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Sujet: pseudonarcissus ─ fétide Ven 13 Fév - 23:35
ft. fétide
La citadelle de Libra t’avait toujours parue tellement immense face au Canaan : les choses semblaient toutes êtes faites dans la grandeur et dans l’élégance. La ville où tu vivais était plus douillette et moins grandiose, mais tu préférais son petit confort. Libra te paraissait bien trop démesurée, bien trop immaculée. Tant de bâtiments et pas assez de fleurs, tu te disais. Mais oh, bien sûr ça ne t’empêchait pas de t’y rendre lorsque tu partais déambuler pour passer le temps : fleurs à la main et les yeux posé sur le ciel. Tu saluais les gens sans trop leur faire attention, un signe de la main ou un sourire en leur direction, juste assez pour leur montrer que tu leur donnait un peu d’attention mais en fait ils ne l’avaient pas vraiment : tu contemplais plutôt les nuages en souriant comme s’ils étaient les seuls à être importants. Tu es toujours d’un naturel insouciant, il n’y a que les ciels et ses jolies couleur et le soleil qui brille si fort qui t’émerveillent, Libra brille de mille feu et ce n’est même pas sur elle que tu poses les yeux, il y a tellement de choses à voir tellement de petits détails insignifiants de ce monde immense qui sont bien plus important que tout le reste.
Tu tends des fleurs à de jolies filles aux beaux sourires à chaque fois que tu en croises une : les damoiselles sont toujours plus belles lorsqu’elles sont ravies et c’est avec le cœur léger que tu tends tantôt un chrysanthème tantôt un lys : toutes les filles méritent de recevoir des fleurs. C’est pour ça que tu tends ta plus belle fleur à la jolie Fétide lorsque tu la croise dans les rues de Libra : pauvre jeune fille qu’on évite et qui fait détourner le regard. Oh, toi Auxine tu la regarde oui oui sans détourner les yeux et tu lui souris malgré son apparence qui en repousse plus d’un. Fétide, c’est qu’une petite fille qui devrait sourire avec autant de joie que les autres elle ne mérite pas ce qui lui arrive, alors tu lui places une Narcisse blanche et jaune entre les doigts et tu retires un insecte de ses cheveux en replaçant une de ses mèches. Tu es comme ça Auxine, les contacts ne t’effraient pas et tu es peut-être un peu trop soudain un peu trop sorti de nulle part, mais Fétide est comme une petite sœur que la vie maltraite avec un peu trop d’insistance et elle t’inspire beaucoup d’affection.
─ Bonjour Fétide! Voilà une fleur pour toi, c'est la plus belle que j'ai.
T’es un peu comme un enfant avec tes mots simple et tes phrases innocente, ta gentillesse déborde de partout et tu transpire la bonne humeur. Tu espères pouvoir en offrir un peu à Fétide, de ton humeur rayonnante et tu commences avec une fleur. Tu ne pensais pas t’arrêter aujourd’hui, tu voulais juste te promener mais il était hors de question de passer à côté de Fétide sans arrêter pour lui offrir ses sourires et des mots débordants d’amour.
Fétide
conscience vouée à l'errance
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Il y avait ces gens qui n’osaient la battre de peur de se salir les mains. Il y avait ces gens qui n’osaient l’approcher de peur de mourir asphyxiés – crainte stupide. Il y avait ces gens qui la haïssaient sans vraiment savoir pourquoi. Il y avait ces gens qui l’humiliaient sans en tirer quelque satisfaction – juste pour faire comme tout le monde. Il y avait ces gens qui se croyaient forts en lui envoyant des lettres cernées d’horreurs nauséabondes.
Et puis, il y avait ces gens comme Auxine – si rares. Il était vraiment beau, Auxine. Toujours en noir et blanc, mais il n’avait pas besoin de couleurs pour qu’on l’apprécie. Son sourire éclatant imprégnait de couleurs vives le cœur de quiconque en était le destinataire. Et il y avait ses fleurs, aussi. Aucune n’était semblable à une autre et Fétide ne saurait dire laquelle était la plus belle ni laquelle avait le meilleur parfum. Elles étaient magnifiques, les fleurs d’Auxine. Il vivait avec ces perfections tous les jours.
Voilà pourquoi Fétide se demandait toujours pourquoi il l’appréciait. Pourquoi il était si gentil avec elle, pourquoi il venait la voir. Ne devait-il pas la détester plus que quiconque, elle qui était tout le contraire d’une jolie rose ? Ne devait-il pas souhaiter sa disparition, elle qui gâchait toujours le paysage ? Fétide avait tout l’air d’une fleur fanée, morte depuis bien trop longtemps. Bonne à jeter. Mais Auxine l’appréciait malgré cela. Et rien qu’en y repensant, la vagabonde souriait, un peu bêtement sans doute, mais sincèrement.
Lorsqu’elle le vit seul dans les rues de Libra, elle fut d’abord surprise, puis heureuse, et enfin inquiète. Il ne fallait pas qu’il se taille une mauvaise réputation dans la Citadelle, non non, ce serait trop cruel pour lui qui était si gentil et… Trop tard. Il l’avait déjà repérée et s’était avancé vers elle, les bras chargés de fleurs. Fétide rougit brutalement lorsqu’il glissa une narcisse dans ses mèches corbeau, extirpant au passage un cafard qui y avait trouvé refuge. Lorsqu’il la salua, elle baissa le regard et lui répondit timidement :
« Bonjour Auxine… Fétide est contente de te voir. La fleur est vraiment très jolie, c’est très gentil à toi… »
La vagabonde se surprit à sourire. Puis remarqua que les deux pieds d’Auxine n’avaient toujours pas changé de place. Il n’était pas parti. Oh non, avait-il l’intention de rester parler avec elle ? Comme ça, dans la rue ? Les gens allaient mal le regarder après… C’était une grande ville, mais les rumeurs couraient si vite… Les joues de Fétide s’empourprèrent d’autant plus lorsqu’elle enchaîna :
« Tu ne devrais pas rester avec Fétide. Les gens d’ici n’aiment pas Fétide, alors ils n’aiment pas les gens qui sont gentils avec elle non plus. Tu vas avoir des ennuis et Fétide ne… ne veut pas que tu sois blessé. »
Elle croisa les bras, un peu honteuse, enfonçant ses ongles vernis dans sa chair pourrie. Elle avait peur que ses mots n’aient blessé Auxine. Oh, ce serait terrible s’il se sentait heurté ! Fétide ne voulait pas être méchante, non non, elle craignait juste d’éventuelles représailles à l’encontre du fleuriste de Canaan. Et ça, jamais elle ne se le pardonnerait. Son cœur se serra, tandis qu’elle avait toujours la tête baissée, le visage caché par ses longues mèches noires.
Auxine
corps éthéré de pureté
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Mar 17 Fév - 6:28
ft. fétide
Tu n’as jamais vraiment eu à te soucier du regard des gens, pas comme Fétide. Tu as l’air tellement banal que personne ne te regarde de travers, tu es grand et élancé et toujours vêtu de noir et blanc : tu te fonds avec beaucoup trop d’aisance dans la masse et seuls ceux à qui tu adresses de brillants sourires te voient briller parmi les autres. Mais Fétide, la pauvre chérie, elle attire les regards. Les gens la fixent avec la lèvre supérieure retroussée et les sourcils froncés, mais toi Auxine, tu veux qu’elle ne voit que ton sourire et tes yeux doux, au moins pour un instant. Bien sûr que l’état de la peau de Fétide te donne des frissons, mais ils ne sont pas de dégoût oh non, mais plutôt d’empathie. Les insectes qui jonchent ses cheveux et son pauvre œil malmené te tiraillent tellement, oh comme tu voudrais que cette petite puisse être acceptée comme les autres. Elle est si gentille et adorable : elle a même peur qu’on te méprise parce que tu t’approches d’elle. Mais si les gens veulent de jeter de noirs regards et t’ignorer parce que tu te tiens avec elle, et bien qu’ils le fassent. Ils ne mériteraient pas que tu t’attarde à eux de toute façon si ils te jugent pour tes fréquentation et encore plus si ils jugent Fétide.
