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 du sommet au fond du gouffre ▬ symphonie

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corps éthéré de pureté
Castor
Castor
corps éthéré de pureté


Féminin

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AVATAR ▲ : sakata gintoki •• gintama [ava by B ♥]
DIT ▲ : Mémé
ANECDOTE ▲ : Il fait des très bons cookies.
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MessageSujet: du sommet au fond du gouffre ▬ symphonie
du sommet au fond du gouffre ▬ symphonie RxkgjUaDim 22 Mar - 20:52


And if your heart stops beating
I'll be here wondering
Did you get what you deserve ?



Génial. Non vraiment. Dans le genre journée moisie on faisait rarement mieux, et ce genre de constations voulait dire beaucoup venant de Castor.
Déjà il était mort. Du moins c'est ce qu'il déduisait de l'emplacement où il se trouvait actuellement. Ou alors il était somnambule. Ceci dit, on rarement vu des somnambules gravir des montagnes dans leur sommeil. Donc il était mort. Ou bourré. Il regarda avec plus de précision l'environnement dans lequel il se trouvait. Ouais vachement bourré alors. Ou mort tout simplement. C'était beaucoup plus logique et beaucoup plus probable. Oui, il était mort. Génial. Il n'aimait pas mourir. Qui pouvait bien aimer ça d'un côté, à part quelques vagabond nés d'une mauvaise graine ou quelques adorateurs de sado-maso un peu hardcore. Au moins il ne s'en souvenait pas. Il pouvait en être heureux. Ou pas d'ailleurs. Si il s'en souvenait il pourrait au moins s'en plaindre et avoir quelqu'un contre qui diriger son mécontentement éphémère. Parce que mourir c'est une chose, ressusciter en haut d'une montagne en est une autre. Génial. Il était mort.
Ensuite bah, ensuite il était MORT et AU SOMMET D'UNE MONTAGNE. Quoi de plus terrible que cela ? Que voulez-vous d'autre de ma pauvre personne? Non seulement quelqu'un ou quelque chose avait eu l'audace de le déranger dans sa larvation quotidienne mais en plus il allait devoir descendre une montagne à cheval et marcher jusqu'à chez lui. Descendre une montagne et marcher. Marcher que diable. Vous rendez-vous compte un peu de l'énormité de l'effort, du temps et de la patiente et de l'amour de l'exercice qu'exigeait cette action? Vous rendez-vous compte que Mémé, dans ses allures de petites vieille glandue, ne remplissait aucune d'entre elles ? Il a une limite à ce qu'on peut faire aux gens. Il y a des choses qui ne sont pas correctes. Et ce n'était pas correct. Nondidjû.
En plus il avait dû rester allongé ici un bout de temps avant de se réveiller et avait des crampes au dos. Et la migraine. La migraine? Peut-être qu'il était bourré alors en fait. Tant de mystère.

La vie est une fille de pute. Voilà. Fin du rp, vous pouvez rentrer chez vous.
Non ?
Non.

Il resta un moment allongé sur le dos à regarder le ciel le cerveau empli du jurons et de pensées négatives à réfléchir à qui il pourrait bien blâmer pour sa situation. On a tous besoin de boucs émissaires, et Mémé ne faisait pas exception. Thémis? Pourquoi pas? Lui-même? Oui bon il pouvait pas toujours tout se reprocher. En fait il n'avait qu'à en vouloir à tout Libra. A tout le monde. C'était tous leur faute là, à toujours venir lui casser les pieds et l'embarquer à droite et à gauche dans des coups foireux, à venir lui chercher des problèmes et à lancer des cailloux sur sa fenêtre. Il n'avait rien demandé à personne, lui. Il voulait juste la paix, et parce qu'on avait (probablement) refusé d’exaucer son seul et unique souhait il était (probablement) mort. Ou très bourré. Il fronça les sourcils. Non mais, non, c'était impossible qu'il soit arrivé là parce qu'il était ivre, même après avoir liquidé l'approvisionnement en rhum des cales d'un bateau pirate. Ou alors il était très bourré et il pouvait VOLER.
...
Il était peut-être encore bourré dans ce cas.

Finalement, il se redressa. C'était bien beau de râler mais il n'avait pas envie de passer la nuit ici non plus. Et puis les pierres enfoncés entre ses omoplates commençaient à lui faire suffisamment mal pour réussir à vaincre sa flemme légendaire. Si Castor avait été une personne optimiste il aurait pu apprécier la vue grandiose qui s'offrait à lui, rire un bon coup, et se dire ho ho je ne serait jamais venu ici par moi-même et en plus du coup j'ai que le chemin du retour à faire, monter est plus épuisant que de descendre ho ho. Mais non, en scannant la vue de si haut la seule chose qui lui venait à l'esprit c'est mon dieu que ma maison est foutrement loin. et cette montagne est foutrement haute et hop c'est bon j'ai le vertige je vais vomir. Et il vomit. Romantique. Et puis descendre ça fait mal aux genoux. Oh mon dieu Castor tais-toi et rentre chez toi, tu emmerdes tout le monde avec ta négativité.

