanceux pour ne pas l'avoir côtoyé assez souvent pour se rappeler son nom. Pepper > Poivre. En anglais. Senpai> Population japonaise/Fangirl/Fanboy/Otaku. ÂGE PHYSIQUE -31 printemps. NATIONALITE - Français (Kokoriko mdrr) METIER - Il faut savoir que Poivre a exercé une multitude de métiers, qu'il est également susceptible d'en changer, sur un simple coup de tête. Enfin. Surtout lorsqu'il a l'impression d'avoir exercé ledit métier depuis au moins une éternité et demie. Il a été rafleur, vendeur à la sauvette, professeur, romancier, livreur de bouffe mexicaine, fermier (pendant deux jours), serveur, cuisinier, pâtissier, groom, conteur (spécialiste des histoires d'amour tragique), bibliothécaire, confectionneur d'ours en peluche particulièrement difformes, prospecteur, caissier... Etc. Récemment (Enfin... En temps terrestre ça ne doit pas être si récent, mais), il s'est une nouvelle fois reconverti en... Assistant social pour vagabonds/nouveaux arrivants paumés (Cassos en charge d'autre cassos, il trouve ça plus drôle comme intitulé de poste). - EXPLICATIONS:
Au bout de quelques jours/heures/mois/années (Le temps étant absolument relatif sur Libra) il se rend à leur domicile pour faire le point, s'assurer qu'ils sont bien intégrés et ont bien intégrés la vie immortelle. Il lui arrive de proposer des séminaires pour vagabonds. Des groupes de paroles pour les damnés. Pour les sauvés aussi. Entre autre choses. Dit comme ça, ça à l'air très sérieux.
Il faut cependant savoir que Poivre n'est absolument pas du genre à s'occuper des autres et s'il a choisi ce métier, c'est avant tout pour chasser son ennui. Il n'est pas très aimable, très poli ou très soucieux. Il est même probable que tous les nouveaux arrivants qui ont eu le malheur de le côtoyer s'en souviennent. Il donne des coups de pied aux gens dépressifs/râleurs/[insérer ici adjectif négatif] qui n'arrivent pas à s'intégrer et les traîne de force dans ses réunions. Parce qu'il trouve ça drôle. Il lui arrive régulièrement de raconter des mensonges aux nouveaux arrivants. Il se fait régulièrement passer pour Jésus. Il lui arrive souvent d'insulter les vagabonds un peu trop, mh, différents, de rire des damnés et d'ignorer les sauvés (qu'il trouve franchement ennuyant). Jamais par cruauté, simplement parce qu'il aime taquiner les gens.
Au delà de cela, il estime être l'un des plus vieux résidents de Libra. Il connaît toutes les villes de Libra puisqu'il y a habité. Il a vu passer bien plus de monde que n'importe qui (ou du moins il en est persuadé). Il est mort un nombre incalculable de fois. Il a aussi beaucoup voyagé. Il pense donc, légitimement, être le plus à même d'aider les nouveaux. Ce n'est pas non plus un mauvais bougre. Il est tout de même consciencieux, disponible, sait être sérieux quand il le veut. Il n'a encore jamais laissé tomber qui que ce soit et s'acharne à revenir revoir toutes les personnes qui sont à sa charge. Même quand elles ne veulent plus entendre parler de lui. (Surtout en fait. Il trouve ça extrêmement drôle d'être si intrusif). LIEU DE RESIDENCE - En ce moment? Libra. Mais. Il change souvent de lieu de résidence. GROUPE - Sauvé ♥ Description Physique « Poivre? C'est un vieux. Voilà. » Des yeux poivres, une peau un peu sel, jamais négligé. Poivre se rase toujours de prêt. Il veut pas laisser de barbe recouvrir son visage très blanc. Ça lui donnerait peut-être un air trop grossier ? Ses cheveux noirs sont toujours coupés courts. Ils ont jamais beaucoup poussés, depuis le début de l'éternité. Ça lui convient. Il a pas de rais, dans ses cheveux, ça semble jamais structuré, pourtant il a joli frange qu'il passe du temps coiffer. À gauche. Toujours. Puisqu'il recherche la malchance. Et comme ça on peut toujours voir ses yeux. Il aime tant scruter. Observer. Avec soin. C'est ce qu'il a de plus franc. C'est ce qu'il a de plus expressif. Ses yeux gris. Ses yeux poivre. Qui accrochent. Qui irritent. Il a regard perçant. Trop perçant. Il donne la désagréable impression qu'il est capable de décortiquer son interlocuteur. De pouvoir lire dans ses pensées. Ses humeurs. Il rend un peu nerveux, Poivre. Et ça lui plaît bien.