Fétide, c’est tellement triste comme nom. Elle en mériterait un plus doux et plus sucré, rose comme une fleur que l’on vient de couper. Mais les choses sont comme elles sont et tu auras beau maudire l’univers d’avoir offert un corps aussi dévasté à une personne aussi douce, ça n’y changera rien. Tout ce que tu peux faire c’est d’essayer de lui faire oublier son calvaire en te comportant normalement avec elle : après tout ce n’est pas son physique abîmé et l’odeur qu’elle dégage qui définissent qui elle est. Tu préfères te dire que ce sont ses mots et ses pensées attentionnées qui prévalent sur tout le reste.
─ Mais moi j’aime bien te parler Fétide, tu sais? Et puis si les gens viennent m’embêter moi, ils ne pourront pas t’embêter toi pendant ce temps-là, tu ne penses pas?
Effectivement, tu préférerais bien plus que les gens viennent te chercher des noises à toi plutôt qu’à elle. Toi tu peux encaisser les coups, tu ne le rendras jamais parce que tu es comme ça, tu n’y arrives pas. Mais Fétide elle devrait plutôt passer son temps à s’amuser plutôt qu’à craindre qu’on lui jette des pierres. Ça te révolte qu’on puisse ainsi isoler quelqu’un, surtout dans un monde aussi merveilleux et paradisiaque. Les gens ne peuvent-ils pas se contenter de bonheur et d’eau fraiche? Tu n’arriveras jamais à comprendre comment on peut à ce point en vouloir à quelqu’un sans même avoir de raison, détester rien que parce qu’elle est différente. Et différente en quoi, de toute façon? À tes yeux Fétide est comme les autres – un peu plus cadavérique et nécrosée, mais bon – et c’est probablement pour ça que tu ne te fait pas à l’idée qu’on soit aussi dur avec elle.
Tu pointes néanmoins un petit muret reculé pas bien haut qui sépare la rue où vous vous trouvez et une autre allée. Si Fétide a peur qu’on ne vous voit ensemble, alors tu peux au moins la rassurer sans pour autant plier bagages. Même si toi au final ça ne te dérange pas du tout de te tenir au milieu de la rue avec elle. Tu trouves les gens stupide, pour le coup.
─ Si tu veux on peut aller s’asseoir sur le petit muret juste là pour discuter. Quoique je ne t’ai même pas demandé si étais occupée, j’espère que je ne te dérange pas?
Fétide
conscience vouée à l'errance
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Mer 18 Fév - 15:46
Le regard innocent de Fétide osa se relever vers le visage d’Auxine – il était grand tellement grand. Il disait que ce n’était pas grave s’il recevait des représailles de la part des nombreux bourreaux de la Pourriture. Son cœur se serra. Elle l’imaginait subir les mêmes coups et les mêmes insultes qu’elle recevait au quotidien. Et tout son esprit hurlait non, non, pas lui, pas Auxine. C’était trop stupide trop triste trop cruel. Auxine ne méritait pas cela. Fétide pensait qu’elle, elle le méritait, dans un sens, après tout elle n’était pas comme tout le monde, elle était différente, trop différente. Trop laide, trop souffrante pour qu’on puisse l’accepter. Elle était une anomalie dans cet Eden tendant à la perfection. Mais l’Eden était malade et elle en était la preuve même. C’était peut-être ça que les autres ne pouvaient accepter.
« Ce serait injuste... Tu n’as pas à porter le fardeau de Fétide. »
Injuste. Mais ce qu’elle subissait n’était-il pas aussi injuste ? Après tout, elle n’avait jamais fait de mal à personne et n’en fera sans doute jamais – ce n’était pas son genre. Mais elle se résignait, encore et toujours, à voir les figures tordues de mépris et à entendre les messes basses sur son compte. Oh, oui, c’était injuste, tous ces jugements superficiels et erronés. Ils auraient été véridiques si Fétide était pourrie de l’intérieur. Mais Thémis n’avait pas eu la clémence de lui donner cela, pour qu’elle ait l’occasion d’être fière de sa condition.
Lorsque l’homme en noir et blanc lui désigna un petit muret, quelque peu éloigné de la rue, Fétide acquiesça. Ils seraient sans doute moins visibles et cet endroit n’était pas très fréquenté, bien que très agréable pour avoir une discussion.
« Ça ne dérange pas Fétide. Elle ne faisait que se promener. »
Sans plus attendre, la vagabonde se hissa sur le muret de pierre en gardant sa tête bien droite pour ne pas faire tomber la narcisse ou l’abîmer. Tirant un peu sur sa jupe d’écolière, elle se redressa et posa ses mains maigres bien à plat sur le muret. Presque automatiquement, ses jambes graciles se balancèrent d’avant en arrière. La jeune fille soupira, puis se tourna vers Auxine. Autant engager une conversation, même futile.
« Qu’est-ce que tu viens faire à Libra ? Le voyage n’était pas trop fatiguant ? »
Elle savait que les voyages par téléportation étaient vraiment troublants pour des personnes peu habituées. Fétide se demandait aussi pourquoi venir à Libra, alors que Canaan était si jolie, si paisible. Du moins, de l’avis de la vagabonde. Elle n’avait pas vu la misère cachée derrière les fleurs aux fragrances étourdissantes.
« Si tu cherches un endroit précis, Fétide peut t’y emmener… Elle connait les rues par cœur. Et les endroits où se cacher aussi. »
Ses joues s’empourprèrent. Cela contredisait totalement ce qu’elle avait dit auparavant, même si c’était tout aussi sincère. D'autant plus qu'Auxine n'avait pas besoin de se cacher, lui. Son œil bleu trahissait son incertitude. La jeune fille détourna brusquement le regard. Ses cheveux emmêlés cachaient le petit sourire qui s’était spontanément dessiné sur ses lèvres abîmées. Oh, oui, elle aimait ces moments simples et rares de tranquillité.
Auxine
corps éthéré de pureté
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Sam 21 Fév - 16:04
ft. fétide
Tu dois presque plier les jambes pour t’asseoir sur le muret. C’est vrai que tu es grand, Auxine, tu fournis de l’ombre aux plus petits en coupant la trajectoires des rayons du soleil et tu coupes les fortes rafales de vent. T’es n’es pas si fort, mais aider une jeune fille à porter un fardeau aussi lourd ça ne te dérangerait pas : surtout si ça peut la faire sourire un peu plus. Fétide c’est comme une fleur abîmée sur ton stand de fleuriste : les gens la regardent et détournent tout de suite les yeux en cherchant les plus jolies : pourtant ce n’est pas parce qu’elle est blessée que ce n’est plus une fleur, non? Tu as de douces comparaisons, Auxine, pour toi la vie est douce et colorée, délicate et parfumée : et tu penses que Fétide aussi devrait pouvoir voir la vie d’une telle manière, sans toujours se soucier de qui la dédaignera. Thémis n’a pas été très clémente sur ce coup-là. Une si charmante jeune fille dans un corps souillé, c’est effectivement bien trop injuste.
─ Oh je ne faisais que me promener, j’aime bien marcher alors ce n’était pas trop fatiguant. Il fait si beau aujourd'hui et j’avais des fleurs coupées en trop, alors je suis venu les distribuer!
