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 Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]

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Ombre d'une Âme
Joshua
Joshua
Ombre d'une Âme


MESSAGES ▲ : 5
DATE D'INSCRIPTION ▲ : 06/04/2015
DIT ▲ : Chess.
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] Empty
MessageSujet: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUaMar 7 Avr - 2:34

Joshua
JE TRANSCENDERAIS JUSQU’À LA MORT POUR LE PLAISIR D’AVALER TOUTES LES COULEURS DU MONDE.
IDENTITÉ REMANIÉE
APPELLATION -
Il y a cette voix, effritée et mélancolique, qui perce parfois le halo de ses rêves sans qu’il soit possible d’attacher une image à sa source. Il y a cette voix, un brin désabusée, un brin vagabonde, qui chuchote un mot qui ricoche jusqu’à s’en déformer entre ses synapses. Joshua appelle-t-elle, cette voix invisible, Chess susurre-t-elle, cette voix léthargique. Des deux appellations, il choisit celle qui lui semble plus personnelle, plus sienne, tâtonnant du bout des doigts la seconde qu’il sait pertinemment appartenir à un livre. Joshua, Chess. Le garçon et le mangeur d’âmes.

« Quel est ton nom ? »

« Joshua. »

Chess.Chess.Chess.Chess.Chess.


ANCIENNE IDENTITE - Métissé jusque dans la prononciation de son nom, il était, sur les papiers officiels et  dans le souvenir de la plupart des gens,  Kohaku Joshua Mitsumasa.

SURNOM - Chess, incontestablement. Chess, absolument. On ne peut même plus appeler cela un surnom tant il s’en couvre et s’en habille. C’est l’appellation qui coule hors de ses lèvres lorsqu’il vous jauge, c’est le nom qu’il donne pour se présenter à la plupart des gens qu’il rencontre. Joshua est humain, l’enveloppe, ce qui n’a pas finit de croître même dans la mort, la douceur et la mélancolie, Chess est . . . Chess est bien plus.

ÂGE PHYSIQUE - Quelque part avant la mi-vingtaine, portrait d’une réalité dans laquelle il avait arrêté de compter les jours, les heures. Se rappellerait-il avoir eu vingt-trois ans si Thémis ne lui avait pas arraché ses souvenirs ?

NATIONALITE - Métis québécois-japonais, il a vécu la majorité de sa vie au Canada et en détenait la citoyenneté. Les terres nippones furent toutefois pour lui celles de son escale finale sur Terre.

METIER - On ne saurait trop dire. Il enchaine les emplois à l’arrache, laisse se succéder les expériences professionnelles pour qu’elles forment un désordre existentiel dans lequel il se vautre et qu’il utilise pour remplir ses carnets. Si de son vivant, Joshua écrivait, il continuera cette pratique dans la mort, allongera les lignes pour subvenir à un besoin qu’il n’a jamais su s’expliquer. Idéalement, il deviendrait écrivain, auteur des épopées imaginaires de personnages empreints de couleurs, mais il n’a jamais écrit pour autre que lui-même.

LIEU DE RESIDENCE - Au cœur de la citadelle de Libra, la où s’agglutinent la plupart des âmes et des couleurs.

GROUPE - Un livre raconte que l'entièreté de la population de laTerre est divisée en deux catégories, c'est-à-dire les démons et les damnés. Joshua se demande encore à partir de quel moment il en est venu à appartenir à la seconde.

TRIBUT - La satiété. [  . . .  ]

Matérialité Vassalique
« Tu caches sous des lentilles des yeux de démons. Sous un morceau de verre, des morceaux d’orage.»

L’aise d’un dieu enfermée dans les confins d’un corps lui faisant office de vassal. Les apparences sont trompeuses et de se laisser prendre dans les filets d’une caricature de la faiblesse peut souvent s’avérer être une regrettable décision.

Voyez-vous, Joshua n’est rien de ce qu’il peut vous sembler être aux premiers abords, et si cela était vrai avant cette mort qui faisait de lui l’esclave de la vie, cela ne l’est que davantage sur Libra. L’écart entre la gueule d’ange de Joshua et ce qui se cache derrière son enveloppe corporelle n’a d’égal que son sourire de démon. À priori, alors qu’on glisse notre regard sur sa forme, on remarque beaucoup d’angles, des os qui viennent protuber contre une peau satinée oscillant entre le traditionnel olive asiatique et une blancheur un tantinet plus hivernale, du genre de celle qu’on remarque chez les occidentaux typiques. La saillance de ces os, étendard d’un corps trop svelte pour être simplement qualifier de mince – les gens ont tendance à le dire maigre –, s’accouple à une taille relativement grande  et invoque une illusion de fragilité, de vulnérabilité que seule l’atmosphère précaire entourant l’individu vient réellement trahir. Toutefois, à rapidement l’observer, qu’il soit plongé dans un livre à la bibliothèque ou accoudé à une table dans l’un des cafés du centre de la citadelle, on ne remarque pas cette dite atmosphère, cet halo de danger qui le suit comme une vicieuse trainée de poudre. Non, pour cela, pour observer l’entité se débattre et cogner contre les parois lisses – Joshua se préfère imberbe, luminescent dans la nuit – de la silhouette du jeune homme, il faut attendre qu’il bouge. Ses mouvements rappellent ceux des félins qui traquent des proies, mesurés dans la longueur d’un calcul qui s’avère beaucoup plus inné que mathématique. Lorsqu’il bouge, on peut aisément remarquer le mouvement des muscles, légers, mais présents, qui semblent onduler sous le parchemin de sa peau, ainsi que l’arrogance, la suffisance, presqu’effrénée, qui se dégage en vagues de son corps.

Joshua n’est parfois qu’un fantôme égaré dans un décor stagnant,  mais peut vite devenir un spectacle décharné et déroutant. Il se vautre dans un blanc qu’il déclare transcendant, en baigne ses cheveux autrefois noirs pour que ne perdure que cet amoncellement de couleurs. «  La convergence de toutes les couleurs. », voilà ce qu’il en dit, voilà ce qu’il en pense, de ce blanc qui rivalise avec tout et qui ne s’oppose à rien. Il se croit en être l’emblème, en être le porteur, vicieux mangeurs d’âmes, dévoreur d’arc-en-ciel.

Certains – Zakuro, surtout Zakuro, toujours Zakuro – l’ont trouvé éperdument beau. Probablement pour cette atmosphère qui lui colle à la peau malgré sa silhouette un peu aigre, probablement pour son faciès qui se fait si doux lorsqu’aucune émotion ne vient l’entacher. Son visage pourrait – pourrait – être celui d’une créature céleste, d’un monstre de lumière, taillé dans une perle qui attrape les couleurs et se les approprie, limpide. Ses yeux sont des abysses qui choisissent de trancher avec sa teinte primaire, ce blanc qu’il adule, profonds, noirs, murmures constants de son héritage nippon, suffisamment bridés aux commissures pour révéler une origine outre à l’Amérique. Il les a longtemps parés des teintes avalées par son blanc, de rouge, de bleu, de vert, de doré, se jouant de la réalité, la recréant selon ses envies.