Il ne baisse jamais les yeux et il impose à son interlocuteur peut-être trop d'intensité, ce qui fait qu'il est difficile de se perdre dans l'anthracite océan de ses iris. Et ça l'arrange. Ça l'arrange, parce qu'il veut pas Poivre. Il veut pas que les autres sachent. Lisent dans ses yeux. Comprennent, que parfois, il se sent juste trop vide. Qu'il est pas franchement intimidant. Qu'il a pu vraiment la dignité, puisqu'il la perdu après s'être laissé crever trop de fois au paradis. Il veut pas qu'on puisse voir qu'il est plus capable de pleurer. Que s'il ne cligne pas des yeux ce n'est pas parce qu'il veut faire plisser des yeux. C'est juste qu'il a plus l'habitude. Qu'il a plus de rire dans les rides au coin de ses yeux.
Poivre, c'est des yeux gris, reflet ennui. Un bout de métal mort qui crève. Un visage d'un banalité complexe. C'est des sourires toujours vides, même s'il se force un peu. Des traits trop lissés par le temps. Des sourcils qui se froncent, simplement de surprise. Des colères ratés qui ne font jamais frémir ni ses lèvres, ni son nez. C'est des larmes sèches dans une gorge un peu morte, abandonnés par tous les plus beaux et les plus laids éclats. Une voix monocorde qu'il ne hausse pas, ou peu, pourquoi le ferait-il ? Il cherche trop souvent la réponse à cette question. C'est parfois aussi, quelques sursauts de vie, furtifs, qui ébranlent une seconde son être, quand l'amour chez les autres le transportent. Des joues trop ramollies de lassitude, jamais rouges, ni de honte, ni de colère, ni de plaisir, jamais. C'est un être las qui se laisse caractériser par des millions de soupirs. Une nonchalance, désagréable, il traîne la patte dans la vie. Poivre qui irrite, qu'on délaisse sur la table, trop corsé, trop désagréable, on préfère toujours le sel, toujours. Ça lui va Poivre. Ça lui va. ANECDOTE « Il a de drôles de hobbys. » Poivre se fond. Dans le décor. Il est pas vraiment beau. Pas vraiment charismatique. Poivre gris. Un pantalon en toile. Une chemise (blanche/grise/noirs/), une cravate assortie qu'il ne sert jamais vraiment. Il ouvre son col, n'enfonce même pas se chemise dans son pantalon. Il fait négligé puisqu'il se néglige trop. Il s'en fout même, s'il se salit, ça le dérange pas, ça l'agresse pas, il se balade les mains dans les poches, une cigarette dans le coin de ses lèvres. Il aime pas trop se dépenser. Il aime pas trop courir. Il aime pas trop vivre, en fait. Surtout quand il fait trop chaud. Mais il fait avec. Il entretient son corps sans vraiment l'entretenir (ça demande quand même beaucoup d'effort et parfois il a juste la flemme de respirer, alors, bon, il est pas fana des salles de sports). Même s'il est grand. Plus ou moins. Il tourne aux alentours d'un bon mètre quatre-vingt ? Il est pas svelte. Pas forcément musclé. Ou alors, ce n'est absolument pas fait exprès. Il a pas trop de bide à bière. Il se force à un minimum d'activité, par jour, quand même. Il pratique régulièrement de la marche rapide-très lente aux alentours du quartier résidentielle. Pendant une dizaine de minutes. Chaque jours. Certaines mauvaises langues diraient qu'ils ne fait que errer à l'aveuglette, le nez dans les nuages, mais c'est son activité sportive préférée.