Tu t’étais peut-être un peu perdu dans Libra, mais ça tu te gardais de le dire. Tu n’avais pas tout à fait honte de ton surnom Le perdu mais tes joues s’empourpraient légèrement lorsqu'on s’esclaffait de ton manque de sens de l’orientation. Ce que les gens ne savaient pas c’est que tu avais un très bon sens de l’orientation, mais que tu étais tellement tête en l’air que tu te mettais à vagabonder dès qu’un papillon passait près de toi. Et puis de toute façon, c’était bien vrai que tu aimais marcher sans trop faire attention à ta destination : ça te permettait de rencontrer tout un tas de gens sans avoir prévu de les voir au préalable.
─ Oh! C’est bien gentil à toi, mais je n’allais nulle part en particulier. Mais je ne doute pas que tu sois meilleure que moi pour te retrouver dans Libra! C’est vraiment une très jolie ville, c’est différent de Canaan.
Tu rêvasses un peu : toi aussi tu ne vois que les bons côtés de Canaan. Les fleurs et les serres, la plage à l’eau turquoise qui fait briller tes yeux. Il y a de si belles teintes à Canaan qu’il serait bien difficile de faire attention à quoique ce soit d’autre. Tu es bien heureux d’y habiter, tu ne pourrais pas être plus chanceux. Mais il est vrai que Libra est magnifique : et puis il y a des gens fort charmant ici aussi. Tu ne penses surtout pas à un certain tatoueur non non quelle question.
─ Tu es déjà allé à Canaan? Si tu veux un jour je te montrerai tout ce qu’il y a à avoir! En échange, toi tu me feras visiter Libra, marché conclu?
À Canaan, tu couvriras de fleurs Fétide au point où elle ne pourra que sentir leur délicieuse odeur. Elle en oubliera même la pourriture et tu la feras rire et tu lui feras passer une des plus merveilleuses journées au monde. Tu te vois un peu comme un grand frère protecteur et affectueux : ce n’est peut-être pas ton rôle de faire tout ça mais tu te vois mal la laisser dans son calvaire sans rien faire.
Fétide
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Lun 9 Mar - 15:24
Spoiler:
Vraiment désolée pour le temps de réponse >< J'espère que ça te plaira !
Fétide admirait Auxine. Elle admirait cette simplicité et cette générosité qui le caractérisaient. Ces petites choses toutes banales qui pourtant faisaient de lui quelqu’un d’incroyable. Il suffisait d’un sourire, de quelques mots. D’un geste, d’une fleur. Pourtant, c’était si simple, une fleur. On en voyait partout. Il suffisait d’en cueillir une, ici et là. L’Eden était un endroit où l’on ne pouvait marcher sans voir une jolie plante, sans en sentir la douce fragrance. Mais elles étaient différentes quand elles venaient de la main tendue d’Auxine. Il était de ces personnes belles naturellement. Une belle personne. Il ne le savait pas, sans doute.
La vagabonde se contenta de sourire lorsque le fleuriste refusa sa proposition. Il avait toujours l’air un peu perdu, Auxine. Mais il n’était pas perdu dans les rues, non – il était juste ailleurs. Fétide s’en amusait, un peu – mais elle n’osait le dire de peur de le blesser. Elle se demandait juste où les pensées de l’homme en noir et blanc pouvaient bien aller. Ce devait être merveilleusement beau, le petit monde d’Auxine. Fétide avait aussi son petit monde à elle. Son univers où sa conscience se perdait, quelquefois, pour se cacher.
Et le voilà reparti. Toujours cet air perdu. Il aurait sans doute été raflé si Fétide n’avait pas été là. Elle se contenta de regarder ses genoux cagneux. Attendre. C’était pourtant simple d’attendre. Il suffisait de se dire que l’autre finira bien par revenir. De l’avis de Fétide, quand on partait, on revenait. C’était logique. Elle ignorait que les personnes comme Auxine ou Nerv ne reviendront jamais là d’où ils étaient partis.
Fétide tourna la tête vers Auxine, le regard baissé, lorsqu’il lui parla de nouveau. Elle répondit :
« Fétide a déjà vu Canaan. Pas beaucoup. Mais c’est joli. Il y a plus de fleurs qu’à Libra, et c’est moins grand. Ça a l’air plus calme aussi. Mais c’est joli… Enfin, Fétide n’a pas tout vu, bien sûr. Elle serait… heureuse de te montrer Libra. »
Fétide rougit légèrement, le visage toujours baissé, le regard rivé sur les chaussures d’Auxine – ou le sol pavé. Elle n’avait pas osé le contredire, bien sûr. Elle voulait lui faire plaisir, aussi. Parce qu’elle l’aimait bien et qu’elle pourrait faire n’importe quoi pour conserver son amitié. Du moins, ce qui était en son pouvoir – et elle n’en avait pas beaucoup. Elle replaça avec soin la narcisse dont la tige glissait de ses cheveux sales. Narcisse. C’était un nom, aussi. Un beau prénom, très ancien. Fétide ignorait d’où il venait exactement.
« Pourquoi… Pourquoi celle-ci et pas une autre ? »
La question avait fusé de ses lèvres abîmées sans qu’elle n’ait pu la retenir. Drôle de demande. Fétide la trouva stupide, après coup. Est-ce que ça la regardait, elle ? Est-ce qu’elle pouvait comprendre le choix d’Auxine ? Il l’avait peut-être choisie au hasard, après tout. Alors elle n’avait qu’à se taire, et apprécier. Non ?
Auxine
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Lun 9 Mar - 19:12
ft. fétide
Tu trouvais cela fort dommage que Fétide baisse toujours la tête en te parlant, que ses yeux balayent silencieusement le parterre. Tu n’étais pourtant pas très imposant, tu n’inspirais pas vraiment la crainte, c’était plutôt tout le contraire. Mais bon, ça prouvait simplement qu’elle avait l’habitude de détourner le regard et de se sentir misérable en fixant le sol lorsqu’on lui crachait des insultes : tu trouvais ça tellement triste. Toi tu cherchais les mots les plus doux et les plus gentils, des mots pour la faire sourire et qui lui donneraient envie de lever les yeux pour regarder le ciel.
─ Ah ça oui! Il y a un tas de fleurs à Canaan, toutes plus colorées les unes que les autres. Il y a une colline fleurie tout près, c’est vraiment magnifique et puis ça sent vraiment bon. Je viendrai passer une autre journée à Libra dans ce cas, je passerai plus tôt comme ça on aura toute la journée devant nous!
L’air est doux à Canaan, avec toutes les fleurs qui y poussent comment faire autrement. En plus, toi tu as toujours le nez dedans alors comment ne pas s’en être rendu compte. Tu te promènes ici et là les bras chargés de fleurs teintées de rouge d’oranger et de vert, il faut bien que te vente un peu les qualités de ce que tu vends. La nature est douce à Canaan, c’est clair. Mais Libra n’est pas non plus dépourvue de verdure, mais rien ne peut battre Canaan pour ce qui est des douces fleurs. Mais Libra t’intrigue, Libra est grande grande grande si grande, bien trop pour toi. Alors ça te fait bien plaisir que Fétide veuille bien tout te faire visiter : tu as beaucoup de chance même. Fétide est si gentille.
Tu ne connais pas vraiment le langage des fleurs, oui oui tu le sais c’est une honte pour un Fleuriste. Mais même si tu as lu d’innombrables livres sur les fleurs tu n’as jamais fait vraiment attentions aux significations de chacune. Tu te contentes de les trouves belles de par leur couleur et c’est pourquoi tu les offres sans trop te casser la tête à décider de si elles véhiculent ou non le bon message. Tu généralement les gens sont plutôt ravi de recevoir des fleurs, peu importe la signification qu’elles ont. Alors tu te gratte l’arrière de la tête en souriant bêtement à la question de Fétide, tu as l’air un peu pris de cours.
─ Oh je dois t’avouer Fétide que c’était simplement parce que je trouvais que c’était une des plus jolies que j’avais. Je passe pour un mauvais fleuriste à ne pas avoir la définition des jonquilles au bout des doigts, tu ne trouves pas?