Le mieux, le pire, reste toutefois le sourire qui déforme sa structure faciale, qui s’étire, trop large, trop dantesque, qui déchire ses joues et allume son regard. Ce sourire, Le Sourire, se cache parmi de nombreux cousins, des plus doux, des plus moqueurs, des plus arrogants, mais on le reconnait comme celui qui brusque, comme celui qui transcende. Le sourire du Chat de Cheshire.

IMMATÉRIALITÉ EMPIRIQUE
« we need to discover what is hiding behind that soul »
Ton sourire est cette incohésion qui transcende jusqu’à la chair du corps que tu habites. Tu es une entité, onirique, imprévisible, et si certains te prétendent être un personnage, un arrogant connard qui se déifie en se pourléchant des flammes du monde – j’ai brûlé un labyrinthe, une fois, après l’école, après l’immeuble, et les flammes avaient grimpés sans qu’aucun minotaure n’en réchappe – la donne reste inchangée. Des perceptions, des opinions, des mets qui se bousculent contre ta langue immatérielle, qui animent tes papilles gustatives de leurs couleurs. Tu es Chess. Ou mieux même, tu es l’Immatérialité.

Et je te le promets, chérichat, je te le promets tellement, tu n’es pas malade. Tu n’es pas malade, tu n’es pas malade, tu n’es pas mal – Beaudoin et ses idioties ont simplement cherché à me placarder un terme sur la face.


Anecdote : Les mauvais jours.
« humanity is a curious thing, we're so similar but so different at the same time »



INTÉGRALITÉ DU RP  'JE SUIS HEL'.
Donc, pas de panique si vous l'entrez dans la barre google et le trouvez ailleurs. ;)


Tu as une jolie voix, Joshua, me disait-elle souvent, alors que je grimpais comme un chaton aux membres maladroits sur le piano de ma génitrice. Tu as une jolie voix, alors chante pour moi, Joshua. Je crois qu’elle souriait, ces jours là, non-seulement parce qu’elle avait trouvé un moyen de me tenir tranquille le temps de quelques chansons, mais aussi parce que ses vieux doigts se voyaient accordés l’opportunité de courir tels des danseurs sur les touches du piano. Carter était ma virtuose, ces beaux jours là, la mélodie à tous mes chants.

If this is to end in fire, then we should all burn together.

Et maintenant, Carter est plus vieille et décrépie que les châteaux anglais dont elle me relatait l’histoire lorsque j’étais enfant, défraichie comme un papier peint mal conservé, ridée, plissée et jaunie. Et ses yeux n’ont jamais vraiment brillé de vie, alors ma Carter souffle son chant mortuaire comme un cadavre, l’agençant aux notes que mes cordes vocales frappent, l’instrument aux paroles que j’emprunte. Ma Carter vibre contre mes tympans, fantôme dénué de douceur, spectre de vent, et mes doigts se froissent contre les briques d’un immeuble dont j’ai n’ai cure. Ma gorge se fend, ma langue me brûle et je suppose que ce sont des larmes d’acide qui perlent contre mes cils inférieurs.

Ne l’oublie pas. Tu as une si jolie voix, Joshua.

And if we should die tonight, we should all die together.

Les gratte-ciels projettent des ombres dantesques contre le trottoir sur lequel je me tiens, des ombres immobiles qui tressaillent à peine sous la friction de l’éclairage des réverbères environnants. Elles me plongent dans une obscurité partielle, assombrissant mon profil et allongeant ma silhouette. Pendant une seconde, je suis ce démon qu’on m’a prétendu être, ce Diable de démence qui attire pour mieux dévorer. Les couleurs du monde et les idiots qui vont avec. Le ciel. Cet œsophage qui laisse remonter les hymnes de décembre sert aussi à écraser et emporter ce qui est consommé au cœur de mon être et je vomi des chants pour mieux laisser place à l’humanité.  Je régurgite la mienne, je la crache, je la lance dans l’air. Je n’en veux pas, je n’en veux plus, je n’en ai jamais voulu, je –

« Qu’est-ce que tu chantes ? »

Un sursaut, irritant jusque le bout des ongles attachés à mes orteils. Mes yeux, sombres, luisants, des brins d’astéroïdes ayant malencontreusement atterris au sein de mon visage, observent la perturbation de par-dessous une épaisse rangée de cils. Et les cheveux oculaires découpent l’image d’une jeune femme en plusieurs sections, embrouillent des traits que l’éclairage polygonal des réverbères devrait rendre clairs. Elle se tient là, de grands yeux d’ébène qui communiquent de la curiosité plutôt que de la surprise, une frange, de la même teinte, ruisselant contre son front. Ses cheveux ne sont pas très longs, encadrent son visage comme le boa avec lequel on entoure les épaules d’une pin-up et coulent contre ses clavicules comme un plumage discret. Ses lèvres sont craquelées, usées par l’air de l’extérieur, par la pollution des voitures et le froid de la nuit, mais elle sourit, un sourire imbibé d’une arrogance connaisseuse qui trancherait mieux sur mes lèvres.

Je cligne des yeux.

« Je ne me souviens plus. Rien. Ou tout. I don’t know. »

Ma voix tremblote sur le bout de ma langue, vibre, pâteuse, derrière mes dents, avant de se faufiler jusqu’à la fille me faisant face, à demi-penchée de sorte à ce que  ses vêtements trop grands me laissent tout le loisir du monde d’admirer son choix de sous-vêtements. Des loques de dentelles noires et effilochées.

Elle me considère vaguement, sa contenance pleine de voracité, avant d’opiner en ma direction, tendant sa main salie par je ne sais trop quel déboire pour que je puisse la saisir. Les pans de la vieille écharpe qui arrivent à peine à couvrir son cou coulent vers le sol comme des languettes de tissus sanglants. Du sang rouillé qui apprend comment sécher.

« Je suis Mei. Et toi ? »

Il y a dans l’attitude qu’elle me présente quelque chose de tellement désinvolte que mes viscères viennent se tordre douloureusement. Je suis confrontée à une autre gamine de son genre, plus vieille, plus petite, et, dans ma tête, une Yume fictive me demande de lui faire un câlin, tendant ses menues paumes destituées de café en ma direction comme s’il s’agissait de la réaction la plus logique et cohérente du monde. Je cligne des yeux et les fils oculaires viennent de nouveau entrecouper ma vision, ils la déchirent et la coupent et ma langue semble rouler dans de la vase.

« Je . . . Chester. »

Elle sourit, tellement simplette, tellement présente et la pensée qu’elle détonne dans le décor bourgeois de Tokyo m’effleure l’esprit. Cette gamine en loques s’expose tel un songe et j’hésite presqu’à la considérer réelle tant sa présence brusque la mélodie de mon silence. Elle dévoile quelques dents.

« Continue. Tu veux bien ? »

Ma gorge se racle.