Et sinon Poivre. Il aime bien le rose. Et c'est même sa couleur préféré. Il aime aussi l'odeur du café. Les choses sucrées. Il adore fabriquer des peluches très moches, avec ses petits doigts. Depuis le début de l'éternité il a cherché. Un truc. N'importe quoi. Quelque chose de passionnant. Il est parti à la recherche d'un talent. Quelconque. Sans jamais l'avoir véritablement trouvé. Même s'il fait des pâtisseries à tomber. Il chante comme une casserole. Ne sait pas jouer d'instrument. Dessine mal. Très mal. Pire que mal. Vraiment. Il est pas trop bricoleur. Il sait même pas jouer aux échecs. Il bluffe bien au poker, mais ça, c'est parce qu'il est trop lisse et que plus aucunes émotions ne s'accrochent jamais à son visage. Il est pédagogue, même s'il dit que ça le fait chier, il aime bien aider et apprendre des choses aux gens. (Les faire gober des conneries, surtout). Son humour, franchement, est un peu triste. Vraiment. Et quand il boit il fait des blagues pas drôle tout le temps.
description morale « C'est un vieux con aussi. » « Il a décomposé. Composé. Recomposé. Commencé. Terminé. Recommencé. Routinier. Il est un refrain. Un disque trop rayé. Il est. Lassitude et ennuie. Profond. » Puisqu'il y a trop d'années que je peine. Que je traîne mille pas sur la même route. Que l'horizon est la même. Que l'immuable éternité me pompe l'air. Que cette saloperie de mort m'achève et que même le suicide ne trouble la rengaine. NB • J'ai essayé de crever. En me coupant la veine. En mangeant de la belladone et de l'aconit. Je me suis même laissé griller sur le barbecue des dunes. Je me suis transformé en surgelé dans ma belle chemise et ma cravate. J'ai sauté dans des vides. Dans des paysages. Je crois même mettre assassiné une centaine de fois. Que la douleur n'a plus aucun secret pour moi. (Quand je me l'auto-inflige.) Et. Je que peux affirmer aujourd'hui qu'il est impossible de décéder sur Libra. Et si on ne me laisse pas mourir alors que je suis déjà mort. Alors je peux certifier qu'entre la vie et la mort, tout est une question d’ennui. Et il est mortel éternel. Calvaire. Et vous ne pouvez pas imaginer à quel point c'est ennuyeux. Puisque j'en suis arrivé à me suicider. Pour tromper le temps. La vie de la mort. Mon faux-cœur. La mort me pompe l'air. Me fout en l'air. Me blase profondément. Je me suis ennuyé si fort. Si fort. TELLEMENT FORT. Que je suis resté alcoolique une paire d'année avant de m'ennuyer de la rengaine des maux de tête et de la même ivresse. Usante et fulgurante. Je n'ai pas eu la patience d'offrir à mon foie la cirrhose. Le tabac ne m'a pas encore lassé. Mais ça viendra. Comme le cancer du poumon. Puisque je tousse comme un forcené. Mais bientôt je me suiciderai. Quand je serai métastasé si possible. Si seulement je pouvais rencontrer l'amour de ma mort ce serait parfait. Juste avant de mourir. Ce serait parfait. NB• Je l'étreindrai. Et je lui dirai: "J'aurais préféré te voir porter du blanc. Et non du noir." Et je me serais éteint. Une main sur sa joue tendre. Et. Avant. J'aurais eu le droit au gros plan. De ma mort. Aux larmes. Au générique de fin. Une place au panthéon des couples célèbres du cinéma.J'aime le tragique. Mais hélas. Puisque la mort nous est dérobée. Que l'on ne peut même pas s’entre-déchirer passionnément. Que le crime passionnel n'est plus qu'une notion vague. Que le suicide amoureux une farce. Que Tybalt reste en vie. Que Juliette aussi. Que Roméo ne saigne plus. Que Mercutio aussi. Que la tragi-comédie de la toute puissante me retire les plaisirs de ma v-mort. (j'essaie de me corriger depuis treize ans) Qu'on m'a volé le pathos et que je suis soûlé d'éternité. Que rien ne m'étonne plus. Et que l'ennuie me fait bailler. (Si vous n'aviez pas encore compris) NB•Si Julia se mettait à danser devant moi en fredonnant Pretty Woman. Alors. Peut-être. Que je serai disposé à changer d'avis. (Si possible. Il faudrait qu'elle décède avant