Il soupira. Quand il faut y aller il faut y aller. Il s'étira les bras et les jambes, se mit en condition de se bouger le cul, une vue extrêmement rare, et fit craquer ses doigts et sa nuque parce que même si ça sert à rien c'est cool et qu'il fallait rester cool en toutes circonstances dans la mesure du possible (Code du Castorisme ou comment être un boulet, chapitre 6 alinéa 3). Et ça y est, il était prêt, il est à fond, c'est parti vous pouvez mettre la musique de Rocky en fond sonore. Il fit trois pas, se mit face à un rocher, près du bord, le regard décidé. Enleva sa ceinture. Ouvrit sa braguette. Se mit à pisser. Et, sans le savoir, scella son destin.
Ok éteignez la musique de Rocky.
Le vomi suffisait pas il faut que tu pisses maintenant. C'est quoi la prochaine étape, chanter ?

- Leeeees sirèèèènes du pooort d'Etheeeerniiiite ♪

Rallumez la musique en fait, à fond, qu'on ne l'entende plus pitié.
La seule bonne nouvelle c'est que, l'autre personnage étant sourd on ne pourra pas l'accabler d'attentat à la pudeur ET de massacre musical.

The ending of your life
And if you get to heaven
I'll be here waiting, babe
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coeur souillé de noirceur
Symphonie
Symphonie
coeur souillé de noirceur


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MessageSujet: Re: du sommet au fond du gouffre ▬ symphonie
du sommet au fond du gouffre ▬ symphonie RxkgjUaJeu 26 Mar - 17:19

J'ai marché. Puisque j'aime marcher.

Sur le chemin. Un pied devant l'autre. Les éclats délicats du jour naissant dans le ciel comme compagnons oisifs. La brume matinale colle au pas, masque les ombres. Fait frissonner la peau. Elle s'enroule, indolente autour des paysages. Elle distribue mille perles de rosées. Et le soleil- celui de Libra- ersatz fidèle les fera scintiller. Quand la brume s'envolera, jusqu'au lendemain. Oui. Quand la brume se lèvera alors, c'est un spectacle merveilleux qui s'offrira aux iris matinales.

Je n'ai plus qu'à soûler mes yeux de beauté. Puisque l'alcool m'écœure.
Et c'est là le but de cette errance. Distraire. Emouvoir. Étonner. Silencieusement. C'est si compliqué de s'émerveiller à la capitale. Si compliqué de se distraire et de se permettre de l'être dans les rues bondées de la citadelle blanche. Il y a des calèches tueuses et des chevaux aux sabots meurtrier. Des passants trop pressés qui bousculent. Depuis le dos. Toujours. Qui prennent par surprise. Font sursauter les distraits. Il y a toujours des gens pressés. Trop pressés.

On m'a parlé-il y a de la fierté dans ce mot- des montagnes. De mille paysages.
Puisque l'oeil a toujours aimé regarder et découvrir la beauté. Puisqu'il en trouve même dans les flammes. Alors c'est certain. La nature apportera mille ébahissement. Un peu de repos aux yeux abîmés par les fades colonnades. Les murs recouverts de lierres. Il y a si peu d'enchantement dans la foule. Quand elle presse. Qu'elle oppresse. Écrase en son sein. Individualisme et singularité. Qu'il y a si peu d'espace et d'air dans la masse grouillante. Qu'elle suinte trop. Dégoûte trop. Que s'il fallait s'immerger dans la mer des corps, pour ne plus rester décor et exister, figurante et invisible, l'ego en souffrirait cent fois. Et c'est sûr. Que le corps naufragé s'échouera. Meurtri. Las. Découragé. Partagé entre l'ennuyant besoin de faire corps, comme tous les autres et l'impérieux besoin d'exister, originale et remarquable. Incontournable.

En vérité c'est l'anonymat de la grande cité qui étrangle. Fait étouffer. C'est compliqué. Puisque la pitié ne suffit jamais à contenter ce besoin cruel d'attention. Il faudrait pouvoir crier. Jurer. Chanter. Pour attirer les foules, exister dans son oeil et dans le creux de leur oreille. Puisque la foule peut-être spectatrice si elle s'en donne la peine. Il faudrait qu'elle s'arrête. Il faudrait qu'elle accorde. Un instant. Intense et éternel, un fracas, un tonnerre.

Une ovation.

