Angélique

APPELLATION — Angélique; adjectif relatif aux anges.

ANCIENNE IDENTITE — Fantine Rose Tucker.

SURNOM — Angel, bridy, wedding girl ou encore boobsy.

ÂGE PHYSIQUE — dix-huit ans.

NATIONALITE — Angleterre.

METIER — Vendeuse de lingerie à la boutique de Glamor. (thx ;w;)

LIEU DE RESIDENCE — Libra.

GROUPE — Sauvée.

❧ Dans l’éclat de ses dix-huit ans, elle semble jolie d’abord.

❧ Sur sa nuque brillent de longs cheveux dorés, allant jusqu'à frôler la fin de ses omoplates. Lisses, entretenus et toujours parfaitement coiffés sur son crâne.

❧ Environ un mètre soixante-dix. Elle se voulait plus grande, tout comme elle se voulait plus fine. Et de cette même manière elle se trouve le moindre défaut pour en faire un complèxe, toujours insatisfaite, jamais à la hauteur de ses espérances. Imparfaite.  

❧ Elle rêve d'avoir les yeux bleus, comme ses poupées d'avant auxquelles elle s’identifiait sans arrêt. Elle se coltine à la place ces deux grands yeux foncés, banals, vides.

❧ Ses courbes sont bien tracées, sa poitrine développée, ses hanches imposantes. Cette silhouette elle en prend soin, elle a travaillé et continue de se donner du mal afin de la maintenir telle qu'elle est.

❧ Elle fait particulièrement attention à ce qu'elle avale. Le moindre excès lui fait prendre du poids. Méfiante avec la nourriture, elle se prive sans arrêt de ce qu'elle l'aime par dessus tout; le chocolat. Elle tente souvent avec acharnement de suivre un régime mais arrive toujours ce moment de grande tristesse où elle craque et engloutit tout son garde-manger.

❧ Visage poupin, chair pâle nuancée de rose.

Son père pleurait, sa mère beaucoup moins pour garder son maquillage intact. Puis, elle était si réticente à l'idée de confier son unique fille à un homme dont elle n'avait pas une entière confiance. Mais elle était tout de même heureuse, car sa fille l'était.
Hein que tu l'étais, Fantine ?
Il lui arrivait souvent d'expliquer à sa mère sa souffrance, sa solitude affreuse, sa certitude d'être in complète, comme amputée d'une part de soi-même. C'était si difficile de n'être qu'une moitie d'être humain, perdue dans sa solitude, elle qui ne rêvait que d'union, toute sa vie. Pourtant, elle était si jeune. Encore ignorante du moindre danger de la vie. Et son unique rêve était maintenant si proche.
Fantine était seule, parfaitement coiffée et apprêtée, allant à merveille dans la robe de mariage qu'elle voulait depuis si longtemps. Le miroir reflétait exactement la jeune femme à laquelle elle espérait ressembler, et elle se trouvait vraiment jolie.

Elle était née il y a dix-huit ans, dans un quartier assez calme de Newcaslte. Ses parents était d'honnêtes personnes, plutôt aisées, avec deux enfants à charge. Un garçon et une fille. James et Fantine.
Et un beau jour, durant son enfance, elle a été invitée à l'un des plus beaux événements de son enfance : Le mariage de sa tante.
Son rôle était celui de toutes les enfants de son âge, tenir la traîne ou balancer les pétales blanches sur le chemin les menant au prêtre. Mais elle observait ce qui l'entourait avec le regard pure de l'enfant innocent qu'elle était.
La musique était harmonieuse et la mariée superbe. Tout le monde l'admirait, son époux la regardait avec tant d'amour, et on la trouvait si belle, tout était si parfait. Et pour la première fois de sa jeune vie, Fantine eut ressenti une grande jalousie.
Elle aussi voulait rencontrer un homme, n'importe lequel, elle le voulait lui. Et il la regarderait de la même façon, il l'aimera autant, et tout le monde enviera leur amour. Ces envies sont devenues des rêves, ces rêves des obsessions, presque.

C'était finalement son tour, elle fit place aux traditions.
Quelque chose de nouveau, d'emprunté, de vieux, de bleu.
La cérémonie se déroulait au sein d'un parc, proche d'une grande forêt.