Tu ris et tu penches la tête sur le côté en la regardant elle, petite Fétide confuse. Peut-être qu’elle aurait préféré une autre fleur plus jolies, assortie à ses rubans ou à ses vêtements d’écolières. Mais tu aimais bien le jaune, et les jonquilles avaient la même teinte que le soleil par une belle journée d’été.
─ Tu aurais préféré une autre fleur? Dis-moi laquelle est ta préférée et la prochaine fois, quand tu me montreras Libra, je t’amènerai un bouquet pour te remercier!
Fétide
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Mar 10 Mar - 15:47
Fétide n’osait pas, Fétide n’osait plus. Fétide n’osait plus regarder les autres, elle n’osait plus, non, regarder les yeux des gens. Leur regard morbide où se reflétait son corps blessé, son expression déchiquetée. La mort. Fétide était la mort dans toute sa splendeur putride, celle qu’on ne montrait pas. Il y avait plusieurs types de morts. La disparition, d’abord. L’absence. Celle qui faisait mal. Le corps immobile et paisible, soigneusement maquillé et habillé, allongé dans un cercueil délicatement sculpté. Et puis, le noir. On ne le voit pas se décomposer, peu à peu, soumis à la nature première. On ne le voit pas ressembler à Fétide, décharné, livide. On ne veut pas le voir ressembler à Fétide. Fétide, c’était la mort qu’on ne montrait qu’à ceux qui étaient prêts à la voir. Pas à ceux qui ne pensaient pas la croiser à un coin de rue. Et pourtant. Pourtant Fétide était là. Et Fétide voyait dans les regards sa macabre plastique se refléter. Elle se voyait, à côté de cette lueur de dégoût, ou de pitié.
Fétide haïssait la pitié. Elle n’en voulait pas. C’était si stupide, si superficiel. Que changerait la pitié à sa condition ? Et Auxine, lui, avait-il pitié ? Ou était-ce seulement de la gentillesse ? Oh, ce serait merveilleux. Et il était encore plus merveilleux de se dire que ce serait plus probable. Il ne lui avait pas dit de le regarder quand elle lui parlait. Il lui répondait, simplement. Il ne lui reprochait rien. Ce devait être ça, la délicatesse. Il lui racontait comment était Canaan, et cela lui faisait envie. Comme tout cela devait être beau ! Fétide pensait qu’avec une telle description, elle pourrait passer des heures là-bas, dans la colline de Canaan, à rêver les yeux ouverts sous le ciel azuré.
La vagabonde sortit de sa rêverie. Oh, il ne connaissait pas le message. Un peu déçue, comme si on lui fermait la porte à un secret fascinant, elle haussa les épaules. Il n’avait pas à s’excuser. Offrir une fleur parce qu’on la trouvait belle, y avait-il quelque chose de moins artificiel ? C’était simple. C’était Auxine. A la réflexion, Fétide avait du mal à l’imaginer réfléchissant pendant des heures à la sémantique des fleurs. Cela ne lui irait pas. Cela ne serait pas Auxine. Fétide l’aimait ainsi. Si spontané, si heureux de vivre. Elle l’enviait un peu. Elle, on ne lui permettait pas d’être heureuse quand elle en avait envie.
« Ce n’est pas grave. Ce n’est pas important. Elle est vraiment très belle… C’est comme un rayon de soleil dans les cheveux de Fétide… Le soleil de Fétide, oui. »
Elle rougit. Elle n’était pas douée pour les belles images. Tout cela lui paraissait surfait. Cliché. Mais c’était tout ce qu’elle avait trouvé. La vagabonde se sentait un peu confuse, finalement. Pourquoi cette question ? Pourquoi chercher une raison à tout ? Parfois, c’était ainsi que cela devait être.
« C’est… vraiment gentil pour le bouquet. Vraiment… Tu n’es pas obligé, voyons… »
Et de rougir d’autant plus. Toute cette attention, Fétide n’en avait pas l’habitude. Les paupières son œil droit battirent légèrement, tandis que celles de son œil gauche et malade se rapprochaient sans jamais pouvoir se toucher. Sursautant de douleur à cause du geste – tenter de fermer son œil était un calvaire – Fétide se mordit la lèvre pour ne pas crier. Oh, ça faisait si mal. La douleur sourde qu’elle supportait quotidiennement s’était transformée en une bouffée de chaleur vive à cet endroit précis, comme une théière remplie d’eau bouillante qu’on lui aurait renversée d’un coup sur le crâne. Elle espérait qu’Auxine ne l’avait pas remarquée. Elle changea vite de sujet, au cas où :
« Auxine… Comment tu fais, toi, pour être heureux comme ça ? »
Auxine
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Mer 11 Mar - 4:30
ft. fétide
Il n’y a jamais vraiment eu de raison au pourquoi c’est si facile pour toi de sourire. Pourquoi chaque jour est plus beau que la veille, pourquoi tu es capable de te contenter d’un rien : c’est vrai que tu n’as besoin que de si peu de chose pour être heureux. Mais tu as toujours été comme ça, même avant oui même avant de mourir tu étais comme ça. Un gentil garçon toujours heureux toujours gai et radieux : alors la question de Fétide te laisse un peu surpris. Tu ne pourrais pas vraiment l’expliquer, mettre en mot la raison de ta béatitude constante te semble être une tâche ardue. C’est facile de dire que c’est dans ta nature, mais tu as un peu peur que ça ne réponde pas tout à fait à la question de Fétide, peut-être qu’elle te le demande parce qu’elle aussi elle aimerait être aussi insouciante que toi.
Ah, si seulement elle pouvait l’être, peut-être que ça la méchanceté des autres l’attendrait moins. Parce que tu te doutes bien que Fétide n’est pas une jeune fille d’une nature malheureuse oh non, non tu sais bien que ce sont les autres qui la peinent les autres qui font de sa vie un calvaire.
─ Je ne sais pas trop Fétide, si j’avais une recette toute simple pour le bonheur crois-moi je te la donnerais volontiers. Mais je n’en ai pas encore!
Ah oui effectivement si ça pouvait être aussi facile de rédiger la recette du bonheur comme l’on écrit celle de cookies au chocolat, tu l’aurais déjà fait. En plus de la faire encadré pour l’offrir à Fétide – à tout un tas d’autres personnes aussi, mais à Fétide surtout, elle la méritait – pour qu’elle n’ait plus jamais à s’en passer. Mais malheureusement tu ne connais pas les ingrédients au complet et puis ta recette aurait probablement un goût amer, tout le monde ne trouve pas le bonheur au même endroit.
─ C’est peut-être parce que je n’ai pas de très hauts standards? Tu sais, il y a beaucoup de choses qui me rendent heureux. Beaucoup de petites choses qui semblent parfois insignifiantes pour les autres. Mais il y a parfois certains bonheur que j’ai en commun avec les autres : comme être ici avec, par exemple.
Tu étais effectivement ce que l’on pouvait appeler un imbécile heureux. Tu avais parfois l’air brillant lorsque tu ouvrais la bouche, parce que tu savais tourner des phrases, parce que tu parlais doucement. Ton air pensif donnait l’impression que tu devais probablement réfléchir à tout un tas de choses brillantes, mais en fait que pensais plutôt à la météo à tes cheveux qui se mettaient devant tes yeux. Tu étais simplement capable de trouver du bonheur dans presque tous, tu tournais les choses sous un bon angle pour que ça te fasse plaisir. Mais les choses n’étaient pas toujours jolies et tu vivais dans ton petit monde d’illusion de beauté partout et tu te voilais beaucoup la face, c’était triste à dire. Tu étais peut-être constamment de bonne humeur, mais peut-être que ça t’empêchait d’apprécier les choses à leur juste valeur? Ou peut-être que c’était le contraire, tu ne savais pas trop. Réfléchir à des choses aussi compliqués ça n’était pas ton fort.