quarante-cinq ans. Pour être certain que ses cuisses affriolantes continuent de m'affrioler. Même morte. ) À bon entendeur... NB²•J'ai toujours préféré les tragédies de Shakespeare. Je laisse à Ben Jonson le soin de me faire rire. J'aime le théâtre élisabéthain. Puisque je ne peux même plus mourir. Et pleurer. Misère. Je suis même redondant dans mes pensées.Alors je voudrais crier. Pitié. Crevez-moi! Mais j'ai trop peur des ninjas et des assassins (Et que je suis assez grand pour me tuer tout seul). Faites venir Meg! Même Hugh. Je m'en contenterai! Hélas. Il n'y a pas de télévision au paradis. Ni même de film. Les livres d'amour sont mauvais. (Même Harlequin ferait de meilleurs histoires) Je n'ai plus que des souvenirs éparses. D'histoires tendres. De happy endings. De tragiques conclusions. Et les visages des couples gravés dans la rétine. Je connais les noms. Kate. Hugh. Julia. Richard. Patrick. Julia encore. Cameron. Leonardo. Sans pour autant saisir qui ils sont. S'ils sont des personnages ou des visions. Des amis ou des amants. Des souvenirs ou des cauchemars. Le paradis a trop d'ennui. Rien ne me fait plus palpiter. Ou rire. Ou pleurer. Presque. J'exagère à peine. Si je me lève. Que mon corps prend la peine de vivre-puisqu'il est mort qu'il ne peut pas mourir vous suivez?- et de marcher. C'est parce que l'amour lui ne meurt jamais. Malheureusement. Je trouve encore du plaisir à épier les couples. À leur jeter du popcorn, caché dans le buisson quand ils m'ennuient trop. Je peux rire quand ils sont trop niais. Pleurer quand ils se déchirent. Passionné par les histoires. Les leur.(Puisque je n'aime pas assez les gens pour me lancer moi-même dans cette quête.) Il paraîtrait que je suis quelqu'un d'intrusif et de sans gêne. Ce qui n'est pas totalement faux. Pas complètement vrai non plus. Je n'aime pas les gens. Cependant, il m'arrive de les trouver intéressants. Et donc de les. Mh. Observer. Jusqu'à ce que je sois lassé. En fin de compte, je crois bien v-faussement vivre par procuration. Je n'ai plus le faux-cœur à ressentir. N'importe quelle émotion. Et la joie et la tristesse. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs. Il me semblait qu'à mon arrivé tout était plus... Palpable. Peut-être que j'ai été trop déçu par la mort? Que j'ai le désintérêt gravé jusque dans ma moelle. Ou encore que je ne fais plus assez d'effort? Toujours est-il que je n'ai jamais ressenti de peine. De bonheur. Je n'ai pas le faux-cœur à nouer des amitiés. Pas le courage d'aider les autres. Pas l'envie de socialiser. D'adoucir mon caractère. Si quelqu'un ou quelque chose était sur le point de crever devant mes yeux je le laisserai crever. Si quelqu'un mendiait au détour d'une ruelle pour une pièce, tout ce que j'offrirai serait du sarcasme. Des paroles acerbes. Une expression moqueuse sur la figure. Tendre la main demande bien trop d'effort. Nier son existence aussi. Oh. Je ne suis pas cruel. Ou méchant. Ça demande beaucoup d'effort aussi. J'imagine que je suis plutôt quelqu'un de franc. De plus ou moins spontané. Je dis ce qui me passe par la tête. Je n'hésite pas à confier à un vagabond que je le trouve repoussant. Je n'hésite pas non plus à me moquer des damnés (surtout ceux qui ont perdu un petit bout de leur corps à la douane éternelle) et à tacler les sauvés. (Histoire de leur rappeler qu'ils ont dû vivre une vie vraiment trop ennuyante jusqu'à présent). Par pure jalousie. Puisque je suis conscient, j'en ai même la certitude, d'avoir eu une vie totalement ennuyante. Je ne me rappelle de pas grand chose. Je n'ai jamais éprouvé le besoin de me rappeler quoi que ce soit. Cependant, je suis pas mal convaincu d'avoir trop chier sur terre aussi. Par exemple, je suis certain d'être puceau. De n'avoir jamais eu d'ami. Je me rappelle vaguement de ma mère et ça m'étonnerait même pas si on me racontait que je vivais encore chez elle au moment de ma véritable mort. Je n'avais jamais bu