-

« T’es pas du coin, toi, je me trompe ? »

Elle se fond dans le paysage comme une luciole dans une forêt, s’insérant dans le rythme décadent du décor qui l’entoure tout en conservant une part d’enchantement, quelque chose qui la rend mesmérisante, unique. Je la lorgne sans discrétion, laissant mes prunelles parcourir chacun des détails de son corps frêle, débutant sur ses bottes aux lacets défaits et gauchement rapiécés pour terminer sur le haut de son crâne, dans l’ébène de ses cheveux. Je la lorgne, pulvérisant les synapses qui me fichent une image d’un ciel blessé contre la rétine, et je la trouve belle. Belle comme la discorde.

Dans sa voix résonne une familiarité trompeuse, celle qu’on remarque chez les gens qui s’adaptent sans que le fait de devoir être un caméléon devienne leur dam, mais qui laisse persister dans l’air une impression de calcul, de vécu. C’est une familiarité bénigne, pourtant, mais dans laquelle roucoule la certitude de ne pouvoir entièrement s’exposer à autrui. C’est le renard qui jette des miettes de compliments au corbeau pour pouvoir goûter le fromage.

Je glisse ma langue contre les rides de mon palet, la passe en une série de mouvements hachés sur chacune de mes dents avant de lui répondre d’un ton neutre, vide :

« Non. »

Elle rit. Un rire discret, mais qu’on ne peut s’empêcher de vouloir qualifier de déployé tellement il sonne bien contre le murmure nocturne de la rue. Elle est cette luciole qu’on veut attraper et sur laquelle on referme nos paumes avec une innocence meurtrière, uniquement pour les rouvrir et les découvrir vides. Il me vient à l’esprit, dans le plat silencieux de mon ressenti, –tout taire pour tuer la cacophonie et vomir des chants lorsque cela ne suffit– que je voudrais la dévorer, lui ouvrir le crâne et sentir ses pensées se bousculer contre mes papilles gustatives. Sentir les ailes de la luciole battre dans ma gorge.

Je n’en fais rien, pourtant, je n’ajoute rien et elle poursuit sans se détacher de sa sombre candeur.

« Ça se voit. Dans ta démarche, dans la manière dont tu rabroues du regard les gens qui nous dépassent. »

Je la lâche instinctivement des yeux, les portant sur la silhouette d’une dame à la jupe bouffante, comme pour silencieusement peser ses mots. Je ne sais trop si elle s’éventre les lèvres pour saupoudrer notre dialogue de sarcasme ou si elle a réellement remarqué les quelques œillades que j’ai lancé sur autrui. À des gens autres qu’elle, à des gens autres que lui. Je n’ai pas envie de jouer, cette nuit.

La dame avance, ses pas me paraissant tous plus rapides et succincts que leurs prédécesseurs à mesure qu’elle les esquisse. Elle semble nerveuse, en proie à cette paranoïa empoisonnée que sème souvent l’obscurité. Pourtant, à mon sens, cette crainte palpable ne fait rien d’autre que de la rendre plus remarquable, l’écho de ses délicats talons hauts résonne plus fort, et son manteau noir me semble devenu jaune pétant. Il n’y a rien de discret à la peur. C’est un venin, une déchéance. Elle dépasse mon champ de vision et, une fraction de moi s’interroge sur la raison de sa peur, sur ce qui la fait presque courir sur le bitume du trottoir.  Sur un pourquoi, sur un méandre.

« Je me demande à quoi ils pensent. »

Elle éclate de rire, quelque part à ma droite et j’imagine la femme jeter un regard furtif par-dessus son épaule pour nous épier, pour s’assurer mentalement que nos ricanements ne sont points portés dans sa direction. Je mordille ma joue, à demi devenu la proie de mon propre humour. Si elle savait que nos yeux l’ont suivis un petit moment, serait-elle apaisée par notre absence d’actions à son égard ou soucieuse d’avoir été le centre de notre attention ? Mei glousse un peu plus fort et la nuit n’arrive pas tout à fait à avaler son amusement qui vrombit contre l’encre stellaire avec toute la fierté d’une jeune étoile. Tout comme le mien n’arrive pas vraiment à se manifester à l’air libre. Je lève mes prunelles contre un ciel noir.

À quoi penses-tu, Zakuro ?

« À leur routine, probablement. Ou à ce que leur vie serait si elle advenait à déroger du petit train-train qu’ils se sont, d’arrache-pied, construit. Ou peut-être qu’ils croisent simplement ton regard et qu’ils se demandent à quoi tu penses toi. »

Il y a un rire, muet, qui nait entre mes lèvres.

Oh.

« Moi, quand tu me fixes, je me demande à quoi tu penses, Chester. »

-

« Et sinon . . . les amours ? »

Mes pas se figent l’instant d’une milliseconde contre le gravier du chemin qu’elle nous fait emprunter et je la toise, interdit. Elle arbore ce sourire tout aussi effervescent que vague, qui ne semble pas enclin à quitter la surface de ses lèvres, comme logé dans un habitacle lui convenant trop bien. Je songe, une seconde, encore une fois, alors que mon esprit bégaie sournoisement en se focussant sur la définition du mot ‘amour’ qu’elle est magnifique. Magnifique comme la douleur.
Je fronce mes fins sourcils, une onomatopée interrogative se placardant dans l’air, comme l’étendard de ma confusion, apposant une innocence trompeuse contre les tendons de mes muscles. Il s’agit toutefois d’une question spontanée qui vient se saler de regrets, une question à laquelle je ne suis pas certain de désirer une réponse.

« Huh ? »

Un roulement d’yeux. Elle mord à l’hameçon aussi simplement qu’elle semble mordre dans tout. Déceptivement désinvolte. Elle hausse les épaules, l’hirsute composition de sa pilosité crânienne suivant le mouvement, et me jette un regard animé d’une pointe de condescendance.

« Bah, t’as une petite amie ? »

Ma langue vient heurter mon palet en un claquement qui ressemble plus à un craquement tant il est vicieux. Mes yeux fléchissent contre la chair de sa gorge et je m’imagine instinctivement lui arracher, enfoncer mes ongles dans sa trachée pour la faire taire, pour qu’elle ne puisse plus pisser ce genre de conneries de par sa petite bouche. Aucun son, aucun son et la société est éperdument désespérante de constamment centrer son intérêt sur un modèle relationnel qui ne fait que se répéter sur une ligne continue, variant si légèrement qu’on pourrait être porté à le croire constamment calqué. Une petite amie, un petit ami ou la manière classique de remplir des vides existentiels et de justifier les opportunités flambées par le joug des années.

Je ne veux même pas penser que Zakuro pourrait s’insérer dans une définition aussi bancale de l’être, et je préfère damner son regard et l’imaginer croupir dans ce sale lit d’hôpital, je préfère confronter ma tête et ma rage d’un ciel percé plutôt que de l’apposer à ce terme, ce mot. Mon cœur murmure et ma tête geint et je refuse catégoriquement ce moule, cette catégorisation. C’est une parade de faux-semblants douteux, ceux qui incombent aux idiots de la trempe de Swan, ceux qui préoccupent les humiliés et les destitués. Une manière de se sentir moins seul, spécial. Mais je l’ai déjà dit, à Yume et ses grands yeux papillonnant d’émoi et d’inquiétude, je ne suis jamais seul et, et, j’étais spécial aux yeux du monde avant qu’on me découvre, avant qu’on me trouve. Avant que je n’érige le ciel de mes doigts en lui soufflant de réécrire son passé dans l’avenir.