─ Toi, qu’est ce qui te rend heureuse? En ne t’entourant que de ces choses tu pourrais être heureuse tout le temps comme moi, non ?
Fétide
conscience vouée à l'errance
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Mar 17 Mar - 12:46
Fétide l’écoutait avec attention. Et pourtant. Tout cela semblait si loin, si irréel, et si simple en même temps. C’était beau, ce qu’il lui racontait. De beaux mots pour décrire une belle chose. Le bonheur. Fétide reconnaissait qu’il n’était pas facile de le définir. Elle se doutait que chacun était heureux pour des choses différentes. Une tasse de café au réveil, un collier de perles, un rayon de soleil dans le ciel azuré, la proximité de la personne aimée… et tant d’autres. Fétide était perplexe quant à la question d’Auxine. Peut-être était-elle malheureuse parce qu’elle était trop exigeante ? Mais était-ce exigeant de ne demander qu’un peu de compagnie, sans que celle-ci ne soit poussée par la pitié ? Etait-ce exigeant de vouloir croiser plus de sourires à son encontre au lieu d’expressions de dégoût ? Autant lui poser directement la question.
« Tu penses que Fétide en veut trop ? Tu penses que c’est mal de vouloir plus de gentillesse qu’elle n’en reçoit déjà ? »
Fétide voulait de la gentillesse. Fétide voulait entendre des douceurs, elle voulait pouvoir aimer sans être repoussée, elle voulait qu’on vienne la chercher, chaque matin, pour lui montrer la beauté de ce monde, elle voulait sourire et rire sans être rabaissée. Fétide voulait abroger ses souffrances, elle voulait être comme tout le monde, plus belle peut-être, pour qu’on lui sourit, même de façon hypocrite, de toute façon elle n’en saura rien Fétide, elle était si naïve Fétide, oh comme elle voudrait changer de nom aussi. Comme elle voudrait être heureuse. Comme elle voudrait être aimée. Et là était l’erreur.
« Fétide aimerait faire comme toi… mais c’est comme si elle n’avait pas le droit. »
Bien sûr. Tous ces regards qui la jugeaient. Il fallait bien qu’elle ait fait quelque chose de mal, non ? Oh, c’était bien plus compliqué. Ou peut-être plus évident. Un peu perdue, elle croisa ses bras et pianota sur sa peau blafarde. Elle ajouta :
« C’est compliqué… Fétide n’est pas normale, alors, elle pense qu’elle n’a pas le droit à un bonheur normal comme le tien. C’est comme si c’était dans sa nature. »
Telle l’héroïne d’une tragédie, Fétide était accablée par une fatalité qu’elle ne pourra jamais contrer. Condamnée à vivre avec ce corps, sous toutes ces mines inquisitrices. Et elle le savait. Elle savait que tout ça n’y changerait rien, les belles fleurs, les doux sourires d’Auxine. Qu’il fallait se résigner. Et sourire. Sourire pour pallier à la tristesse. Parce qu’il était inutile de pleurer. Cela ferait mal, à elle, aux autres.
« C’est pour ça que Fétide aimerait savoir comment faire. Autrement, elle veut dire. Mais… Si tu ne sais pas, ce n’est pas grave. Parce que c’est… difficile, elle pense. »
La vagabonde rentra la tête dans les épaules, confuse, ses mains maigres crispées sur ses bras osseux.
« Désolée… Fétide ne devrait pas t’accabler avec tous ses problèmes. Elle devrait… parler de choses légères, sans doute. »
De nouveau, une douleur aigüe vrilla son œil blessé. De nouveau, elle baissa encore plus le crâne pour que ses cheveux graisseux cachent son visage tordu.
Auxine
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Ven 20 Mar - 3:22
ft. fétide (hrp: c'est nul pardon)
Tu n’as jamais dit que Fétide en demandant plus de gentillesse qu’elle était censée en recevoir, jamais. Tu n’aurais même pas osé penser à une telle chose tant ça te semble incongru : Fétide n’a pas l’air d’être une fille qui demande beaucoup, elle te semble se contenter du peu de gentillesse qu’on lui donne ici et là. Elle mérite le bonheur, Fétide, tu te demandes comment elle a bien pu en venir à la conclusion qu’elle en demandait trop.
Fétide elle a probablement plus le droit au bonheur que toi, Auxine, toi tu l’as tout cuit dans le bec alors qu’elle elle doit s’en passer tous les jours rien que parce qu’elle n’est pas « normale ». On la dévisage on l’insulte alors qu’elle ne mérite rien de tout ça, oh, Fétide mérite toute la gentillesse du monde et ça te choque qu’elle en soit venue à la conclusion qu’elle ne mérite rien de tout ça, qu’elle n’est pas censée avoir accès au bonheur. Il y a des gens qui sont des monstres, tu réalises, pour pouvoir mettre de telles idées dans la tête d’une jeune fille. Tu te demandes quel genre d’ignobles personnes peut faire ça.
─ Moi je crois que tu as droit au bonheur, Fétide. Tu sais, je connais beaucoup de gens et ils sont tous différent les uns des autres. Toi aussi, tu es différente, personne n’est pareil, alors je ne vois pas pourquoi tu n’aurais pas le droit d’être heureuse toi aussi.
C’est un peu maladroit comme explication mais tu espères qu’elle comprend ce que tu veux dire. Tu connais des gens tous si différent les uns des autres, c’est vrai : et ce n’est pas parce que Fétide a l’air si maladive si décomposée si chétive que l’on devrait la mettre à part des autres. Elle est juste différente à sa manière et elle n’a rien demandé, tu dois avoir l’air stupide à côté d’elle. Toi qui parait si normal toi qui a une apparence tellement nette tellement banale, si Fétide n’était pas Fétide, si Fétide n’était pas si adorable tu aurais pu douter un instant qu’elle puisse te détester. Parce toi et ton bonheur vous venez un peu tourner le couteau dans ses plaies, la pauvre. Tu t’en veux un peu, quelque part. Mais tu veux juste qu’elle aussi elle puisse sourire comme toi, alors tu n’es plus sûr de rien. Est-ce que tu aides vraiment, Auxine?
─ Tu ne m’accable pas Fétide, je suis là pour t’écouter.
Tu écoutes et tu essaie de lui répondre le plus adéquatement possible : tu ne sais pas quoi lui dire dans un sens lorsqu’elle te dit qu’elle aimerait que ça soit plus facile d’être heureuse. Mais en vrai tu ne sais pas, tu lui as donné ta recette du bonheur mais tu n’en connais pas d’autres. Il n’y a que l’amour des gens qui te rend heureux au même titre que ton émerveillement général pour toute chose, mais Fétide n’a malheureusement pas l’amour de ses pairs. Enfin, il y a toi. Mais toi, toi tu es si peu de chose Auxine, tu es une fleur au creux de la main et un sourire au détour d’une allée, mais toi tu ne peux pas changer le monde de Fétide, même si tu aimerais. Tu te sens inutile parce que tu ne peux rien pour protéger Fétide de la souffrance et du mal que les autres peuvent lui faire.
─ Fétide? Ça va? Tu as mal quelque part?
Tu t’approches un peu tu penches la tête, la mine inquiète. Oh, pauvre et douce Fétide, si seulement le sort avait été plus clément avec elle, oh Fétide.
Fétide
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Dim 22 Mar - 19:33
Des gouttes de rosée douloureuses venaient monter à l’œil rouge de Fétide, grossissaient comme une tumeur, avant de rouler comme des perles sombres sur la peau de sa joue meurtrie. Et ça faisait mal si mal, tellement mal. Fétide serrait les dents, allait jusqu’à se mordre la lèvre inférieure, la figure toujours masquée par ses mèches noires. Auxine ne devait pas la voir comme ça, dans cet état. Non. Auxine devait voir de belles choses, comme ce qu’il voyait sans doute au quotidien, des sourires, des couleurs chatoyantes. Pas cette pourriture qui rongeait la vagabonde sans jamais cesser, cette pourriture qui intervenait sans prévenir en cette si belle journée. Auxine ne devait connaître que le bonheur, oui, que ce bonheur simple dont il parlait si bien.
Elle entendit le frottement des vêtements d’Auxine contre la pierre. Il s’approchait. Elle se décala vivement sur le côté.
« Non non, ne t’en fais pas… C’est passager. »
Autant être honnête et le dire, même de façon détournée. Qu’elle avait mal. Que la douleur était toujours comme ça, avec elle. Ce n’était pas une douleur constante comme celle d’Opium ; simplement un mal qui la prenait, comme ça, de façon totalement irrégulière et ponctuelle.
« A-Auxine… N’aies pas pitié de Fétide, s’il te plaît. N’aies pas pitié des gens qui ont mal. »
Ce serait la dernière chose qu’elle espérait. La pitié. Cette expression inutile et tellement condescendante. Fétide ne cherchait pas la pitié. Elle voulait juste un peu de joie, celle des autres, et la sienne. La pitié était négative, elle serrait le cœur, elle faisait pleurer parfois, et après quoi ? Rien, ou si peu. Aucun réconfort pour personne.
Fétide essuya les larmes qui lui brûlaient la moitié du visage, tandis que son œil valide restait sec, libre de tout. Elle tourna légèrement la tête vers Auxine.
« C’est passé. Tu vois, ce n’était pas grand-chose. »
Elle disait souvent cela pour se rassurer elle-même, peut-être plus que pour rassurer les autres. Ce n’était pas grand-chose. Minimiser. Relativiser. C’était sans doute un mauvais choix, dans un sens. Mais avec ça, elle tenait le coup, Fétide.
« Ça lui arrive, parfois. Fétide est désolée de t’avoir inquiété. »
Elle sourit doucement, un peu embarrassée. Ça l’embêtait sincèrement d’entendre cette note inquiète dans la jolie voix d’Auxine. D’un côté, elle était contente que quelqu’un s’inquiète pour elle. C’était normal, après tout – s’inquiéter quand quelqu’un souffre. Elle aurait fait pareil pour Auxine, ou pour n’importe qui d’autre. Qu’importe si on la repoussait. Il y avait tant d’autres personnes dans ce monde qu’il y en avait toujours une pour accepter son aide. Il était exagéré de dire que personne ne l’aimait, malgré la majorité écrasante de gens qui la détestaient. Elle aimerait juste qu’il y ait un peu moins de ces personnes-là. Juste un peu moins, pour qu’elle puisse vivre sa vie tranquillement, malgré tous ces tracas que lui causaient son œil voire sa plastique toute entière.
Fétide remit délicatement en place la narcisse dans ses cheveux, extirpant un insecte au passage. Elle joignit ses mains sur ses genoux, la tête rentrée dans les épaules.
Auxine
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Jeu 26 Mar - 4:45
ft. fétide
Tu crois que tu ne sais pas trop ce qui différencie la pitié de la compassion, la pitié de l’empathie et la pitié de la tristesse toute simple. Fétide, elle ne veut pas que tu ais pitié d’elle : elle te le demande avec tout son cœur et ça t’embêterait d’aller à l’encontre de sa demande, mais tu n’es pas certain de connaitre la différence. Enfin, tu te figures que la pitié c’est bien moins sympathique que le simple fait d’être désolé, mais voilà la pitié ça n’a jamais vraiment été ton fort. Tu te considères tout le temps si près des gens tu t’attaches et ça te fait de la peine lorsqu’ils ne vont pas bien, alors tu penses que c’est simplement parce que tu les aimes et ça te fait du mal de les voir malheureux. Tu décides que ça, ce n’est pas de la pitié et que du coup tu peux respecter sa demande sagement. Alors tu hoches la tête, pour lui promettre silencieusement que tu ne feras jamais ça : que ça sera toujours de l’empathie sincère et non de la pitié.
Mais Fétide elle a mal tu le vois bien et ça t’alerte, tu ne sais pas quoi faire, tu ne sais pas ce qu’elle a et tu te sens plutôt inutile parce que tu ne peux pas l’aider. Tu espères très sincèrement que c’est passé et qu’elle n’a plus mal : tu ne sais pas trop ce qu’il vient de se passer mais tu souhaites que ça ne se reproduise pas. Sauf que Fétide elle a presque l’air de trouver ça normal et oh, oh Auxine, ça te déchire le cœur un peu. Non, beaucoup en fait. Tu te sens comme une maman poule qui s’alerte lorsqu’un de ses poussins ne va pas bien.
─ Ne t’excuses pas Fétide voyons. Tu es certaine que ça va? Si ça te fait mal souvent tu devrais aller voir le docteur, il pourrait peut-être te donner quelque chose pour quand tu as mal?
C’est innocent ce que tu dis Auxine, tu te dis que les maux de Fétide peuvent probablement être guéris comme l’on guérit une coupure ou une entorse : deux trois remèdes maison et ça sera passé ou quelques médicaments pour atténuer la douleur. Tu ne te blesse pas vraiment souvent : à part les entailles sur les épines des roses ou des rougeurs et des démangeaisons à cause du sumac vénéneux. Ah, si tout pouvait se régler avec deux cachets et un grand verre d’eau!
─ Tu sais Fétide, je te trouve quand même plutôt courageuse. Tu ne baisses pas les bras même quand les gens ne sont pas gentils avec toi. Je suis content qu’on soit amis.
Tu le penses pour de vrai de vrai. Fétide tu l’admires d’une certaine manière, parce qu’elle persévère elle essaie et elle reste toujours si gentille et si douce. Son cœur est en or et ça te fait plaisir qu’elle veuille bien te laisser être avec elle. Parce qu’elle pourrait vouloir être toute seule elle pourrait en vouloir à l’humanité de la rejeter mais non, non Fétide elle est là et elle se tient à tes côtés à chercher le bonheur.
Fétide
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Mer 1 Avr - 10:42
Fétide devait admettre qu'Auxine avait des défauts. Un seul ressortait, ce jour-là. Auxine avait une vie si simple, si douce, qu'il devait penser que chaque vie de chaque petit être qui peuplait ce monde possédait cette douceur et cette simplicité. Qu'il suffisait juste de quelques mots, de quelques gestes. Mais Fétide le savait. Fétide savait que, pour elle, ce ne serait pas aussi simple. Elle doutait de ses paroles et cela lui nouait son estomac pourri de l'intérieur. Ça lui faisait atrocement mal de se dire qu'Auxine devait avoir tort. Qu'il était dans le faux. Un docteur, sans rire, un docteur. Qu'est-ce qu'un médecin pouvait bien faire pour elle ?
« Fétide pense qu'un médecin ne pourra rien faire... Parce que, la pourriture, c'est un état naturel. C'est... dans l'ordre des choses. »
Oh comme elle souffrait de devoir dire les choses ainsi. Elle sentait que cela devait être triste à entendre. Fétide pourrissait de l'intérieur, de jour en jour. Déjà, il lui était difficile de manger - ses organes ne fonctionnaient plus très bien au fur et à mesure que passaient les semaines. Fétide n'était encore jamais morte à cause de la décomposition. Son suicide était encore frais, sa pourriture comme neuve. Fétide devait naturellement passer par tous les états de la putréfaction avant de disparaître. Et de revenir. Encore. Et encore. Comme un fil de barbelé qui se resserrait peu à peu sur son cœur, l'empêchant douloureusement de palpiter, puis se détendait avant de recommencer.
Malgré tout, elle ne pouvait pas en vouloir à Auxine de son ignorance. C'était si innocent, après tout, dit comme ça. Il y avait tellement d'insouciance et de pureté dans sa douce voix grave. C'était si simplement dit, avec toute cette sincérité qui le caractérisait. Elle décroisa les bras, laissant des fentes cramoisies laissées par ses ongles dans la peau blanchâtre.
Et le voilà qui la complimentait. Oh. Comme c'était doux à entendre. Courageuse ? Oh, oui. Fétide était "la Pourriture", mais elle n'était certainement pas, comme on le disait si familièrement, "une pourriture". Cela ne lui était tout simplement jamais venu à l'idée, de cracher sur ce monde qui était pourtant si cruel avec elle. Jamais. Cette haine qui devrait fleurir en son cœur aussi facilement qu'une mauvaise herbe restait tout simplement à l'écart de son esprit. Non pas refoulée mais repoussée. La vagabonde, ravie, leva spontanément son visage meurtri vers Auxine. Un sourire éclatant vint égayer sa mine morbide.
« Merci Auxine ! Ça fait vraiment, vraiment plaisir à Fétide que tu lui dises ça. Fétide est contente d'être ton amie et... Oh, pardon... »
Elle plaqua sa main gauche tout contre son œil malade encore humide et grouillant de vermine. Rougissante, confuse, elle fit volte-face. Mais elle continua d'une voix blanche :
« Fétide est très heureuse que tu sois si gentil avec elle. Alors qu'elle est tout le contraire de toutes tes jolies fleurs... Fétide est heureuse... d'être ton amie. »
Amie. Dire ce mot lui donnait du baume au cœur. Toujours cachée, toujours nerveuse, mais heureuse d'un autre côté, Fétide s'expliqua, hésitante :
« Tu es tellement gentil avec Fétide... Elle tient beaucoup à toi. C'est... pour ça qu'elle préfère se cacher. Elle ne veut pas t'effrayer ou te faire de la peine. »
Elle laissa tomber sa main, anxieuse.
Auxine
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Ven 3 Avr - 6:14
ft. fétide
Oh mais tu ne pensais malheureusement pas qu’un docteur pourrait sauver Fétide de tous ses maux, mais tu te disais que peut-être aurait-il pu atténuer sa douleur avec un quelconque remède : mais maintenant que Fétide t’as répondu tu te trouves un peu bête d’être si naïf. Tu y repenses et tu te dis que si Fétide avait un quelconque moyen d’échapper son affliction elle le prendrait : elle a déjà dû y penser la pauvre et toi tu t’enfonces en disant des âneries. Tu as beau essayer d’être gentil tu penses que tu fais peut-être plus de tords que de bien. Par contre, tu refuses de croire que ce que Fétide vit est dans l’ordre des choses : c’est tellement désolant son état que tu ne peux pas croire que c’est normal. Fétide doit probablement écoper de toute la douleur du monde pour que vous puissiez vivre paisiblement : oui voilà ta conclusion. Fétide elle porte le fardeau pour que vous n’ayez pas à le porter et tu espères qu’au fond ce n’est pas réellement ça et que ce monde n’a pas fait d’elle une victime pour que les autres, toi inclus, vous puissiez vous réjouir chaque jour d’une vie belle et douce. Tu ne pourrais probablement le supporter. En condamner une pour sauver la majorité ce n’est pas un concept qui te plait, surtout si c’est Fétide. Mais bon, tu essaies de te convaincre que ce n’est pas ça et que tu ne vis pas dans le bonheur au dépend de son bien-être.
Puis il y a comme un rayon de soleil qui fuse de nulle part et Fétide elle semble rayonner elle brille de mille feu et ça te mets du baume sur le cœur. Ça chasse tes inquiétudes et tu es heureux de voir qu’elle est capable de sourire avec tant d’éclat rien que parce que tu lui as dit le fond de ta pensée. Comme quoi tu ne racontes pas des bêtises et que Fétide n’est pas malheureuse jusqu'au bout des ongles. Ça te soulage vraiment de la voir te sourire comme ça. Tu n’as même pas fait attention à son œil et de toute façon tu es peut-être de ces gens qui ferment les yeux sur ce qu’ils ne peuvent pas supporter : c’est triste de te dire que tu as peut-être un équivalent de l’écoute sélective mais visuelle.
─ Tu sais Fétide je ne peux pas avoir peur de toi, parce que je sais que tu es gentille à l’intérieur. Tu es une bonne personne et ça compte beaucoup plus que ton apparence. C’est juste que ce n’est pas tout le monde qui pense comme ça : ils perdent beaucoup à ne pas chercher à te connaitre.
C’est vrai que les gens ne savent pas ce qu’ils ratent. Fétide est une jeune fille merveilleuse et la preuve est dans son sourire et dans son soucis pour les autres, pour toi. Fétide elle a peur de te faire de la peine de te faire peur et ses mots simples et innocents prouvent qu’il n’y a rien de mauvais en elle. Peut-être que Thémis était jalouse d’une pareille splendeur d’âme et qu’elle a entaché l’apparence de Fétide pour qu’on en détourne les yeux. Il y a un mille-patte qui se trémousse maladroitement dans ses cheveux et tu le retires avec un petit sourire triste. Au moins les bêtes aiment bien Fétide, tu te dis : mais ça doit faire mal si mal de pourrir de voir sa peau se peler toute seule et entendre le bruit des insectes qui rampent et qui s’emmêlent dans ses cheveux.
─ Est-ce que tu en as d’autres, des amis?
Fétide
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Mar 7 Avr - 16:55
Les paroles d’Auxine coulaient en Fétide comme un bol de chocolat chaud qu’elle buvait doucement pour mieux s’en délecter. D’un coup, elle se sentait légère comme si son fardeau avait déployé ses ailes noires et s’était envolé de ses frêles épaules. C’était d’une douceur inouïe. Une parenthèse joyeuse dans son existence. Ou alors, elle pourrait penser le contraire : chaque instant malheureux n’était qu’un mauvais moment à passer et, d’un moment à un autre, elle retrouvera le bonheur comme elle le trouvait en discutant avec Auxine ou avec ceux qui savaient l’apprécier. Le verre à moitié plein, n’est-ce pas ? Oh, dans les faits, cela promettait d’être difficile. On pouvait dire sans se tromper que Fétide passait plus de mauvais moments que de bons. C’était triste à dire, mais c’était peut-être pour cela que ces derniers lui étaient aussi précieux. En profiterait-elle autant si elle en connaissait plus souvent ?
« Fétide n’en veut pas vraiment aux gens qui ne l’aiment pas. Elle sait qu’elle est repoussante, alors, ça doit être difficile de voir au-delà. Fétide ne se permet pas de les juger mal, comme ça, elle espère qu’ils finiront par l’apprécier. »
Espoir. C’était l’un des maîtres mots de Fétide, ce qui lui permettait de vivre, de voir au-delà de sa naissance douloureuse. L’espoir, ce n’était pas grand-chose, bien sûr – mais c’était toujours mieux que la haine envers ceux qui n’avaient rien demandé. Les jambes maigres de la vagabonde se balançaient doucement. Elle sentait le contact chaud d’un rayon de soleil sur sa nuque dégagée. Elle frissonna lorsqu’elle sentit le contact des doigts d’Auxine contre ses mèches corbeau pour en extirper un insecte qui s’y était perdu. Elle n’aimait pas les contacts.
Une question, une fois de plus. Des amis ? Oh, oui, Fétide en avait. Elle se remémora tous les visages de ceux qui étaient ses amis. Pour la plupart, ils étaient un peu comme elle : s’ils n’étaient pas des gueules cassées, ils étaient blessés à l’intérieur, jugés par ceux qui ne les connaissaient jamais vraiment.
« Fétide a d’autres amis, oui. Ils lui sont très précieux. Souvent, ils sont un peu comme elle : ils font un peu peur, mais au fond, ils sont gentils. Parfois, Fétide en voit plusieurs en même temps ! Elle pense que tu les apprécierais toi aussi. »
La jeune fille se redressa et regarda droit devant elle. Puis elle dirigea de nouveau son visage vers Auxine, sans pour autant le regarder. Triste habitude que celle-ci.