ou fumé avant Libra. (Ma première taffe et mon premier verre me restent encore dans la mort). Et. En plus. Je suis un sauvé. Ce qui veut dire que je n'ai même jamais été vraiment désagréable ou cruel avec quelqu'un. Peut-être même que j'étais une victime de la vie. Et ça fait chier. Clairement chier d'avoir toutes ces certitudes ancrées dans mes muscles. J'étais un pauvre type. J'en suis toujours un. Merde quoi. J'ai toujours préféré les damnés aux sauvés. (Et les vagabonds puisqu'ils sont la nouvelle attraction du coin) Je me pose toujours ces questions quand j'en croise un: Mais quelle vie ont-ils bien pu vivre pour devoir céder un petit bout de lui-même à Thémis? Étaient-ils des criminels? Ou peut-être ont-ils fait trop de mauvais choix ? Étaient-ils malheureux? En colère? Je pense que ce que j'aimerai savoir s'ils ont au moins eu l'impression de vivre. Parce que vraiment. J'ai la certitude de n'avoir jamais vécu. J'aurai bien aimé céder un petit bout de moi-même. Vivre manchot. Aveugle. Ou dans l'incapacité de dire ou de ressentir. Oui. Je crois que j'aurai pu aimer ma mort. Puisque je n'aime que le tragique et l'amour, mais que les deux continuent sans cesse de m'échapper. Je crois être profondément blasé de ne pouvoir être misérable. J'envie les dépressifs. Pourquoi personne ne veut me dire comment on devient dépressif? Je voudrais vraiment dormir en position fœtal. Pleurer parce que je suis malheureux. Attirer la sympathie ou le dédain. Je n'ai pas accès à la tristesse et aux idées noires, parce que je m'en fiche. De ce que peuvent dire ou faire les autres. Ils peuvent bien me haïr. Me frapper. M'insulter. M'étreindre. Me dire des mots tendres. M'aimer. J'ai l'impression d'être hors du temps et de l'espace. Ma peau ne frémit plus. Mon faux-cœur ne tremble plus. Je ne trouve rien pour me raccrocher. Rien. Ni personne. Et c'est usant. Ennuyant. Je voudrais être troublé. Un jour. Tromper la mort, recommencer à vivre. Une bonne fois pour toute. Simplement. J'ai trop souffert ma mort pour apprécier encore la vie. Mon faux-corps me parait un peu trop lourd. Puisque quoi qu'il arrive je ne peux pas m'empêcher de savoir qu'il est faux. Je suis comme un zombie végétarien qui n'a plus de goût pour rien. Je continue de pourrir. À l'infini. Et le pire, c'est que je n'arrive même pas à compatir avec moi-même. Aaaaaah... Vraiment. Je me dis parfois que je suis trop vieux pour ces conneries. histoire d'une vie « Pourquoi la vie. Pourquoi la mort - Blindfolded 2015 » L'histoire de Poivre ne sera pas très longue. Très intense. Il est même possible que vous la trouviez ennuyante. Cependant. Il y a tellement peu à dire. À plaindre. Et c'est peut-être cela qui est le plus malheureux pour un être si obsédé et amateur de tragique. Sa vie a été d'une banalité affligeante. Il n'a ni été plus malheureux ou plus heureux qu'un autre. Il n'a jamais été riche. Ou pauvre. Il n'a jamais vraiment été négligé. Maltraité. Ou a contrario particulièrement aimé ou choyé. La vie de Poivre pourrait être résumée. Citée de manière très anecdotique. Puisqu'il a été le plus flamboyant au moment de sa mort. Et c'est assez triste. De mourir héroïquement, alors qu'il a toujours voulu crever dans la misère. Malheureux. Alors il faut vous préparer. Il faut vous préparer à vous perdre dans des lignes plates et lisses. À plonger dans la banalité la plus affligeante. Poivre s'appelait Nathan. Putaux. Ce n'était pas un nom très joli. Et il vivait dans une petite ville, en Alsace. Il parlait un tout petit peu l'allemand. Français. Et un espèce de dialecte, mélange du patois, du français et de l'allemand. Il vivait dans une maison. Pas très belle. Pas blanche. Plutôt crème. Plutôt grise, avec le temps, comme du poivre blanc moulu. Et la pluie, la pluie tombait drue et s'infiltrait parfois. Jusque dans sa chambre. Il avait une mère. Un père. Qui est partie, après six ans. Et c'était pas très grave, parce qu'ils