« Je crois pas vraiment à ces trucs là. »

Son sourire s’élargit et le dédain mesuré qui vibre dans le nectar de ses pupilles se diffuse jusqu’à s’en dissoudre.

« Quel cynisme ! T’aurait-on brisé le cœur ? »

Un rire aboyé et tout un Spectrum de délires venant se loger quelque part dans ma boîte crânienne, juste au-dessus de mon sourcil droit. Encore une fois, les assomptions typiques des uns s’emboîtent dans mon esprit comme de visqueux ectoplasmes. Je suis le chasseur de fantômes qui cherche à les démolir, à les sectionner, à leur octroyer une nouvelle formation génétique. Il n’y a pas de cœur brisé par le lien passionnel qu’on prétendrait unir les gens uniquement l’espace de trois fichues années (tic tac tic tac), pas plus que cet enfant qui pleurait contre la baie vitré de son salon n’existe présentement.

Carter, est-ce qu’on m’a brisé le cœur ?

Je revois son regard morbide, exalté dans une expression d’horreur pointilleuse, l’année où elle m’avait surpris avec le chien des voisins entre les paumes. Le petit chiot, une créature quelconque, un caniche plutôt silencieux, câlin. Je me rappelle des mots qui brillaient dans son regard sans qu’elle n’ait jamais eu la force de les prononcer, de sa main râpeuse s’enroulant autour de mon poignet, alors que tout mon cœur oscillait entre la curiosité et l’agacement.

Je me rappelle m’être moqué lorsqu’elle m’a sommé de ne plus jamais recommencer. Je me rappelle de son silence, de l’atmosphère pesante, suffocante, et de mes phalanges crissant contre le linoleum du comptoir de la cuisine. Je me rappelle de mon sourire, pas pour l’avoir vu, mais pour l’avoir senti la brûler, Si tu dis que j’ai fais quelque chose de mal, ils vont te renvoyer, tu sais ? And you wouldn’t want to leave me all alone, would you ? You are the only one I have. You love me, don’t you ?

I love you, I love you, I love you.

À sa place, je ne serais pas resté immobile à contempler ce qu’elle considérait visiblement comme une abomination naissante, je serais parti, j’aurais filé ou je l’aurais suffisamment rabrouée pour qu’elle comprenne que ma pensée dominait, et dominerait toujours, la sienne. Avec son salaire, elle aurait pu partir, plaider maladie, demander compensation. Pourtant, elle est restée là, immobile, malgré ses pupilles qui hurlaient.

Tu es un monstre.

« On s’entend plutôt pour dire que je n’en ai aucun. Et toi, t’as un cœur, Mei ? »

Dans la neutralité morne de mes intonations persiste maintenant une certaine violence, une agressivité latente qui bouillonne à feux doux, plus par dédain que par patience. Mei sourit, agitant deux doigts au-dessus de ses lèvres, joueuse et théâtrale.

« Si. Mais il est verrouillé et bien caché. »

Pft. Le téléroman du samedi soir vous présente les litiges amoureux de Mei la succube en première. La série télévisée vous racontera comment une adolescente en est venue à clore sa passion au monde extérieur suite à la suite d’interactions peu fortuites avec le sexe opposé. Des heures de plaisir. Vous devinerez la fin en trois minutes, maximum.

Je n’ai toutefois pas la motivation de lui signifier à quel point cette réponse me semble provenir d’un détour médiatique destiné à accrocher une nuée d’adolescents dans son filet digital.  Je préfère reluquer les cailloux qui se froissent sous mes semelles, en espérant que mes méandres imaginaires se trouvent loin de la réalité, une flèche qui file à toutes vitesses à côté de sa cible. J’espère que ce cadenas métaphorique, des chairs brûlées et soudées pour arriver à former une fermeture, découlent d’un événement plus sensé que des bâvasseries adolescentes ne peuvent l’être. Une différenciation, un souffle, un sens. Autre chose qu’un nauséabond cliché trop souvent employé.

Autre chose qu’un idiot qui fonce sans réfléchir dans la gueule édentée d’un camion métallique. Si on te tord, que reste-t-il de toi, que reste-t-il de ce que j’ai si ardemment cherché à érigé, de ce que j’ai admiré fleurir entre mes doigts, hein, Zakuro ? La douleur n’est qu’une illusion et je marcherais au travers d’un océan de lave pour vous le prouver à tous, mais . . . les lacérations sur tes bras ne mentent pas. Je ne te veux pas humain, je ne te veux pas comme ça.

Tu es con, tu es con et je ne te pardonnerai pas.

« Dommage. »

Elle me lance un regard ambigu et je réalise dès lors que nos échanges, si certains sont réalisés par la force de l’élocution, prennent majoritairement place dans le silence assourdissant des œillades. Les vitres de l’âme, communiquant tout ce que la langue ne souhaite pas réellement former. Des secrets, des méandres.

Sur ma langue, glissant dans mon œsophage.

« Tu te proposes, c’est ça ? »

Je me demande si elle voit toutes celles qui dansent un tango endiablé dans les tréfonds de mes pupilles, toutes ces mentalités que je me plais à considérer avoir ingurgité. Tous ces cœurs que je me prétends avoir dépecé. Je lui rends l’ambigüité de sa réponse, éraflant mes chaussures contre le sol pour créer de longues stries informes dans le gravier.

« Non, pas vraiment. Sauf si manger ton cœur me donne l’opportunité d’en acquérir un. »

Dubitative est l’expression qui s’en suit et je cligne des yeux.

Encore.

-

« Tu sais pourquoi je suis ici, dans ces fringues, dans cette rue ? »

Dans cette rue désertée par la faune nocturne et rampante qui habite Tokyo, comme si fuit par instinct de préservation, je ne sais pas ce qu’elle fiche. J’ignore ce qui l’a conduit à cet endroit précis, dans cet accoutrement débraillé par un vécu qui suinte de difficultés. Contrairement aux méthodes usuelles qui accompagnent mes élans, je n’ai pas eu l’intérêt de me poser la question, m’accrochant au jais de ses cheveux et à l’humanité dans ses yeux. M’accrochant à l’horreur et au son, à ce cœur tressaillant d’émoi que j’avais tenté de pousser jusqu’à l’arrêt en chantant.

Parce qu’il est con. Parce que je suis con. Parce que nous sommes faibles.

Et tous pareils.

Je ne sais pas pourquoi elle est là, dans ces fringues, dans cette rue, mais j’ai la certitude que nous n’y trainons pas pour la même raison. Je n’appose, toutefois, aucune réaction à son interrogation aux intonations rhétoriques, gardant mon regard rivé sur la nuit plutôt que sur sa forme.

Une part de moi chuchote « rien à foutre », l’autre écoute attentivement, Aucune ne s’oppose au déluge et donc, dans une tonalité porteuse de confidence, Mei glisse l’une de ses phalanges sur sa lèvre inférieure. Une adolescente qui s’est propulsée dans une histoire la submergeant entièrement, mais qui s’efforce tout de même à ramer à contre-sens du courant. Jusqu’à ce que ses bras flanchent, jusqu’à ce que son corps casse. Elle croasse, sa voix bouillonne de traitres bulles.

« C’est parce que j’en avais marre de n’être que ce numéro qui apparaissait tout en haut de la feuille des résultats d’examen. Ce numéro qui ne pouvait plus bouger de son podium sans risquer la névrose, ce numéro qui en avait presqu’oublié son nom tellement il croulait sous la pression. »

Mes clavicules remontent en l’esquisse silencieuse d’une hilarité gourmande, la même qui m’afflige lorsque je m’amuse à comparer les différences culturelles qui me séparent des normes sociales japonaises. Mes yeux virevoltent contre l’étendue bafouée du ciel, la pollution lumineuse éteignant toutes les étoiles qui vibrent de par-delà la stratosphère.

Mei se noie. Le glougloutement de ses paroles clapote contre mes tympans.

« Je n’aime pas la société. Elle déshumanise ceux qui la forment. Les gens cessent d’être humains, cessent de vivre. Ils s’enfoncent dans une illusion de confort, ils arrêtent de réellement réfléchir, ils deviennent des ombres qui s’agglutinent aux parois d’un modèle donné. Ils survivent, ils stagnent. »

Un calcul simple, une conclusion normale. Le même sentiment qui affaisse les traits de la majorité des utilisateurs des transports en commun, le matin, alors que ceux-ci se rendent soit à l’école ou au travail, enlisés dans une routine qui est davantage une obligation qu’un confort. Tu as peut-être été un numéro, Mei, Mei l’oiseau dodelinant, mais, au moins, à l’instar de bien des gens, tu auras été quelque chose de pertinent ne serait-ce qu’une infime seconde.

Une parcelle d’intelligence, celle qu’on tente de colmater avec des règles sociales, celles qu’on tente d’étouffer en la rabrouant de mots plus odieux que ‘marginale’.

Je ne réponds rien. Je ne regarde rien. Mais le regard translucide d’une vieille nourrice, de Carter, me transperce comme une lame. Survivre. Vivre.

Je vaux tellement mieux que tout cela. Je dévore ceux qui vivent, me pourlèche de leurs existences.

« On tourne là. »

Pourtant, j’ai la sensation de me noyer un peu aussi.

-

Nous sommes entrés dans un immeuble, large, le genre de colosse de béton qui tortille notre imaginaire au travers des lentilles cinématographiques qui projettent de mauvais films de série B au grand écran. Les fenêtres sont toutes précautionneusement condamnées et l’attelage de clous qui encadre l’embrasure de la porte que nous dépassons me confirme qu’elle l’était aussi. Bloquée, pour ne pas que de jeunes têtes brûlées, de sales squatteurs irrespectueux des vents sociaux ne viennent perturber son intérieur. C’est peine perdue, pourtant, les rats croulent partout, trop brillants pour se laisser berner par la force, trop parasitiques pour abandonner un objectif en cours de route.

Comme les humains, en un sens.

Mei, corbeau humain, prostituée des normes, serpente au travers d’un harem de couloirs dont je fais à peine sens, ondulant dans l’obscurité, ses doigts finement attelés à la chair quasi-transparente de mon poignet. Des lattes de bois craquent douloureusement sous le poids de nos enjambées respectives et le labyrinthe de notre dédalle marché me semble durer une éternité. Une éternité temporelle qui sévit sur l’entièreté du monde. ( Et sur toi aussi Zakuro, ne puis-je m’empêcher de me murmurer du bout des lèvres. )

Puis, de manière prévisible, bien que démesurément appréciée vu l’impatience qui me ronge, voir quelque chose, sentir quelque chose, ne surtout pas y penser, nous débouchons sur ce qui me semble être les vestiges d’un salon ou d’une salle de séjour. Un vieux canapé à demi défoncé trône dans le centre de la pièce où crépite omineusement un feu contenu dans l’un de ces gros barils métalliques servant parfois à contenir des déchets chimiques. Autour de la braise de camp, étonnamment moins fumante qu’on pourrait le croire, sont avachies deux silhouettes informes, enveloppés comme des crêpes dans ce qu’elles doivent assurément considérer comme du luxe niveau couverture. La première est relativement immobile, on devine, grâce à la luminosité tremblotante qui émane du tonneau de fer, qu’elle est mût d’une respiration lente et rythmique, profonde, dénotant le sommeil. La seconde, elle, me parait – et je pourrais rire, je le pourrais – secouée de spasmes furibonds qui laissent sa forme rebondir de quelques centimètres toutes les secondes. Un vieux jouet mal rembobiné, un vieux film à la bande pliée, un vieux disque un peu trop rayé. Une masse humaine en manque de came, susurre le stéréotype. Un cocktail de coke ou de meth, mon cher monsieur ?

Je n’en prendrai pas, parce que, tu sais quoi, j’ai tellement mieux.

Soit. Ma partenaire momentanée ne semble pas se formaliser de leurs conditions et lance d’une voix tintée de soulagement, claire et presque maternelle, comme si elle retrouvait un havre sécuritaire, ce qui est probablement le cas, :

« Messieurs, voici Chester. Il chante comme un ange. »

Elle me désigne d’un grand moulinet et si la première silhouette ne bouge pas d’un poil, confirmant mes soupçons quant à son sommeil, la seconde se redresse d’un geste machinal et laisse découvrir le profil dégarni d’un homme. Probablement est-il beaucoup plus jeune que ce que n’importe quelle supposition pourrait laisser présager, ravagée par le genre de vie qui l’a fait atterrir dans un sale trou désaffecté.  Il renifle dédaigneusement, glissant un regard vaseux sur ma silhouette avant de laisser sa tête dodeliner dans la direction de la  squatteuse.

« Et toi t’es un ange, Mei. T’as ramené quoi ? »

Un rire jaune et respiré, un roulement de yeux que je discerne à peine dans la pénombre tamisée de l’édifice condamné. Mei s’écrase dans le vestige de mobilier, soulevant une volute de poussière âcre en cours de route, une poussière qui offre sûrement le même réconfort que ce tapis obsolète que certaines familles aiment placer à l’entrée de leur demeure. Ces tapis surmontés de phrases clichés, ceux qui disent ‘Welcome Home’. Elle me fait signe de prendre place et je trottine, scotchant mon regard au visage ravagé de l’addict, imaginant les traits remplis plutôt qu’émaciés, voletant au cœur d’un univers alterné.

Ma hanche frôle le baril brûlant de braise, mais je remarque à peine la sensation de chaleur qui vient brusquer mon épiderme, la douleur s’enregistrant dans une section de mon cerveau sans que je ne daigne toutefois la traiter. Une information mise en attente.

« Rien que tu pourras t’enfoncer dans l’avant-bras, Ritsu-kun. »

Spasme, le dénommé Ritsu, s’agite face à la réponse, retroussant les lèvres et laissant s’échapper un son qui vrombit, inhumain, obtus. Un grognement de frustration rauque et assuré qui me surprend et m’arrache un mouvement de recul. Le chat qui bondit sur ses pattes à la hâte de pouvoir riposter à une attaque surprise. Le chat qui oublie de sourire.

Mon bassin heurte le tonneau métallique de plein fouet et l’envoi valser en perpendiculaire au sol. Le fer vomi sa braise comme s’il s’agissait d’une bile aqueuse et les charbons orangé explosent devant mes yeux. Les flammes dansent, la braise clignote et Mei étouffe le tout d’un revers de couverture adroit, pratiqué. Elle piétine vivement le tissu avant de relever ses prunelles sur moi, souriante, toujours affublée de cet étrange air maternel qui dissone avec l’arpenteuse rencontrée à l’extérieur.

Je la contemple, interdit, et elle se contente de sourire, trop douce, considérée à s’en fendre les lèvres et à s’en crever les yeux. Elle redresse le baril, prudente et susurre :

« Oh, ne t’en fais pas, Chester, l’erreur est humaine. On va éteindre ça. »

« . . . humaine ? »

Mon sang se fige, mon cœur s’éteint.

« Non. Non, elle ne l’est pas. »

Implosion. Mon cerveau tout entier qui tremble, ma contenance qui s’égraine, s’effrite, et les morceaux de verre qui se répandent partout, tranchants, destructeurs. Ma botte laisse résonner le coup qui ramène le tonneau flamboyant au sol avec plus de hargne que nécessaire, brouillant les lignes de ce qui est et de ce qui n’est pas. Je ne suis pas, je ne suis pas, je ne fais pas, je ne fais pas, ravale, ravale, ravale, ravale, ravale, ravale –

Je n’entends pas le déferlement du fer claquant contre le sol, ni les questions affolées des deux résidents et demi qui s’élancent pour stopper le flot virulent des flammes. Mais la couverture mince, rien avoir avec le béhémoth précédemment utilisé par Mei pour éteindre les flammes, qui recouvre le catatonique – peut-être ne dormait-il pas, car il ne bouge toujours pas – flambe mieux que des cheveux, s’embrasant tel une feuille de papier blanc. L’orange et le doré lèchent le textile ruisselant de chaleur.

Mei hurle, l’autre se remet à grogner et le chaos, le chaos se perd et se loge, se déverse. Mes pieds frappent et promènent, ils répandent et elle hurle tellement fort. Puis, je la vois, plus vive, plus brillante, qui s’élance dans l’intention de me dépasser. Le canapé l’éclaire comme un altar, découpant son ombre contre le reste de la scène avec une minutie impressionnante.

Ma langue claque, mes pupilles se rétractent sous l’éclat lumineux.

Une seule issue, une seule porte de sortie.  

Celui qui est le plus près gagne la partie, ma jolie.

Et tout se passe trop vite pour que tu sois en mesure de me devancer. Pas une seule seconde pour intelliger, pas une miette de temps pour t’adonner à la réflexion, il n’y a que le poison de la fumée dans ta trachée et le baiser des flammes qui souffle des promesses contre ta peau. Est-ce que c’est ce que tu appelles vivre, you fucking Tweetie Bird ?

La porte claque sur ses phalanges, les gonds rouillés crissant avec véhémence et je la frappe sans réfléchir, hurlant, damnant, sommant que seuls les humains crèvent, que seuls les humains ont mal. Ses ongles s’enfoncent dans ma chair et elle me damne, m’injure, me supplie, balance tous les verbes disponibles à son vocabulaire en une succession de paroles hallucinantes. Et je ne vois qu’à moitié, n’intellige que la sensation de pouvoir, d’écart total de cet humanité suintante.

Car je ne suis pas humain. Non, non, je n’en veux pas, je m’y refuse.

Sa main lâche, elle geint, elle cri et je m’imagine sa chair se recroqueviller en un amas roussi.

Mei brûle.

Et moi, je vomis, je fuis.

Je nie.

-

« Tout laisse porter à croire que l’incendie était accidentel, bien qu’une enquête soit présentement en cours. En effet, les victimes étaient toutes des personnes portées disparues de leurs foyers respectifs depuis plusieurs mois  . . . ».

PSHHHHT.

Une chute d’ébène vient flouer mon regard de stries toutes aussi grossières qu’informes et la tête de ma colocataire,Yume Namida, file devant mon visage pour tomber sur mes cuisses. Assoupie devant la télévision, ou plutôt assommée par mon choix de programme, la jeune femme affiche une quiétude bénigne dans laquelle je me vautre comme une fourmi dans une mer de sucre. Mes phalanges se perdent dans l’océan sombre de sa chevelure et pressent doucement contre sa boîte crânienne pour approfondir son sommeil.  La sentir paisible me rassure et sa respiration profonde me fait l’effet d’une berceuse. Mes iris, toutefois, demeurent scotchés à l’écran de télévision qui envoi des ombres dantesques se loger dans tous les coins de notre modiques salon. Je n’ai jamais eu peur du noir, jamais, mais les voix qui transpercent l’obscurité me font serrer ma chérie lunaire plus près de mon torse, car si je n’ai pas besoin d’un bouclier pour me protéger des méandres issues de ma matière grise, j’ai besoin – un mot amer contre ma langue – de sentir une présence, une chaleur plus douce, n’émanant point de l’hypnotisme tanguant du feu.

Je vois les images des décombres d’un vieil immeuble qui avait été abandonné suite à des plans de rénovations qui n’avaient pu être accepté par la faute de la faillite du propriétaire sans reconnaître les lieux. Un étranger parmi tant d’autres, assistant à une scène ne l’impliquant pas. Avec un bémol sournois et des voix piaillant des inutilités contre le parquet sobre des rues de Tokyo.

Mon pouce trouve le bouton d’ignition et l’actionne en sens inverse. Le présentateur de nouvelle s’évapore dans le néant de l’électricité et je fuis le silence en comptant chacun des battements du cœur de Yume.

Je ne pense plus au miroir éclaté dans la salle de bain. Je ne pense plus aux marques d’ongles encore irritées contre mon poignet. Et, par-dessus tout, je ne pense plus aux mots en M.

Le Chapelier doit se taire. ( Surtout lorsque l’on peut considérer qu’il ait déjà été psychologue. )
Je frémis. Le monde se grise.

J’expire.

J’existe.
Histoire : DÉCONSTRUCTION. RECONSTRUCTION.
« we're about to open a door which had been closed a long time ago »


Je suis.

Non. Rature. Recommence.

J’étais.

Non. Non. Nonononon. Absolument pas.

Rature. Recommence.

Un pas à droite, trois devant. Il était une fois sans en être vraiment une, car cette fois était émulée par des dizaines de milliers de consœurs simultanées. Le premier sourire, le premier babillement, les belles années où on s’imagine notre enfant être une entité éthérée. On pourrait les réduire en poussière, fermer notre paume dessus et contempler la brise les emporter, un bref instant, avant de subtiliser celles du voisin. Ce serait facile, personne ne se douterait de rien.

Mon premier sourire, mon premier babillement, le moment où mes parents ne pouvaient pas savoir, où personne ne pouvait se douter. Je pourrais sourire et vous raconter la vie de ma nourrice plutôt que la mienne et vous n’en sauriez rien. Il me faudrait simplement négliger de mentionner les marqueurs temporels et, hop, vous ne feriez pas la différence. C’est ce que j’ai fais avec la serveuse du dinner de ce matin, accoudé contre le bord de la fenêtre qui me laissait admirer l’extérieur aride des déserts d’Arizona.

Hahaha.

Je lève les yeux, brusque de ma pupille la silhouette de mon compagnon de voyage.

Swan . . . pourquoi es-tu venu avec moi ?

« Pourquoi ? C’est amusant que tu ne choisisses pas la réponse comme tu le fais toujours. Surtout que tu la connais, cette réponse, Joshua. »

Son sourire qui aurait pu être moqueur ne s’exhibe que dans l’apposition d’un humour très doux, affectueux. Ses cheveux blonds qui se perdent dans le souffle du vent se marient aux rayons du soleil qui se couvre déjà de l’horizon. Nous sommes dehors, nous ne sommes nulle part. Le monstre et le prince, unis dans l’horreur, grimpés sur la carrosserie terne d’une voiture salie par les volutes sablonneuses du désert.

Je me repenche sur mon carnet. Où en étais-je ?

-

TOI.
Un peu moi, un peu comme dans les livres,
Comme cette histoire qui se perd dans les tintements du piano.


Je ne me rappelle pas à partir de quel moment de mon enfance j’en suis venu à les détester de la sorte, à exécrer leur présence au point d’à peine pouvoir les regarder lorsqu’ils daignaient passer l’embrasure de la porte en rentrant de l’un de leur récurrent voyage d’affaires. Ils étaient plus souvent ailleurs qu’ici, délaissant leur grand manoir niché dans les beaux quartiers de Montréal au profit de contrées se situant de l’autre côté des douanes. Ils étaient les têtes d’affiches, lui le créateur et elle la voix, d’une compagnie entière qu’ils se tâchaient de faire proliférer plus que n’importe quoi d’autre. Je ne me rappelle pas quand j’ai commencé à les détester, mais Carter dit, parfois, de sa voix rocailleuse, que c’est lorsque j’ai réalisé qu’ils ne rentreraient jamais pour moi, que je n’étais qu’un outil de plus dans leur idéal de la famille parfaite, dans l’érection grandiose de leur fructueux dessein administratif.

S’ils avaient su. Les psychologues – si nombreux, une parade entière s’arrêtant à mes pieds, armée d’une gigantesque loupe et d’un stylo pour m’analyser – avaient souvent cherché à justifier mes comportements problématiques par l’absence de mes parents dans ma vie. Ils considéraient une bonne dose de vie familiale comme la formule miraculeuse à placarder sur ma situation. Si je brûlais des poubelles, c’était parce que je voulais que Karine me fasse un câlin, si je tapais sur des camarades de classes, c’était parce que je voulais que Yuu m’explique comment bien fermer le poing. Conneries, balivernes, sottises. Tous ce que mes dédales prouvaient, c’étaient que l’argent de mes parents me sortirait à peu près toujours des embrouilles et qu’ils étaient prêts à tout pour que mon amusement ne soit jamais médiatisé.

J’étais intelligent, mais socialement désembobiné, ma génitrice n’ayant jugé bon de me faire passer de l’école à la maison aux bancs publics que lorsque j’avais douze ans. Anguleux, cheveux de jais, perché comme Cheshire au-dessus du monde, j’étais animé du savoir de romans simplifiant des idées auxquelles un gamin de mon âge n’aurait pas dû se voir confronté. Je . . .

Ça n’a jamais fonctionné avant que mon vieux me balance dans le premier vol disponible pour le Japon, ça n’a jamais fonctionné pendant toutes ses années passées à arpenter les lignes de métro montréalaises dans l’attente d’un événement propice à mon ascension vers ce que je désirais être, vers Chess. J’attrapais des visages entre mes doigts, laissait mes phalanges grimper sur l’ovale disgracieux des crânes humains, je les observais, je les brusquais, imposant des jeux que trop peu avaient la force ou la compétence de suivre. Soit  ils cessaient rapidement d’être intéressant, soit ils se défilaient dans une apposition douteuse d’un instinct de survie basique qui me dépassait complètement. Malade, persiflaient-ils, fou, mugissaient-ils. Je ne voulais pas leur faire de mal, je voulais simplement jouer, je voulais simplement goûter à leurs couleurs, je voulais simplement . . .

Je tournais les pages d’Aliss, m’attardant sur les propos remaniés de philosophes décédés, édifiant en mon âme un temple à l’immatérialité. Les personnages scandaient leur discorde contre mes tympans et je léchais leurs paroles, avide à moins de douze ans. C’était si difficile, au départ, suffisamment déconcertant pour que je passe des nuits entières à feuilleter un dictionnaire au rythme des pages de roman qui tournaient. Puis ce roman devint un second qui devint un troisième  et je ricanais mon désir  contre les œillades désapprobatrices des gens qui me côtoyaient. Carter, seulement Carter au tout début, puis les camarades des polyvalentes et les enseignants, puis le monde en entier. Dans la paume de ma main, au fond de ma gorge.

Ce ne fut que lorsque je m’infiltrai à l’intérieur d’un établissement scolaire après les heures d’ouverture, entrainant et fracassant l’ingénuité d’un adolescent et brûlant le bureau du dirlo au passage que mes parents furent contraints de faire appel à Jacques Beaudoin. À cette époque, j’avais seize ans. J’avais décoloré mes cheveux, j’avais percé les lobes de mes oreilles et j’avais enfilé les hauts talons que les Drag Queen fantasques de Montréal avaient glissés à mes pieds.

Je l’avais toisé, la toute première fois, figé dans cette arrogance qui me faisait le croire inférieur à moi, brusqué dans cette défiance qui m’empêchait de prendre conscience de l’impact qu'il pouvait avoir sur mon existence. J’avais souris à lui en vomir mes tripes dessus, la première fois, et il n’avait pas été impressionné.

Désabusé, il m’avait fixé, calme, scrupuleux.

« Regrettes-tu ce que tu as fais ? »

J’avais souris et il avait froncé la broussaille salée de ses sourcils, striant son front de rides empreintes de réflexion. Six mois plus tard, il balançait son diagnostique à mes géniteurs et Yuu, les rares fois où il rentrait dans la fichue baraque, n’osait même plus m’accrocher du regard, me contournait avec cet air absent de l’individu qui réfléchi trop durement. Quel honte, n’est-ce pas, d’avoir un fils aliéné ? Trouble de personnalité antisociale, psychopathe, malade. Malade. Problème. Aliéné.

Je me suis enfui sous terre, le jour où Beaudoin m’a vrillé de son regard terne en prononçant ses mots, éclatant ma chaise contre le sol dans un excès de rage. Le bourdonnement du métro, mes larmes contre les tuiles sales et une petite dame qui me lançait des regards soucieux sans oser m’interpeller.

Puis, des heures, voir des jours plus tard, je suis rentré dans leur saleté de maison et . . .

Oh, l’Académie te fera le plus grand bien du monde, avait déclaré ma génitrice en me tendant mon billet d’avion. Je me faisais balancer au Japon.

Loin des lignes métros tricolores qui me berçaient, loin de la voix cahoteuse de ma harpie. Mon japonais était rouillé, mon cœur aussi et je nierai toujours avoir pleuré en songeant au fait que Carter mourrait peut-être sans moi.



MUNCHING ON EMPTY
feat. Original【SHIBUE】

PSEUDO - Clumsy.

SEXE - Je l’étudie. Je l’apprécie. Je suppose que mon vagin est vaguement concerné.

AGE - Vingt-et-une bougies et des poussières et ce depuis le 27 janvier. Copains Verseau, je vous lèche.

BLABLA PERSONNEL - Je suis, euh, une universitaire qui habite le Québec, qui vivra prochainement avec un massothérapeute et une dame qui étudie le grecque et, euh, j’aime les chats. Mon chat femelle s’appelle Nelligan. Yep. Wesh. Framboise. Café. Café. Café. Thé, j'aime aussi.

COMMENT AVEZ-VOUS TROUVÉ BLINDFOLDED - Well. Un rôliste que j’apprécie tout particulièrement  [ Valentine ] a choisi de quitter notre asile commun. Je me suis accrochée à son mouvement pour mieux le suivre avec [ Odoshi ]. Tout ça, c’est de la faute à [ Psyché ].

QUE PENSEZ-VOUS DU FORUM - Prometteur, à coup sûr. Je suis particulièrement sidérée de le voir fonctionner si bien, alors qu’il est si jeune. Je vous lève mon chapeau fictif. AH, ET, CAMÉLIA, BORDEL, CETTE FICHE. BORDEL. CETTE FICHE. ASDFGHJK.

LE MOT DE LA FIN - Putois.

codage par sahara sur blindfolded.forumsrpg.com
[/font]
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coeur souillé de noirceur
Sainteté
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MESSAGES ▲ : 367
DATE D'INSCRIPTION ▲ : 07/02/2015
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] Empty
MessageSujet: Re: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUaMar 7 Avr - 13:25

J'aime beaucoup ta façon d'écrire, cela donne envie de lire la fiche. ♥ Bienvenue parmi nous. =)
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Sven
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AVATAR ▲ : Asch - TotA
ANECDOTE ▲ : A peur des vagabonds
FICHE RS ▲ : II

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MessageSujet: Re: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUaMar 7 Avr - 16:13

Bienvenue ! C'est un joli début de fiche en effet *_*
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corps éthéré de pureté
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DIT ▲ : Maman.
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MessageSujet: Re: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUaMar 7 Avr - 21:22

Woh, Clumsy ! Le monde des forums est petit, dis donc.
*retourne se vautrer dans l'ombre*
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Ombre d'une Âme
Joshua
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MessageSujet: Re: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUaMar 7 Avr - 21:29

Merci pour les petits compliments Sainteté && Svenny. <3


&& Enji.
What. Whaaaat. Whaaaat ? WHO ? Attah'. Attah'.
*fixe*
NII' ? DD ? NEVVIE ? SKÖLL ? QUI ?
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AVATAR ▲ : Jadeite 【Bishoujo Senshi Sailor Moon】
DIT ▲ : Maman.
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MessageSujet: Re: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUaMar 7 Avr - 21:38

Haha, enfonce ton chapeau de détective et devine. (ce n'est pas dur, prend celle qui écrit le plus mal/MEURT/)
(c'mal le flood sur les fiches de présentations, m'voyez.)
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DIT ▲ : Yui Valentine
FICHE RS ▲ : Chroniques Indéfinies

Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] Empty
MessageSujet: Re: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUaMar 7 Avr - 21:46

Je me demandais si tu allais avoir besoin de plusieurs posts pour faire ta prez mais j'arrête de réfléchir à la quintessence de l'univers.

Bienvenue ;]
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DIT ▲ : Sasaki
ANECDOTE ▲ : C'est un ninja, qui porte constamment une grande écharpe.
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MessageSujet: Re: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUaMer 8 Avr - 17:17

<3

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DIT ▲ : A vous de le trouver ♥
FICHE RS ▲ : Chronocentrisme

Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] Empty
MessageSujet: Re: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUaJeu 9 Avr - 20:17

Ko' ♥
Je plaide coupable n_n
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DIT ▲ : Daddy.
ANECDOTE ▲ : Z-Daddy moonwalk comme personne.
FICHE RS ▲ : ► and burning just for you

Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] Empty
MessageSujet: Re: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUaSam 11 Avr - 18:31

Oh Clumsy ♥

Bienvenue, éhéhéhé. *part en riant diaboliquement*
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DIT ▲ : Chess.
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MessageSujet: Re: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUaVen 17 Avr - 22:51

Yui - Je m'efforcerai de ne pas me taper un autre monstre à la Ashton.

Enji&Zai - D8 JE DÉCOUVRIRAI VOS IDENTITÉS, éventuellement.

Accessoirement, il me sera impossible d'être présente sur mes mondes forumiques avant, genre, le 9 mai. Serait-il possible, par conséquent, d'avoir un joyeux délai pour cette fiche ? :0
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MessageSujet: Re: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUaVen 17 Avr - 22:57

Pas de souci, je pense que ça va surtout désespérer tes fans mais sinon pour le 9 mai c'est bon. tehee Bon courage en attendant. ♥️
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FICHE RS ▲ : due; tre

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MessageSujet: Re: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUaSam 2 Mai - 14:54

Tu as jusqu'au 9 mai pour faire ta fiche, mais n'oublie pas upper quand tu aura terminé, ce serait bête qu'on te rate ! Bonne chance !
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MessageSujet: Re: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUaJeu 7 Mai - 0:57

Hiiiii. J'avais mal calculé mes truuuucs. Mon stage termine le 9, ouais, mais j'ai des examens jusqu'au 15 mai, finalement. Serait-il possible d'allonger mon délai ? çç
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Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] Empty
MessageSujet: Re: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUaJeu 7 Mai - 10:37

Délai prolongé, bon courage pour tes examens. tehee
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Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] Empty
MessageSujet: Re: Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]
Joshua  | En cours.     [BN: délai sup jusqu'au 15 mai] RxkgjUa

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Joshua | En cours. [BN: délai sup jusqu'au 15 mai]

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