« Toi, tu dois sans doute avoir plein d’amis partout non ? Fétide doute que tu ne connaisses qu’elle à Libra, comme tu es déjà venu… Ah, si ce n’est pas indiscret, bien sûr ! »
Parfois Fétide se sentait comme si elle dérangeait les autres, même quand ce n’était pas le cas. Comme une mouche venue voltiger d’un peu trop près, toute petite mais déjà envahissante. Un parasite.
Auxine
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Dim 12 Avr - 5:05
ft. fétide
Tu en connaissais un tas, des gens. Chacun avait ses caractéristiques, ses qualités ses défauts et tu appréciais des choses en chacun d’eux. Comme avec Fétide, tu ne voyais que les bons côtés de leurs personnes : s’attarder sur les détails désagréables t’aurait privé de beaucoup trop d’amitiés et l’idée de perdre qui que ce soit dans ton entourage te semblait être totalement impossible. Tu étais ravi de chacune de tes relations et il était hors de question de t’en départir : tu préférais fermer les yeux sur les mauvais points plutôt que de regarder des liens s’effondrer. Tu étais capable de prendre sur toi et de censurer ce qui n’allait pas – dans une certaine mesure qu’il ne fallait pas dépasser – mais tu avais le dos large quand même. Tu n’étais pas vraiment capable d’accepter que les gens puissent avoir de mauvais côtés, ça te semblait incongru puisque vous étiez dans l’Éden. Mais l’idée que des gens puissent être désagréable avec Fétide te prouvait bien qu’il y avait des âmes nécrosées dans ce monde un peu trop beau.
Fétide elle parle avec des mots aussi innocents que toi et ça te rend le cœur un peu plus léger. Fétide mérite tellement plus que ce qu’elle à, elle mériterait l’amitié de toute le monde : tu ne mens pas quand tu dis que c’est un privilège d’être son ami. Son cœur est tellement grand qu’il y aurait probablement de la place pour chaque personne habitant Libra. Elle te donne envie de la protéger du monde qui s’acharne sur elle et de la couver avec affection.
─ Tu me les présenteras un jour dans ce cas? S’ils sont aussi gentils que toi alors je suis certain qu’on s’entendra bien.
Tu t’entends bien avec pas mal tout le monde de toute façon, alors ce n’est pas bien compliqué. Puis si Fétide s’entend bien avec ces personnes alors c’est qu’elles sont probablement aussi gentilles et aussi attentionnées que Fétide.
─ Uhm oui j’ai quelques amis! Mais je m’entends plutôt bien avec tout le monde alors on dirait que j’ai beaucoup beaucoup d’amis, mais en réalité ce sont plus souvent des connaissances que de vrais amis, tu sais.
C’est vrai ce que tu dis. Des amis avec qui tu peux passer des heures et des heures à parler de choses aussi insignifiantes qu’importantes tu n’en as pas tant que ça. Il y a bien quelqu'un qui te vient directement en tête quand tu y réfléchis, sauf que lui il est un peu hors catégorie. Mais Fétide par exemple, c’est quelqu'un avec qui tu aimes bien passer du temps, au-delà de simples salutations et de sourires au détour d’une allée. Tu es un peu dans le décor de tout le monde sans pour autant avoir de rôle très intéressant.
─ Je suis déjà venu quelque fois parce que j’ai un ami qui est tatoueur ici. Mais sinon je ne viens pas si souvent à Libra. Les gens viennent plutôt me voir quand je travaille à Canaan.
Fétide
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Sujet: Re: pseudonarcissus ─ fétide Mer 13 Mai - 14:50
Spoiler:
Encore toutes mes excuses pour le retard ! ;A; j'étais en partiels mais là ils sont terminés donc je serai plus rapide la prochaine fois. Vraiment désolée iih
Fétide était persuadée, assez naïvement, que chaque personne qui portait de la bonté en elle resplendissait à l’extérieur. Elle pensait que, si cette personne se montrait toujours d’une générosité sans failles, la beauté de son âme ressortait par tous les pores de sa peau, comme si une chaude lueur invisible enveloppait son corps. On pouvait alors ressentir, rien qu’en regardant cette personne, toute la gentillesse qu’elle était capable de porter. Voilà pourquoi Fétide ne se considérait pas comme une bonne personne. Toute la gentillesse qu’elle pouvait donner aux autres ne la rendait pas plus belle pour autant. Elle se voyait comme une sorte d’erreur de fabrication, une anomalie dans ce monde supposé parfait.
Auxine, lui, c’était tout le contraire. Il resplendissait de bonté et son seul sourire parvenait à réchauffer le cœur de la vagabonde, rien qu’un peu, rien qu’un instant. Il n’avait pas besoin de se vêtir d’inutiles couleurs vives ou d’apparats futiles pour le prouver – le noir et le blanc lui allaient à merveille. On pouvait aussi distinguer la pureté de son âme à travers ses fleurs, si belles, si chatoyantes et bien soignées. Fétide n’osait pas trop toucher le narcisse piqué sans ses cheveux, de peur de l’abîmer, même si ses pétales jaunes et doux lui faisaient envie.
Elle se contenta de hocher vivement la tête à la question du fleuriste. Elle se demandait quand même s’il n’allait pas être dégoûté par toutes ces personnes étranges aux corps délabrés ou aux idées distordues. Elle avait conscience que même une personne tolérante comme Auxine avait ses propres limites à ne pas dépasser. On est toujours dégoûté par quelque chose ou quelqu’un, même avec toute la bonne volonté du monde. Alors si ces choses ou ces quelques-uns venaient à se multiplier… peut-être qu’Auxine ne voudra plus jamais la voir.
Fétide pensa immédiatement à Nerv lorsque le fleuriste lui parla un instant de son ami tatoueur, mais elle n’osa pas réagir de peur de dire une bêtise. Après tout, il y avait certainement plusieurs tatoueurs à Libra, c’était une grande ville – mais de l’avis de Fétide, Nerv était le meilleur, il faisait de beaux dessins même si ses aiguilles étaient vraiment effrayantes. Elle trouvait aussi étrange qu’Auxine insiste tellement sur le mot « ami », mais se retint de faire toute remarque pouvant paraître déplacée. Elle était toujours comme ça, Fétide, à ne jamais chercher les réponses les plus simples à obtenir de peur de blesser.
« Tu as de la chance d’être aussi bien aimé, Auxine… » déclara-t-elle à mi-voix, un peu mélancolique.
Ses petits poings faibles se serrèrent lorsqu’elle releva un peu le regard pour apercevoir les mines désapprobatrices des passants. Certains s’étaient hasardés à regarder dans leur direction, alors qu’ils avaient pris soin de se mettre à l’écart. Frissonnant à la simple idée des conséquences que cela pourrait avoir sur Auxine, la vagabonde dit doucement :
« Mais… ça ne risque pas de durer si tu restes avec Fétide. Tu as vu tous ces gens ? Ils sont là, tous là, à nous regarder. Ils se demandent pourquoi tu restes avec Fétide alors qu’elle est si repoussante. S’ils savent que tu es vraiment l’ami de Fétide, alors… Ils vont être tellement méchants ! Et ils ne pourront pas bien s’entendre avec toi comme tous les autres… »
Dire tout cela lui brisait le cœur. Fétide avait terriblement envie de rester avec Auxine, à parler de tout et de rien. Cela faisait partie des rares moments précieux auxquels elle avait droit. Mais elle savait aussi que ce n’était pas facile d’être heureux. Qu’il valait mieux, pour être heureux, ne pas l’approcher. Fétide reflétait le visage putride de la mort, et ça n’avait jamais rendu heureux personne.