ont jamais accroché, son père et lui. Parce qu'on lui répétait, que de toute façon, sa mère s'est tapée le facteur et qu'il est né de cette aventure. Ça le peinait pas trop, Nathan. Parce qu'au fond le père s'est cassé. Il a jamais réclamé la garde du garçon. Y'a pas eu de cris. D'alcool. D'éclat. Rien de tout ça. Ses parents s'étaient séparés. D'un commun accord. Sa mère le vivait bien. Très bien. Si bien qu'elle achetait beaucoup de chocolat. Faisait des plats peut-être un peu trop riche. Encore plus que d'habitude. Et le bedon de Nathan il était rebondi. Il avait des joues très joufflues. Il faisait gros. Un peu. Juste un peu trop potelé. Et bof. À l'école, il avait jamais eu beaucoup d'ami, de toute façon. Il se prenait des réflexions. De la part de l'infirmière scolaire. Quand ils faisaient du sport il traînait la patte. Résultat, on l'invitait jamais à jouer au rugby, après les cours. Ça le dérangeait pas. Vraiment pas. Parce que Nathan il a toujours préféré la bibliothèque. Il a toujours préféré vivre les aventures des autres. Alors, il faisait le chemin, jusqu'à la bibliothèque municipale, après l'école. Il saluait toujours la bibliothécaire, une amie de sa mère, qui avait toujours des livres à lui conseiller. Il s'asseyait à la table. Et il lisait. Il lisait et c'était formidable. Surtout quand la narration se perd en je et que lui même se prête au jeu. Il vit. Il aime. Il a du courage. Il est blessé. Il est triste. Il se reprend. Il tue des dragons et les monstres. Tous les monstres. Il est aimé. Vraiment. Puisque je est toujours heureux, dans les histoires et toujours malheureux. Et ça lui fait plaisir. Ça le fait rêver. Il voulait déjà, à cet âge, vivre des aventures palpitantes, être un héro malheureux dont on se souviendrait pour toujours. Parce qu'il a déjà compris, il a déjà compris que l'histoire se souvient trop souvent des blessures, de la terreur et des larmes. Et que les sourires, les millions de sourires n'ont jamais assez de force et sont trop vides s'ils n'ont pas déjà pleuré ou hurlé. Et sans transition il est devenu préadolescent. Et ado'. Et il a pas bougé. Ou presque. Il a eu une grosse poussé de croissance. Et il était plus trop gros. Il était grand. Trop grand. Trop fin. Toujours trop insignifiant. Il a jamais eu beaucoup de charisme, de toute façon. Et puis lui, il joue pas au rugby, il fait que lire. Et pire. Il aime faire ses devoirs et il veut même pas faire ceux des autres. C'est un motif d'exclusion social totalement légitime chez les adolescents. Surtout quand il cumule un mauvais goût musicale (« Non mais tu connais même pas [insérer groupe à la mode] et t'aime même pas le rap ? Allez. Bouge, bouffon »), vestimentaire (« Non mais, t'as même pas de pull lacoste et en plus tu mets du rose ? PD va. ») et culinaire. (« Ok. Tu manges de la salade, mais t'es pas bien, c'est de la nourriture de gonz' ») Du même coup, il n'intéressait pas les filles. Et pourtant. Il avait lu mille histoires romantiques. Il regardait même le film sur la 6 avec sa mère, celui qu'elle avait enregistré avec le magnétoscope. Et tous les films avec Romy Schneider. Il les a vu. Et ça l'a même fait chialer. Il a toujours tellement rêvé d'amour, Nathan. Sans jamais rien pouvoir concrétiser. Et la seule fille qui semblait s'intéresser à lui ne pouvait même pas épeler son propre nom correctement. Et. Avait des millions de bouton sur la figure. Il aurait pu faire la cours, comme au temps des chevaliers. Offrir des fleurs. Des chocolats. Des mots doux et des poèmes. Des sonnets merveilleux et des millions de blasons vibrants. Mais personne ne comprenait. Ou. Si peu. Surtout que sa mère avait jamais eu l'argent pour lui acheter un scooter. Et sans un scooter rouge, pour se la jouer cool avec les filles, il avait très peu de chance d'en séduire une. Il a fait des études littéraires. Très Logiquement. Puisqu'il aimait l'anglais et que l'allemand le rebutait énormément. Qu'il