Sa mère lui avait ornée quelques mèches de simple barrettes à perles qu'elle avait demander à sa sœur la veille, c'était ce quelque chose d'emprunté.
Sa famille n'était pas emballée par ce mariage, on se demandait ce qui lui prenait de se marier si jeune, certain la soupçonnait même d'être tomber enceinte. De toute façon, on ne comprenait jamais ses choix quand il était question de mariage, mais au fond, tous les invités savaient qu'elle faisait une erreur. Mais, vu son emballement, personne n'osa le lui avouer.

À la fin de toutes ces préparations, James se précipita dans la chambre où se trouvait sa sœur pour lui offrir quelque chose. Il la vu radieuse, élégante, magnifique, mais il n'osa prononcer qu'une simple interjection : wow. Suite à ça, il enfila au coup Fantine un collier. Le cœur qui s'y trouvait au centre était de la même que les yeux du jeune homme.
C'était ce quelque chose de bleu.

Avant de rejoindre son futur époux avoisinant le prêtre, le père de Fantine lui offrit à son tour un présent dont il vouait une affection particulière. C'était une broche, elle n'était pas extraordinaire mais sa valeur sentimental se sentait dans les yeux du donneur. C'était celle de sa mère maintenant au ciel, il hésitait à le lui proposer. Peut-être était-ce trop ringard, peut-être allait elle lui déplaire, mais non. Elle lui plaisait et elle l'attacha à l'arrière de son crâne avec une fierté débordante. C'était ce quelque chose de vieux.
Elle était émue, mais elle parvenait à ne pas fondre en larme pour une fois. Puis le voile recouvrit doucement son visage, alors que la première note de piano fit vibrer son âme. Le bras de son père qu'elle serrait la rassurait énormément, et elle l’agrippait de toutes ses forces parce qu'elle sentait qu'elle allait le perdre. Elle s’avançait lentement vers son avenir, zieutant du coin de l’œil la foule assise qui lui accordait toute son attention. Elle fut si heureuse, son rêve était sur le point de se réaliser.

L'amour, l'amour, l'amour. Que c'est beau, c'est tout ce que tu voulais.
Son voile fut retirer par l'homme à qui elle allait s'abandonner.
La fidélité, l'engagement, les responsabilités, la perte de la proximité de la famille, sa jalousie obsessive, son amour empoisonné, cet homme. Cet homme. Cet homme.
Il était.
Juste.
Inconnu.
Inconnu aux yeux de Fantine, elle allait l’épouser mais elle ne savait presque rien de lui. Tout ce dont elle se souvienne c'était sa jalousie maladive. Et cette obsession qu'il porte envers la jeune femme était dangereuse, mais ça elle l'ignorait comme tant d'autres choses le concernant. Parce qu'elle ne le connaissait pas. Parce qu'elle ne l'aimait pas. Elle voulait tant se marier qu'elle en oubliait les contraintes et surtout ses propres sentiments.
Cette panique, c'était ce quelque chose de nouveau.
Elle jeta un dernier regard désespéré à son père, à sa mère, et surtout à son frère, puis dans un élan de désespoir elle chercha à s'excuser auprès de son destiné en lui adressant un regard larmoyant. Un regard triste, qui demandait pardon.

Puis elle s'enfuit, en direction de la forêt histoire de se retrouver seule.
La boue teintait sa robe d'une couleur laide, sombre, alors qu'elle cherchait appui sur le premier tronc qu'elle accrocha. Elle était si fatiguée et si seule.
Le cassement de minces brindilles laissait comprendre que quelqu'un la poursuivait, elle reconnu celui qu'elle avait lâchement laissé à l'autel, alors elle courut aussi vite qu'elle pu.
Ses cheveux s'accrochaient quelques fois aux branches tandis que sa peau de déchirait légèrement.
Elle ne savait pas pourquoi, elle avait peur, un mauvais pressentiment régnait sur sa conscience. Il était hors de question de lui faire face, elle avait bien trop honte, elle ne se le pardonnera jamais, elle voulait l'aimer autant que lui l'aimait, mais c'était trop tard.
Il était pourri de l'intérieur, rongé par l'amour, un amour meurtrier.
Il termina par la rattraper, le coup qui s'en suivit fut si brusque et si rapide qu'elle ne senti pratiquement rien.
Il déposa un dernier baiser avant de la laisser là, inerte, sans vie. La broche de son père était brisée, les perles de sa mère perdues sur la terre humide, et le collier arraché par une branche.
Son cœur était brisé, tout comme ses rêves.
Angélique arriva alors sur Libra.