Je savais attirer la foule avant. L'attention. Depuis la mort. Celle des sons, il ne reste plus rien.
Il ne reste plus rien. De mélodieux. De remarquable. De doux. Dans la gorge. La bouche. La mort de l'ouïe a condamné la parole. Ne reste plus que cette étrange mélancolie. Un manque. D'attention. Dans l'existence. Il est bon et doux, si doux de s'éclipser des villes. Solitaire et impériale. De parcourir les chemins déserts, un sourire et des larmes, du regret, tout offrir à l'horizon pour qu'elle garde à jamais ce secret. Quand il faudra revenir à la ville. La tête haute. Retourner à la forge. Suer mille gouttes sur des lames, les embellir. Fabriquer du nouveau du beau puisque la bouche ne peut plus en souffler depuis le diaphragme. Il y aura de nouveau de la bravoure et de la joie dans ces gestes trop routiniers.

J'aime marcher, déposer sur la route mon manque, mes déceptions et les regret. Saisir, émerveillée, les spectacles saisissant que la nature peut offrir. Et après je pourrai repartir la tête vide. Une motivation nouvelle dans l'estomac.

C'est le but du pèlerinage. Et il prendra bientôt fin. Quand, arrivée, au sommet de la montagne, Libra s'inclinera. Grave et somptueuse. Il ne restera plus qu'à étreindre pleinement du regard la citadelle. Et la mer aussi. Puisqu'elle est belle et scintille fort. Les vagues azures brilleront de mille feux. C'est certain. La vue est à couper le souffle. C'est la promesse faites aux sourds enhardis. Aux aventuriers égarés et même aux aveuglés. Damnés. Sauvés. Vagabonds. Ils ont tous murmuré, c'est certain, la beauté qui se cache au sommet des montagnes.
***
J'ai marché. Donc. Des heures durant. J'ai grimpé. Trébuché. Mes genoux sont écorchés. Mes paumes aussi. Ma bouche a éraillé des millions de jurons inaudibles sous l'effort. Réflexe mortel tatoué sur la langue et les lèvres. Jusqu'au sommet. Avec abnégation. Et puis. Et puis...

Une bouche. Un corps. Etranger. La première délivre, crûment, nausée nauséabonde. Contenue âcre d'un estomac tordu. Le second, erratique peine sur ses jambes.
J'ai grimacé.
Outrages! Sabotage! Le nez souffre et se fronce. Les sourcils s'arquent. La bouche se tord de déplaisir.
J'ai moi-même la nausée, maintenant.

Il, puisque l'individu semble de sexe masculin, titube. Inconscient. Il brise les efforts. Alors que les pieds. Que les genoux. Que les paumes ont soufferts. Pour cinq minutes éternelle. Pour un souvenir, magique, merveilleux, puisque les voyageurs n'ont pas assez taris d'éloge sur ce sommet du monde.
Il. Gâche. Tout.
C'est l'impression qui domine. Il n'y a nulle trace de compassion. Pas même d'amusement, alors qu'il siffle. Qu'il divague. Comme le pire des soiffards. C'était sensé être beau. L'indignation sourde bât dans les tempes.

Je n'ai jamais eu besoin de grand chose pour m'énerver.

Les pas réduisent la distance et les phalanges se pressent. Elles vont finir par cogner. Ou saisir le col de l'étranger pour le balancer dans le paysage. Ou sur le chemin. Pour le chasser. Mais le contenu gastrique sur le sol gâche tellement tout. Elle était si belle cette terrasse rocailleuse. Franchement. Rien ne pouvait être pi-

J'écarquille. Des yeux. Mon souffle se coupe.
Il enlève la ceinture. Son pantalon tombe à ses chevilles.

Bordel de merde. Il ne. Il va. Non.
C'est la dernière audace. La pire. Puisqu'il se soulage la vessie. Il se soulage la vessie. Les yeux fermés. Insouciant. Alors qu'il grave dans les deux grandes prunelles écarquillées un souvenir aussi inoubliable que véritablement choquant. Puisque le corps est chaste et trop outré.
Je ferme les yeux et je saisis des pierres comme je lacère des visages.

Et c'est l'enfer. Véritablement l'enfer qui s'abat à l'aveugle sur l'impie. Avec force. Les mains fouillent parfois le sol pour retrouver d'autres munitions. Et. L'ire est grande. Trop palpitante pour s'arrêter. Et nulle supplique ne parviendra à l'oreille d'une sourde. Nulle excuse. Puisque les yeux sont fermés.

Au moins, aveugles, les mains ne sont pas d'une grande précision.



HRP ➖ J'espère que ça te convient, n'hésite pas à me le dire sinon. Je trouve que je ne te donne pas assez de matière x___x
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