adorait les livres et qu'il avait du Marlowe, du Shakespeare et du Jonson sur sa table de chevet. Que même s'il était plutôt bon en science et qu'il avait une préférence pour le grec, il se sentait quand même plus l'âme d'un littéraire. Et il a toujours eu de grandes ambitions. Il voulait renouveler la littérature française. Devenir écrivain. Ou pourquoi pas faire publier des thèses. Il voulait marquer un peu la vie, puisqu'il n'a jamais eu vraiment l'occasion de le faire. Il a jamais cessé de lire. De voir des films Avec sa mère. Il a jamais réussi à inviter une fille à sortir avec lui. Jamais. Mais c'est plus parce qu'il n'avait plus d'intérêt. (Ou si peu) Il a peut-être eu trop l'habitude d'être ignoré, ou d'ignorer la société, avec la pensée vaniteuse que personne ne pouvait le comprendre ou ne le voulait. Il a peut-être trop perdu de lui dans je, quand il lit, ou regarde un film. Il s'est peut-être trop imaginé vivre des romances intenses, dans son esprit, qu'il n'était plus capable de se projeter lui-même dans la société. Il se marginalisait peut-être un peu trop. Et ça l'arrangeait bien. S'il fallait qu'il confesse alors ses coups de cœurs, il ne serait capable que de citer des protagonistes féminins d’œuvre cinématographiques. Sa professeur de philosophie, à la limite mais c'est de l'esprit et non du corps qu'il est tombé amoureux et cet amour platonique, à sens unique lui-même étouffé toutes les prémices du véritable amour et des coups de foudres. Il est allé à l'université ensuite. Il a choisi les lettres modernes. Il est allé jusqu'au doctorat. Il s'est spécialisé dans le théâtre élisabéthain. Il voulait l'enseigner, à l'université. Puisque que franchement, il a jamais aimé les jeunes enfants. Et les ados. Il est jamais parti de chez sa mère. Il est toujours resté en Alsace. Il a jamais bougé. Jamais. Il a jamais pensé à le faire. Même quand, à plus de trente-ans, il a fait ce triste constat : Il n'a jamais eu d'ami. De vrais. Il a même jamais songé à en avoir. Il est jamais sorti. Il a jamais bu. Jamais. Même pas à nouvel ans. Et s'il continuait ainsi, il mourrait seul et n'arracherait que trop peu de larme. Il s'est jamais dit qu'il était temps pour lui de quitter le nid. Et peut-être qu'il l'aurait fait. À quarante ou presque. Quand sa mère aurait commencé à devenir sénile. Mais il est mort avant. Il est mort avant. Sans jamais rien avoir accompli, dans sa vie. Il a même pas achevé le livre de sa vie. Celui qu'il a mis des années à écrire. Jamais. Nathan Putaux n'aura jamais marqué la vie. Sauf peut-être à sa mort. Sans aucun doute. Il a croisé une brune, Nathan, en rentrant du travail. Elle de grand yeux verts et un sourire à tomber par terre. Il a croisé son regard. Il a été électrifié. Jusque dans sa moelle. Il l'a senti. Dans ses muscles. Il en a eu des picotements dans les doigts. Des frissons dans l'échine. Et la brune n'avait pas vu. Elle n'avait pas vu, parce qu'elle aussi s'était perdue une seconde de trop dans son regard. Elle avait pas vu et elle a continué à avancer. Sur le passage piéton. Il pouvait pas la laisser. Il avait pas pu. Alors. Il s'est élancé. Foudroyé. Il s'est élancé, alors qu'elle traversait et qu'une voiture surgissait à toute allure. Il a couru. Poussé le dos délicat pour l'écarter de la trajectoire. Il a même eu le temps d'offrir un sourire. Un dernier. Et le plus vibrant qu'il n'ait jamais pu offrir à qui que ce soit. Avant de se faire faucher. Et de crever. Sur l'asphalte. À un feu rouge. Avec cette certitude ancrée jusque dans ses os brisés et sa chair lambeau. « Je suis tombé amoureux. » Et derrière l'écran ? feat NIJIMURA SHUUZOU【KUROKO NO BASUKE】
PSEUDO -MDRR TMTC
SEXE - Un vava
AGE -16 avril.
BLABLA PERSONNEL - Ce que vous voyez n'est pas définitif. (Au niveau de la manière de raconter les choses.)
COMMENT AVEZ-VOUS TROUVÉ BLINDFOLDED - Mmmmh Loki.
QUE PENSEZ-VOUS DU FORUM - Vous savez bien ce que j'en pense.
