C’est avec le plus grand vide qu’est né, Paris.

Pollué, peuplé, encombré, idéalisé, érigé d’un tout, pour un rien. Engendré sous le regard désuet de la démagogie, elle lui tournera le dos, pour qu’il assimile sa naissance à son existence future en lui crachant cette psychologie inversée, qui ironiquement, était inévitable. La pluie de ce malheur s’évapore alors pour laisser ce cycle continu de la nature, de sa nature, éclore sous les regards des autres. Qu’il rayonne à en mettre plein la vue tel était le point de sa venue, tel était le point de ses débuts.

La différence entre lui et n’importe quel autre humain, c’est que Paris avait conscience de l’inconnu. Conscience qu’il vivait, qu’il respirait, qu’il bougeait, mais pourtant il avait la curieuse impression que son ventre était vide. Tous, ayant déjà vécu ce manque de nourriture, ce gargouillement creusant notre estomac jusqu’à ce que l’on cède à la nourriture. La faim est puissante, le manque combiné à cela l’est encore plus. Pourtant, cette famine n’est pas signe de nutriments, de protéines ou d’une autre quelconque substance physique. C’était en fait une absence de reconnaissance. Paris n’était cependant loin d’être exposé à cette connaissance de cette nécessité. Il vécut longuement avec le poids lourd de l’inconnu, qui plus est, est la clé au moindre de ses soucis.  

Il tenta la nourriture, il tenta les breuvages, il tenta tout ce qu’autre personne aurait fait pour combler « cette faim ». Puis, ce fut à force de demander conseil, d’inculquer momentanément cette manière monotone, qui inspirait énormément d’attention, de concentration à ce que disais les autres, qu’il comprit que ce n’était pas leurs conseils, mais leur présence qui faisait la réelle différence. Il prit un temps à la compréhension de ce qu’il satisfaisait réellement dans tout cela. Ce n’était pas de les entendre parler pendant des heures sur ce qu’il devrait et ne devrait faire, ni d’ailleurs la dynamique et l’énergie qu’ils mettaient à l’expliquer. Ce qu’il veut réellement entendre, c’est la reconnaissance. Savoir qu’ils ont posés le regard sur lui en se disant qu’il faisait bien les choses, qu’il était une utopie. Un surnom qu’il aimait bien, même plus que perfection, mais moins qu’admiration. C’était son essence réelle de survie. Il se sentait repu après les compliments, après, non la satisfaction qu’il apportait aux autres, mais l’opinion se concrétisant, se bâtissant sur la perfection à son égard.

 Ces sentiments n’étaient alors que superflus. C’est grâce à la répétition de ces pulsions par les compliments des autres qu’il compléta la suite logique de ce qu’il avait de besoin. Et c’est parce qu’il en voulait plus, qu’il devait briller encore plus que Castor se mêla à sa vie, tout comme Angélique. L’un lui amena tout pour qu’il s’ensevelit sous une panoplie de compliments, de tout ce qui pourrait le compléter et vice-versa. Et l’autre, elle, c’est une amie d’un ami, qui reste pour l’instant, aux yeux de Paris, une personne à qui, il peut soutirer de l’affection et un regard admiratif à son égard. Une autre simple victime.

Ni la première, ni la dernière. Paris à tout prix.