DES RECLAMATIONS OU RECOMMANDATIONS ? - J'en parlerai en PV. LE MOT DE LA FIN - J'aime la galette savez-vous comment ?
codage par sahara sur blindfolded.forumsrpg.com |
|
| | | Invité Invité | Sujet: Re: Poivre ○ "These violent delights have violent ends. And in their triump die, like fire and powder Which, as they kiss, consume" Sam 11 Avr - 12:35 | |
|
| SEL, SUCRE, POIVRE. vous allez nous faire toutes les substances alimentaires, en fait. |
|
| | | Sainteté coeur souillé de noirceur | Sujet: Re: Poivre ○ "These violent delights have violent ends. And in their triump die, like fire and powder Which, as they kiss, consume" Sam 11 Avr - 14:47 | |
|
| C'EST UN COMPLOT. Rebienvenue en tout cas. |
|
| | | Poivre corps éthéré de pureté | Sujet: Re: Poivre ○ "These violent delights have violent ends. And in their triump die, like fire and powder Which, as they kiss, consume" Lun 13 Avr - 20:16 | |
|
| COUCOU. J'AI FINI.
Et mon histoire est décalée why je sais pas, mais elle avait purement et simplement disparu ? BON C'EST PAS GRAVE. J'aime bien casser les codes et tout o/!
J'espère que ça conviendra surtout au niveau du métier. S'il faut que je modifie je le ferai pas de soucis ♥ :pluie de paillette:
PS: SUBSTANCE ALIMENTAIRE. JE NOTE. |
|
| | | Sainteté coeur souillé de noirceur | Sujet: Re: Poivre ○ "These violent delights have violent ends. And in their triump die, like fire and powder Which, as they kiss, consume" Mar 14 Avr - 11:42 | |
|
| Perso l'histoire s'affiche normalement chez moi. Pour le métier, ce qui m'ennuie, c'est que ce que tu décris c'est exactement ce que font les réceptionnistes (accueil des nouveaux, explication du monde, trouver un logement et un métier), donc les rafleurs n'auraient aucune raison de lui amener des nouveaux alors que le système prévoit toute une structure destinée à les accueillir. Si tu veux garder ce fait, je pense qu'être réceptionniste convient mieux. Ou alors tu conserves ton rôle d'assistant social et tu conserves la seconde partie de son métier, à savoir vérifier qu'ils se sont intégrés (et pour la première, si tu le veux toujours, ça ne serait pas officiel en tout cas). Ça permettrait en tout cas d'éviter un doublon au niveau des métiers. =) |
|
| | | Poivre corps éthéré de pureté | Sujet: Re: Poivre ○ "These violent delights have violent ends. And in their triump die, like fire and powder Which, as they kiss, consume" Mar 14 Avr - 14:02 | |
|
| Mh je m'en doutais en l'écrivant! J'ai enlevé cette partie du coup o/ !J'espère que ça convient maintenant! |
|
| | | Sainteté coeur souillé de noirceur | Sujet: Re: Poivre ○ "These violent delights have violent ends. And in their triump die, like fire and powder Which, as they kiss, consume" Mar 14 Avr - 14:11 | |
|
| BIENVENUE SUR LIBRA ••Ca y est, te voilà validé et prêt à parcourir les grandes plaines de Libra. Tu as désormais accès à l'ensemble du forum et est libre de rp avec le reste des âmes ! N'oublie cependant pas d'aller jeter un coup d'oeil aux bottins pour faire recenser ton personnage notamment. Et surtout, amuse-toi bien et puisse ton voyage durer ! Impeccable en effet. Je me dois de te faire part de mon incroyable admiration pour la façon dont tu as rédigé ton caractère, même moi qui n'ai jamais les yeux en face des trous j'ai trouvé cela clair, et ce style mon dieu. Apprends-moi à écrire comme toi. /meurt/ |
|
| | | Poivre corps éthéré de pureté | Sujet: Re: Poivre ○ "These violent delights have violent ends. And in their triump die, like fire and powder Which, as they kiss, consume" Mar 14 Avr - 14:39 | |
|
| Pfffff mais pfff mais qu'est-ce que tu racontes tu es trop adorable ;;;;;;;;;♥♥♥ merci pour cette validation deluxe :hugy: |
|
| | | | Sujet: Re: Poivre ○ "These violent delights have violent ends. And in their triump die, like fire and powder Which, as they kiss, consume"
| |
|
| |
|
| | | | Poivre ○ "These violent delights have violent ends. And in their triump die, like fire and powder Which, as they kiss, consume" | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |